L’Assemblée nationale ne reste pas que le temple de la démocratie. C’est aussi le temple de la gestion transparente. Cette philosophie développée par Aubin Minaku se pratique bien au niveau de la Chambre basse. En témoigne le rapport de gestion volumineux et détaillé de cette institution législative présenté au cours de la séance plénière du jeudi 30 avril dernier.
Par cet exercice jamais connu au niveau de la Chambre, l’équipe Minaku a fait le choix de respecter scrupuleusement les dispositions du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale se rapportant au contrôle de gestion de bureau. S’atteler à cet exercice relève déjà d’un exemple à donner surtout quand on sait qu’un bon chef prêche toujours par des exemples.
Un bureau respectueux du Règlement intérieur. Présenter un rapport de gestion bien détaillé, il faut le faire. Et le bureau de l’Assemblée nationale s’est adonné à cet exercice pour montrer qu’il est résolument déterminé à rester sur la ligne de la transparence. Surtout qu’il est conscient du devoir de la redevabilité qu’il a vis-à-vis des députés. Et ce devoir ne peut se traduire qu’à travers un rapport de gestion à présenter à la représentation nationale. Se conformant aux articles 132, 133 et 134 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, l’équipe Minaku a présenté les actes posés dans le cadre de la gestion de cette institution législative.
Un rapport salué par les élus. Au cours de cette plénière tenue à huis-clos, les députés ont eu le temps d’examiner ce rapport de gestion volumineux et détaillé de leur bureau. Selon certaines indiscrétions, les députés ont salué à l’unanimité cette initiative. " Les députés ont toutefois exigé qu’une commission spéciale de comptabilité et de contrôle des ressources soit urgemment mise en place pour procéder à la vérification et à la consolidation du travail du bureau. Avant la plénière aucun député, je dis bien aucun député ne s’attendait à ce que le bureau de l’Assemblée nationale pouvait présenter un tel travail. C’est une initiative à saluer pour l’avenir de notre Chambre ", ont souligné des députés qui ont requis l’anonymat. Pour eux, cette pratique doit être intériorisée dans le chef des dirigeants. " Nous avons comme mission de légiférer et de contrôler le Gouvernement et les services publics. Or l’Assemblée nationale fait partie des institutions publiques. Nous avons donc le devoir de contrôler aussi notre propre Chambre. Voilà comme qui dirait que le contrôleur est aujourd’hui contrôlé. C’est un bon exercice. Aujourd’hui, je dois vous avouer que la confiance est dans le chef de chaque élu dans la mesure où tout le monde a apprécié le rapport nous présenté par le bureau ", ont-ils renchéri.
DEFI DE TRANSPARENCE RELEVE
Bonne gouvernance et transparence dans la gestion à la tête d’une grande institution comme l’Assemblée nationale ne sont pas données à tout le monde. L’équipe Minaku a tenu à relever le défi parce qu’en tant que Chambre législative, la leçon d’une gestion transparente doit servir de modèle aux autres institutions de la République.
Pour une Chambre de 500 députés, 14 commissions permanentes, des sept membres du bureau et des agents et cadres de l’Administration, soumettre un rapport de gestion accepté par tous, n’est pas chose aisée. Surtout quand on sait que cette pratique se déroule dans le contexte d’un pays longtemps marqué par une gestion opaque au niveau de certaines institutions. Une telle pratique portée par Aubin Minaku doit être encouragée et imitée par d’autres institutions de la République.
Depuis le jeudi 30 avril dernier, la représentation nationale est bien édifiée sur la gestion de l’Assemblée nationale. Le rapport présenté par leur bureau renseigne sur toutes les lignes comme jamais auparavant.
