Des centaines de personnes ont manifesté, samedi 5 février, au Brésil pour demander justice pour un jeune Congolais battu à mort sur une plage de Rio de Janeiro, un drame qui a mobilisé de nombreuses personnalités.
Arborant des pancartes avec son portrait et des slogans contre le racisme et la xénophobie, les manifestants se sont rassemblés autour du bar de plage du quartier prisé de Barra da Tijuca où Moïse Kabagambe, qui y travaillait en tant que journalier, a été tué le 24 janvier à l’âge de 24 ans.
« Il s’agit de la mort d’un étranger qui était notre frère, parce qu’il était noir. Nous sommes ici pour montrer notre résistance, pour montrer que nous ne laisserons pas impuni ce qui s’est passé », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Bruna Lira, une étudiante de 19 ans portant un t-shirt sur lequel on pouvait lire « antiraciste ».
Vêtus de blanc, des immigrés congolais ont dansé et chanté pendant la manifestation.
Des manifestations ont également eu lieu à Sao Paulo, dans le sud, et à Brasilia, la capitale, ainsi qu’à Salvador et Belo Horizonte. Dans la capitale, les manifestants se sont rassemblés devant le ministère des affaires étrangères, et ont jeté un liquide rouge sur le trottoir, avant de l’essuyer avec des linges : « Sang noir, pas une goutte de plus », proclamaient des pancartes.
AFP / MCP, via mediacongo.net