Provinces
C’est dans l’après midi de ce jeudi 25 novembre que Luc Malembe, porte-parole provincial de Lamuka en Ituri a été transferé à la prison centrale de Bunia, après une nuit passée au cachot de l’auditorat militaire de l’Ituri à Bunia.
Joint au téléphone à ce sujet par buniaactualite.com, l’auditeur militaire de l’Ituri qui instruit son dossier, dit avoir reproché à cet acteur politique la propagation de “ faux bruit ” sur les réseaux sociaux.
« Pour l’instant, c’est une infraction qu’on appelle propagation de faux bruits, c’est ce qui lui est reproché », a-t-il brièvement répondu au téléphone, sans en donner plus des détails.
Par ailleurs, tous nos efforts pour entrer en communication avec l’avocat du prévenu pour avoir sa version de faits, n’ont pas abouti. L’affaire n’a pas encore jusque-là était fixée au tribunal.
Depuis son arrestation le mercredi 24 novembre, M. Malembe a été privé aussi de ses moyens des communications. Des voix se lèvent pour exiger sa libération, prétextant qu’il défends la cause de la population Iturienne en détresse. Ce qui a justifié sa demande sollicitant la démission du gouverneur militaire de l’Ituri, sous État de siège suite à la persistance de l’insécurité, estiment-ils.
Que retenir de l’infraction de “ Faux bruits ”?
Il y a lieu de noter une certaine ambiguïté dans la formulation de l’article 199 bis du code pénal congolais, datant des années 1940, a expliqué un juriste.
Cet article stipule : « Quiconque, en répandant sciemment de faux bruits de nature à alarmer les populations, à les inquiéter ou à les exciter contre les pouvoirs établis, aura porté ou aura cherché à porter le trouble dans l’État, sera puni d’une servitude pénale de deux mois à trois ans et d’une amende. »
Aucune définition précise du « faux bruit » n’y est donnée. Le législateur a glissé cette expression dans le Code pénal, sans en préciser le sens exact. Ainsi, poursuit un analyste, “ n’importe qui peut qualifier de « faux bruit » toute information qui sonne mal à ses oreilles ou qui dénonce les abus du régime, sans en donner un contenu clairement défini.”
Début novembre 2021, un journaliste de la RTNC Bunia a été mis au cachot suite à sa “ publication amicale” dans un groupe WhatsApp réunissant ses confrères, mais une publication qualifiée de “faux bruits ”. Après une nuit passée à l’auditorat militaire, Abdoul Lazo avait recouvré sa liberté le 03 novembre.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Les plus commentés
Politique Spéculation autour du rôle de Maman Marthe : « Elle incarne la vision prophétique du parti, UDPS, devant guidé l’action politique du Président de la République. » ( Lisanga Bonganga)
19.04.2024, 15 commentairesSociété Justice : l'ancien vice-ministre des Hydrocarbures condamné à 20 ans de prison
17.04.2024, 14 commentairesPolitique Noël Tshiani Muadiamvita : ‘‘La Constitution actuelle empêche la RDC d’aller vite vers le développement’’
19.04.2024, 13 commentairesEconomie Acquisition de concession arable à Brazza par le Rwanda : une arme de destruction économique aux portes de Kinshasa (Analyse d'André-Alain Atundu)
18.04.2024, 11 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance