Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) du programme de développement du Projet Inga 3 (PDI3) en République Démocratique du Congo (RDC)

1. CONTEXTE

1.1. République Démocratique du Congo (RDC)

La RDC est un pays d’une importance stratégique immense en raison de ses vastes ressources naturelles et de son potentiel en matière de solutions climatiques. Elle dispose du troisième plus grand potentiel hydroélectrique au monde, d’importantes ressources en eau douce, de la deuxième plus grande forêt tropicale et d’une richesse minérale considérable.

Le gouvernement de la RDC souhaite exploiter ses ressources naturelles pour positionner la RDC comme un acteur clé de l’action climatique mondiale, en mettant l’accent sur les énergies renouvelables et le développement durable. Le pays dispose d’un potentiel hydroélectrique important, mais seule une fraction de celui-ci est actuellement utilisée.

Le gouvernement s’efforce d’exploiter son potentiel hydroélectrique pour promouvoir une croissance à grande échelle, en mettant l’accent sur la diversification économique, l’éducation et l’investissement dans les infrastructures pour s’aligner sur sa vision des solutions climatiques. Les riches réseaux fluviaux de la RDC et sa situation centrale pourraient en faire un centre d’échange d’électricité en Afrique subsaharienne.

1.2. Le Grand Complexe d'Inga

Le projet Grand Inga est une initiative hydroélectrique ambitieuse sur le fleuve Congo près de la ville de Matadi, composée de huit projets hydroélectriques au maximum, avec un potentiel combiné d'environ 42 000 MW. Les deux premiers projets, Inga 1 et 2, construits respectivement à la fin des années 1970 et au début des années 1980, ont une capacité combinée de 1 775 MW et sont actuellement en cours de réhabilitation.

Les projets suivants, d'Inga 3 à 8, sont à l'étude pour partager potentiellement un réservoir et une infrastructure communs, permettant un développement évolutif. Le gouvernement de la RDC se concentre particulièrement sur le développement d'Inga 3, qui a fait l'objet d'études de faisabilité et d'impact approfondies, y compris une option prioritaire pour un projet de basse chute de 4 800 MW. Le gouvernement envisage également des conceptions alternatives pour Inga 3, avec des capacités allant jusqu'à 11 000 MW, afin d'exploiter pleinement les opportunités socio-économiques qu'il présente.

Le développement du Grand Inga, à commencer par Inga 3, a le potentiel de transformer le rôle de la RDC dans le commerce régional d'énergie en fournissant des quantités substantielles d'électricité propre et fiable aux pays voisins. La RDC a conclu un protocole d'accord avec l'Afrique du Sud pour l'exportation de 2 500 MW d'Inga, avec des discussions en cours pour augmenter cette capacité à 5 000 MW.

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