Ebola de retour en RDC

Le virus à fièvre hémorragique est de retour en RD Congo. Depuis le 4 avril, 43 cas, potentiels ou avérés ont été détectés, faisant 18 morts. L’OMS se veut pourtant rassurante sur les risques de propagation.
Comme en 2017, la république démocratique du Congo (RDC) fait à nouveau face à une épidémie d’Ebola. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a recensé 43 cas potentiels – dont deux confirmés par des analyses en laboratoire – qui ont fait 18 morts depuis le 4 avril.
L'alerte a été donnée après que cinq échantillons prélevés chez les cas suspects ont été analysés à l'Institut national de recherches biologiques (INRB) de Kinshasa le 6 mai.
Les premiers tests montrent qu'il s'agit de la souche « Zaïre » de la fièvre hémorragique, l'une des plus grave. L'OMS indique qu'elle veut « rassembler d'autres échantillons » et sensibiliser les populations « avec des messages de prévention et de contrôle », selon son directeur pour l'Afrique, Dr Matshidiso Moeti.
Dans l'épidémie actuelle, les cas avaient jusqu'à présent été uniquement recensés dans la région de Bikoro, et notamment au village d’Ikoko Impenge, une zone forestière située dans la province de l’Equateur, à la frontière avec le Congo-Brazzaville. Toutefois, depuis jeudi, quatre nouveaux cas ont été signalés dans le quartier de Wangata, à Mbandaka, parmi lesquels trois testés positifs au virus Ebola.
La proximité du fleuve Congo fait également craindre une diffusion de la maladie sur tout son cours, vers Kinshasa, mais aussi vers le Congo-Brazzaville et la République centrafricaine, placés en état d’alerte.
« Au total 43 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région (de l'Équateur) dont 17 confirmés, 21 probables et 5 suspects », affirme le communiqué du ministère congolais de la Santé, lequel évoque « une urgence de santé publique de portée internationale. »
De son côté, l'OMS, qui avait au départ considéré le risque de propagation de l'épidémie comme « élevé » et avait annoncé qu'elle se préparait à faire face au « pire des scénarios », a depuis reconsidéré sa position suite à la visite sur terrain de son Directeur général, le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui s'était félicité de l’effort déployé en déclarant que « l’épidémie actuelle ne constituait pas une urgence de portée mondiale ». Néanmoins, elle se dit toujours prête à pallier à toute éventualité et affirme qu'il faut maintenir un dispositif musclé pour l’éradiquer.
Entre-temps, un « plan de riposte » pour tenter de juguler la dissémination du virus a été mis en place avec une équipe médicale du ministère de la Santé, appuyée par l'OMS et par Médecins sans frontières, s'est déjà rendue dans la ville de Bikoro, près de l'épicentre de l'épidémie.
RDC berceau d'Ebola
La RDC est le berceau d'Ebola, baptisé du nom d'une rivière du nord-est du pays où le virus a été identifié en 1976.
Le pays a depuis lors été touché neuf fois. La dernière crise remonte en 2017. Rapidement circonscrite, elle avait fait officiellement 4 morts. Elle avait touché un lieu très reculé, comme le plus souvent au Congo, ce qui explique en grande partie ce bilan limité.
L'explosion la plus spectaculaire d'Ebola avait frappé l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016 et en particulier la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. Cette première attaque hors de la RD Congo avait officiellement causé la mort de 11.300 personnes, sur quelque 29.000 cas.
Les retards de l'OMS à prendre en compte l'extrême gravité de cette épidémie avaient été vivement critiqués. Cette fois, l'organisation a déjà assuré avoir débloqué « un million de dollars » et déployer de large moyens avec notamment un appui logistique de la Monusco pour soutenir la riposte.
Par ailleurs, ses médecins attendent également le feu vert des autorités sanitaires congolaises pour utiliser un vaccin expérimental, qui a déjà été testé en Guinée en 2015.
Source: Libération / Le Figaro / SudOuest / MCN, via mediacongo.net

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