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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Un missile russe détruit un satellite et fait craindre le pire pour la Station spatiale internationale

2021-11-17
17.11.2021
2021-11-17
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La Russie a admis mardi avoir lancé un missile afin de détruire un satellite en orbite déclenchant une vague d'indignation internationale. Selon les Etats-Unis, l'explosion a généré un nuage de débris potentiellement dangereux pour la station spatiale internationale.

Après avoir nié avoir lancé un missile dans l'espace, la Russie a finalement avoué mardi avoir procédé à un tir d'essai pour pulvériser l'un de ses satellites en orbite autour de la Terre. Un événement qui a déclenché de nombreuses réactions indignées. Les Etats-Unis estiment que l'explosion a généré un nuage de débris potentiellement dangereux pour la station spatiale internationale et ses sept résidents du moment. Le Kremlin se défend en jugeant "hypocrites" les déclarations de Washington. On fait le point sur ce que l'on sait. 

Un tir pour pulvériser un vieux satellite datant de l'URSS

Après avoir observé le silence pendant une journée, le ministère russe de la Défense a finalement reconnu mardi que son pays avait procédé "avec succès" à un tir de missile contre un satellite. L'événement s'est déroulé lundi et visait à mettre hors service un engin spatial de type Tselina-D, inactif et en orbite depuis 1982. Le Kremlin n'a pas précisé la nature du missile employé. Le ministre Sergueï Choïgou a d'ailleurs estimé que ce test avait été "'un bijou". 

Un nuage de débris potentiellement dangereux pour l'ISS

Ce sont les Etats-Unis qui ont les premiers accusé la Russie d'avoir procédé à ce tir de missile. Lundi, l'armée américaine a fait état d'un "événement ayant généré des débris" dans l'espace. Un incident qui, selon Washington, a provoqué "plus de 1.500 débris orbitaux traçables" et devrait probablement générer "des centaines de milliers de morceaux plus petits". Par conséquence, le protocole d'urgence a été déclenché à bord de la station spatiale internationale (ISS) afin de préparer les sept astronautes actuellement à bord à évacuer en urgence. 

Lundi matin, entre 8h et 10h, lors des deuxièmes et troisièmes passages des débris, les astronautes se sont réfugiés dans leurs vaisseaux amarrés à l'ISS afin de pouvoir regagner la Terre si le risque de collision devenait trop élevé. Les débris peuvent se montrer également menaçants pour les milliers d'autres satellites en orbite, sur lesquels les pays comptent pour de très nombreuses activités, par exemple de communication ou encore de localisation.

Selon Isabelle Sourbès-Verger, directrice de recherche au CNRS et géographe spécialiste des politiques spatiales interrogée par franceinfo, ce type de tirs anti-satellites présente un danger puisqu'il n'est pas possible de "contrôler" la trajectoire des débris. "Ce qui est quand même très marquant dans cet événement, c'est que les cosmonautes russes eux-mêmes ont dû se réfugier à bord du vaisseau Soyouz. Ce qui montre bien le danger inhérent à tout test anti-satellites", a t-elle remarqué.

L'astronaute Thomas Pesquet, qui a quitté l'ISS le 9 novembre dernier a déclaré que cela "a dû leur faire un peu drôle" en référence aux quatre nouveaux astronautes qui viennent de le relayer à bord. "Là, le nuage de débris n'a pas approché très près de la station mais ils ont quand même choisi de se mettre dans les meilleures conditions –  et c'était la bonne décision à prendre. Cela les a obligés à réagir de manière assez rapide mais c'est pour ça qu'on s'entraîne, cela fait partie du boulot", a expliqué Thomas Pesquet. 

Un tir condamné par la communauté internationale

Lundi, Bill Nelson, patron de la Nasa, s'est dit "scandalisé" par une action "déstabilisatrice" qui a également fait peser des risques sur la station spatiale chinoise. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a quant à lui affirmé que ce champ de débris créé par le tir d'un missile russe allait menacer les activités spatiales "pour des décennies". Il a aussi promis que son pays allait "travailler" avec ses alliés pour répondre à "cet acte irresponsable".

De son côté la France a qualifié les Russes de "saccageurs de l'espace" par la voix de Florence Parly, ministre des Armées. "L'Espace est un bien commun (...). Les saccageurs de l'Espace ont une responsabilité accablante en générant des débris qui polluent et mettent nos astronautes et satellites en danger", a réagi la ministre. Cet incident a relancé les craintes de voir l'espace se transformer en un champ de bataille entre les grandes puissances, avides d'expérimenter de nouvelles technologies militaires.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a dénoncé pour sa part "un acte irresponsable", qui démontre en outre que la Russie met au point de nouveaux armements capables de détruire dans l'espace des systèmes de communication et de navigation terrestres ou encore d'alerte antimissiles. Des tirs d'essai contre des satellites n'avaient été effectués jusqu'ici que par une poignée de nations - Etats-Unis, Chine, Inde - , Moscou ayant sans cesse proclamé lutter contre toute tentative de militariser l'espace.

La Russie dénonce une hypocrisie

En admettant avoir pulvérisé le satellite, après avoir gardé le silence pendant une journée, la Russie a jugé "hypocrites" les déclarations de Washington quant au danger des débris. Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense, a déclaré que les Etats-Unis "savent pertinemment que ces fragments (...) ne présenteront aucune menace". Le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a pris le relais en accusant les Américains d'ignorer "les propositions de la Russie et de la Chine en vue d'un accord international pour empêcher une course aux armements dans l'espace". "En 2020, ils ont créé un commandement spatial et adopté une stratégie dont l'un des buts est d'instaurer une domination militaire dans le cosmos", a-t-il dit, accusant le Pentagone de préparer la mise sur orbite de systèmes antimissiles.

Le domaine spatial civil est l'un des ultimes secteurs où Américains et Russes, vivement opposés dans de nombreux dossiers internationaux, entretiennent une coopération relativement apaisée. Ces dernières années, des tensions sont néanmoins apparues, conséquences des dynamiques géopolitiques sur Terre, Moscou et Pékin disant vouloir approfondir leur collaboration spatiale face à un axe de puissances occidentales.

Au milieu de ces tensions, l'agence spatiale russe a dit mardi toujours caresser l'espoir d'"efforts communs de toutes les puissances spatiales" pour "assurer une coexistence aussi sûre que possible" dans l'espace.  


francebleu.fr / MCP, via mediacongo.net
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