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Il est de retour ! Après trois années d’exil, Moïse Katumbi retrouve sa terre natale. Le patron de la formation « Ensemble pour le changement » et actuel coordonnateur de la coalition Lamuka, a été accueilli lundi matin à l’aéroport de Lubumbashi par une foule immense.
Son avion s’est posé ce lundi 20 mai à 11h43′ à l'aéroport de Lubumbashi qui fut le point de convergence des milliers de personnes venues accueillir Moïse Katumbi. Une foule en liesse, brandissant des dizaines de drapeaux aux couleurs des alliés politiques de l'ancien gouverneur du Katanga.
Accueilli comme l'enfant prodigue pour qui fut tué le veau gras, l'ex-gouverneur de l'ex-province du Katanga qui a vu son rêve de briguer la magistrature suprême de son pays se briser sous les fourches caudines de la justice de Joseph Kabila, a pu, trois ans après et à la faveur de l'alternance politique dans son pays, regagner en grande pompe le bercail où il a pu jauger sa popularité auprès de ses compatriotes et surtout au sein de sa famille politique et de ses partisans qui n'ont pas marchandé leur mobilisation pour lui réserver un accueil à la hauteur des espoirs dont il est l'incarnation à leurs yeux.
Et la vague blanche partie à sa rencontre, hier, à l'aéroport de Lubumbashi et qui a ensuite sillonné les artères de la ville, avec à sa tête les cadres de sa plateforme politique, « Ensemble pour le changement », est un signal fort qu'avec ce retour de l'ex-gouverneur de la capitale minière, le landerneau politique risque de connaître une redistribution des cartes pour le présent et pour l'avenir du Congo.
Surtout si les velléités de retour au pouvoir de Joseph Kabila, devaient se préciser... Avant de prendre son vol pour le chef-lieu du Haut-Katanga, Katumbi a indiqué le rôle qu’il entend désormais jouer dans le gotha politique, à la faveur d’une interview accordée à la RTBF. Il a promis de rester dans l’Opposition, de défendre la Constitution et d’être exigeant vis-à-vis du nouveau pouvoir.
Cela dit, pour son retour au bercail, Moïse Katumbi doit une fière chandelle au président Félix Tshisékédi. Car au regard des conditions dans lesquelles il a quitté le pays, l'on a des raisons de croire que ce retour n'aurait pas été possible s'il n'y a avait pas eu de changement à la tête de l'Etat congolais.
Et quoi que l'on puisse dire du président Tshisékédi, il faut reconnaître que malgré l'inconfort de sa position actuelle à la tête de l'Etat, ce dernier est en train de poser des actes allant dans le sens de la décrispation, et de se frayer petit à petit son chemin.
Le Pays / Confidentiel Afrique
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