Politique
Le bureau Mboso est sur une chaise éjectable. Le collectif des députés nationaux de 26 provinces menace d’enclencher une procédure de déchéance.
Un ultimatum de 3 jours est donné au président de cette Chambre parlementaire pour remettre de l’ordre dans cette institution conformément aux alinéas 4 et 5 de l’article 101 de la Constitution, qui stipulent que « le député national représente la nation. Tout mandat impératif est nul ». Dépassé ce délai, une session extraordinaire sera convoquée afin d’éjecter le bureau de l’Assemblée nationale.
Dans une interview accordée à Ouragan.cd, ce jeudi 27 janvier, le député national, Gratien de Saint-Nicolas Iracan explique les griefs portés contre l’équipe Mboso, notamment le bloquage des initiatives de contrôle parlementaire.
« Il y a un sérieux problème de gestion politique et administrative de l’Assemblée nationale. Le principe de séparation des pouvoirs n’est pas respecté. Ce principe permet à ce qu’il y ait un bon fonctionnement. Mais aujourd’hui, nous sommes face à une Assemblée nationale complètement sous le contrôle du pouvoir exécutif. C’est extrêmement grave ! et la conséquence est que le gouvernement ne va pas bien fonctionner pour le bien-être de la population parce qu’on ne sait pas le contrôler. Les moyens de contrôle sont bloqués et parce qu’on ne respecte pas les conditions minimums pour que l’Assemblée nationale puisse travailler, notamment l’article 101 alinéa 4 où le député représente toute la nation, il doit parler. Mais aussi l’alinéa 5 où le mandat impératif est nul. Donc, le député ne peut pas subir des pressions pour ce qu’il voudrait faire. Il a un pouvoir qui ne doit pas rencontrer des obstacles. Mais aujourd’hui, on est face à des députés qui subissent des pressions. C’est extrêmement grave pour la gestion politique et administrative de notre institution. Ce qui impacte négativement sur la démocratie en RDC », a-t-il expliqué.
En outre, l’élu de l’Ituri évoque l’inapplication des recommandations de la Commission Défense et sécurité sur la situation sécuritaire dans l’Est.
« Toutes les recommandations que nous avions énumérées lors de nos évaluations au sein de la Commission Défense et sécurité sur la situation sécuritaire de l’Est, on les a mis dans les tiroirs parce que l’Assemblée nationale ne sait pas s’imposer. Et la conséquence, les gens continuent à mourir dans l’Est », a-t-il dénoncé.
Et d’ajouter : « Nous avons mutualisé les forces avec les Ougandais. Quelles sont les mesures d’encadrement de ces forces extérieures ? L’Assembée nationale devrait y travailler. Il fallait qu’on puisse mettre fin à l’état de siège, qui a montré ses limites, suivant le même rapport (de la Commission Défense et sécurité), mais tout ce que l’Assemblée veut, n’est pas appliqué, c’est l’exécutif qui l’emporte ».
Avant ce constat du C26, plusieurs autres députés avaient décriée la mauvaise gestion de la Chambre basse du Parlement par Christophe Mboso et les autres membres du bureau. Le député Delly Sessanga avait accusé personnellement le speaker Mboso de tenter par tous les moyens d’imposer son diktat en faisant de la Chambre délibérative la caisse de résonance d’un régime prêchant nuit et jour l’état de droit. Cette menace de destitution intervient quelques jours après l’annonce de démission du premier vice-président de cette institution, Jean-Marc Kabund.
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