Interviews
Ces dernières années, le rôle principal de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo (MONUSCO) est de protéger les civils Congolais.
Cependant, la situation sécuritaire à l’est de la République démocratique du Congo reste inchangée, et devient encore plus grave qu’avant. La plus grande mission onusienne dans le monde a failli à sa mission ?
Une interrogation et une évidence : la Monusco est restée égale à elle-même, c’est-à-dire incapable de relever les défis sécuritaire en RDC.
En effet, dans une interview accordée à France 24 et RFI ce dimanche, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU a avoué que le groupe rebelle M23 se comporte de plus en plus comme une armée conventionnelle avec des équipements de plus en plus sophistiqués.
« Nous sommes dans une situation extrêmement difficile. Le M23 était à la base des dernières manifestations du fait que les Nations-Unies ne sont pas capables de battre le M23. La vérité ce qu’aujourd’hui, le M23 est une armée moderne, avec des équipements lourds qui sont plus perfectionnés que les équipements de la Monusco. Ces équipements viennent de quelque part. L’essentiel à mon avis, il faut une tripartite entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda, afin d’avoir une perceptive conjointe pour éviter cette permanente situation qui nous fait toujours reculer », a lamentablement déclaré Antonio Guterres.
Une déclaration qui fait polémique sur les réseaux sociaux. À en croire plusieurs boucles, c’est un aveu d’échec de la Monusco.
Interrogeons l’histoire
La signature d’un accord tripartite entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda telle que proposée par Antonio Guterres ne va pas résoudre le problème. On s’en souvient bien, en 2004, un accord tripartite sur la sécurité régionale dans la région des Grands Lacs entre la République Démocratique du Congo, le Rwanda et l’Ouganda a été signé à Kigali. C’était à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de ces trois pays.
Malgré cet accord, des massacres des civils, des pillages, les incendies des villages, des cas des violences sexuelles suivis des déplacements massifs des populations sont toujours enregistrés dans les zones occupées par les terroristes. Raison pour laquelle, les populations du Nord-Kivu et Sud-Kivu avaient manifesté son hostilité contre cette mission qui s’incruste en RDC mais dont les 25 ans de présence ont été inutile et inefficace.
Pendant ce temps, la ville stratégique de Bunagana, à la frontière avec l’Ouganda, au Nord-Kivu, avait échappé au contrôle des forces armées congolaises FARDC depuis la nuit du 12 au 13 juin 2022. Tous les efforts diplomatiques et les diverses pressions du Gouvernement congolais pour récupérer Bunangana n’ont jusque-là pas abouti.
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