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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Economie

Transport : Le déraillement à répétions des trains en RDC, que faire pour solutionner ce problème ?

2022-04-19
19.04.2022
Politique
2022-04-19
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Professeur Jean de Dieu Minengu

Ce samedi 16 Avril 2022, Top Média Plus a interviewer à un haut cadre du parti au pouvoir en la personne du Professeur Jean de Dieu Minengu, Secrétaire National de l’Union pour la Démocratie et Progrès Social (UDPS) sur la problématique du transport multi modal en République Démocratique du Congo.
 
Professeur,  étant Secrétaire National de l’UDPS, quel est votre point de vue sur le déraillement à répétition en RDC ?

Je dois vous dire la vérité que j’ai beaucoup hésité pour répondre à votre demande d’échanges sur cette question ; mais je me suis très vite rappelé de ce que Einstein avait déclaré : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire ».

Au-delà de la guerre injuste imposée à la RDC dans sa partie orientale par des organisations criminelles et des bandits de tous bords, guerre que nous allons gagner haut la main avec la détermination du Commandant suprême Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi, le pays doit faire face à une autre guerre interne liée au trafic ferroviaire et fluvial.

Les chemins de fer et les voies d’eau navigables de la RDC sont devenus les lieux de la mort et de désarticulation du système économique. Tenez, il y a quelques jours, le pays a perdu à la rivière Mai-Ndombe, trois Députés provinciaux du Kwilu. Nous avons pleuré, nous avons critiqué, nous avons insulté, etc., mais le problème de la perpendicularité du pont par rapport à la route demeure. Si les acteurs concernés directement (Ministère des ITPR et autres) ne règlent pas cette question, le risque d’assister à une autre tragédie à cet endroit reste grand. Les problèmes ne vont jamais disparaitre tant qu’ils ne sont pas solutionnés.

Comme vous le savez, le pays compte près de 25 000 km des voies navigables et près de 5 000 km des chemins de fer ; toutes ces voies sont dans un état de délabrement inimaginable, conséquence de la mauvaise gouvernance du pays pendant plusieurs années. La prospérité sociale de la RDC restera conditionnée par l’entretien, la réhabilitation et la construction des chemins de fer et voies d’eau navigables qui constituent les bases de notre développement. Stanley était déjà très avancé dans sa réflexion lorsqu’il avait affirmé : « Sans le chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny ». La question épineuse de l’entretien et de l’aménagement des voies d’eau navigables et chemins de fer en RDC réside dans le financement des travaux.

Professeur Jean de Dieu MINENGU, vous êtes aussi Conseiller du Président de la République, qu’est-ce que la Présidence a fait pour solutionner ce problème qui ressemble à une guerre ?



Au niveau de l’Agence Congolaise de la Transition Ecologique et du Développement (ACTEDD) qui est un service spécialisé du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, nous avons, sur instruction du Chef de l’Etat, rédigé les textes portant création et opérationnalisation du Fonds d’Entretien des Voies Fluviales et Ferroviaires (FONEFF).

La mission de ce Fonds devrait être de collecter les ressources nécessaires pour l’entretien et la réhabilitation des voies fluviales et ferroviaires de la RDC. Lors de l’inauguration des Baliseurs multifonctions de la RVF le jeudi 29 avril 2021 par le Président de la République Démocratique du Congo Félix TSHISEKEDi, en présence de Charles Michel, Président du Conseil de l’Union Européenne, la création et l’opérationnalisation du FONEFF étaient au centre des communications.

Les partenaires ont accueilli favorablement l’idée de la création du FONEFF. C’est ainsi que la proposition du Décret portant création et statuts d’un Etablissement public dénommé FONEFF en République Démocratique du Congo, et la proposition de l’Arrêté Interministériel portant fixation des taux, montants et modalités de perception des ressources du FONEFF ont été transmises à plusieurs reprises au Premier Ministre Sama Lukonde pour des dispositions utiles.

Mais, près de 10 mois après les transmissions répétées de ces textes, rien n’a été fait, tous les efforts engagés se sont avérés vains et sur le terrain (chemins de fer et voies d’eau), le nombre d’accidents augmente. En effet, ce qui m’étonne, c’est le fait que le Premier Ministre oublie ce qu’il a prévu dans son propre Programme présenté à l’Assemblée Nationale pour son investiture. A la page 35 de ce Programme, le Chef du gouvernement congolais avait prévu d’accélérer la mise en place du FONEFF. Où est alors le FONEFF après une année de gouvernance de Monsieur Sama Lukonde ?

Peut-on dans ces conditions, affirmer que le Premier Ministre a mis dans le coffre-fort son Programme de développement du Congo ? Professeur Jean de Dieu Minengu, à vous entendre parler, vous voulez dire que le gouvernement de Sama Lukonde n’a pas le cœur à l’ouvrage ?

Je dois être franc avec vous ; en 2023, c’est l’UDPS qui sera comptable devant le peuple et à ma qualité de Secrétaire National du Parti et comptable du bilan du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, je suis dans l’obligation de veiller pour que nous ayons plus de résultats. Je ne dis pas que tous les membres du gouvernement Sama lukonde ne font rien, il y a quelques Ministres qui travaillent, mais de façon globale, je reste très sceptique quant à la volonté et la capacité de ce gouvernement à assurer la prospérité sociale à notre peuple.

Professeur Jean de Dieu Minengu, quelles sont les solutions à préconiser pour sortir le pays de ce bourbier dans le secteur de transport ferroviaire ?

Je ne pense pas avoir des solutions toutes faites à cette situation. Mais je dois vous affirmer que le bilan du Président de la République en 2023 dépendra du management des membres du gouvernement. C’est le gouvernement qui gère au quotidien la République et son inefficacité aura certainement des répercussions sur le bilan du Président de la République à la fin de son mandat.

C’est pourquoi, je ne pouvais jamais me taire devant un gouvernement qui ne travaille pas dans le sens de ramener des résultats probants au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Le mandat que le peuple souverain a confié à mon Parti ne peut être sabordé à cause de la mauvaise foi ou de l’incompétence de certains membres du gouvernement couplé à la mauvaise coordination de l’action gouvernementale.

Compte tenu du temps qui reste, je pense qu’un changement de gouvernement s’impose si l’on veut rester dans une approche de gestion axée sur les résultats.

Professeur Jean de Dieu Minengu, que pensez-vous du Programme de développement local de 145 territoires présenté par le Premier Ministre et qui aborde aussi les problèmes de transport ?

Certes, notre développement doit partir de la base (village), mais pour être cohérent, il fallait d’abord évaluer objectivement les Programmes de 100 jours et Tshilejelu en vue de dégager les points forts et faibles. Beaucoup de gens sont peut-être mal informés, ces deux Programmes ont donné des résultats avec des réalisations palpables. Ces résultats font partie de ce que j’ai toujours appelé les réalisations cachées de Félix-Antoine Tshisekedi.

Certaines personnes ont peut-être peur quand on parle de l’évaluation parce que le programme ou projet n’a pas atteint à 100 % ces objectifs fixés au départ, mais au contraire, l’évaluation est d’une importance capitale si on veut construire une société dynamique et résiliente. L’échec d’un projet ou programme doit être considéré comme une étape et non une fatalité.

La population doit aussi savoir que la crise que traverse l’humanité (guerre Russie-Ukraine) et la pandémie de COVID-19 vont désarticuler sérieusement l’économie mondiale avec plus de conséquences dans les pays à faible revenu comme la République Démocratique du Congo. Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de ce Programme, dans l’hypothèse où le gouvernement n’arrive pas à réunir tous les moyens nécessaires pour l’exécution de ce programme, je propose à ce que les moyens mobilisés soient orientés vers la construction des routes en dur, l’entretien des voies d’eau et des chemins de fer. Là où passe la route, il y a le développement.

Depuis l’accession du pays à l’indépendance, les infrastructures de développement ont été détruites, pour les reconstruire, il faut l’engagement de tous. Et lorsqu’un gouvernement traîne le pied, nous devons avoir le courage de le redresser le plus rapidement possible parce que notre ennemi c’est le temps.


Top Media Plus / MCP, via mediacongo.net
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