Science & env.
Primée au cours d’un concours initié par une entreprise brassicole œuvrant en RDC avec comme projet : « Traitement de l’eau dans les localités où une forte pénurie en eaux est observée », Daniella Mulasi a créé sa propre entreprise de traitement d’eau dans le souci de desservir les communautés en manque.
« Je suis l’initiatrice d’une usine de traitement d’eau dénommée « Association de traitement des eaux au Congo, Assotec, pour laquelle je suis en train de travailler avec quelques collaborateurs. Nous utilisons des machines de traitement des eaux que nous avons nous-mêmes conçues. Le but avec ces machines est que nous puissions intéresser les localités en difficulté d’accès à l’eau potable ».
Etudiante en première licence à l’Institut du pétrole et gaz (IPG) à Kinshasa, section raffinage et pétrochimie, Daniella Mulasi, a été séduite par le pétrole et gaz, un rêve qui prend corps.
Pourquoi j'ai fais le pétrole et gaz ? Qu’est-ce qui m’a poussé à le faire ?
« Quand j’ai fini mes études secondaires, je voulais être professeur. J’aimais beaucoup la chimie, j’aimais beaucoup les mathématiques, en globalité j’aimais beaucoup les sciences. Je cherchais quelque chose qui me lierai à la science d’une manière particulière. Et mon entourage m’a parlé du pétrole. J’ai eu à faire quelques recherches sur le pétrole dans le monde et en Afrique. J’ai vu que c’est un domaine assez intéressant, mais pas vraiment exploité en RDC. Et je me suis dit pourquoi ne pas le faire ? », explique-t-elle.
Curieuse et déterminée dans sa vision de raffinage de l’eau, elle met en pratique les notions apprises dans son cours de troisième graduat intitulé le « traitement des eaux ».
« Arrivée en G3, j’ai eu un cours sur le traitement des eaux. Et du coup une idée m’est venue, celle de concevoir une machine pour traiter des eaux. Parce que j’avais constaté aussi qu’il y a un déficit en technique de traitement des eaux dans certains coins de Kinshasa. Et je me suis dit pourquoi ne pas faire quelque chose pour aider ces populations à consommer une eau raffinée. Voilà pourquoi j’ai commencé à travailler sur un projet de traitement de l’eau grâce à la technique de "l’électrocoagulation" apprise à l’université », confie-t-elle.
Comment avez-vous été accueilli par vos collègues de sexe opposé à l’université ?
Daniella : « J’avoue que les deux premières années n’ont pas été faciles pour moi de m’engager dans ce monde aussi "masculin". Vous savez que dans les pétroles et gaz il y a beaucoup d’hommes. J’avais quand même senti cette différence entre les hommes et les femmes. Il a fallu montrer de quoi tu es vraiment capable. Tu es une femme, tu as des atouts pour faire les choses que l’homme fait ».
Douée et sensibilisatrice, elle exhorte les jeunes filles à ne pas s'arrêter en cours de chemin.
« Etre femme c’est une énorme responsabilité. La femme a des potentialités, atouts qu'il faudrait maintenant mettre au profit de la société dans laquelle nous nous trouvons. C’est vrai que les mettre au profit dans un monde qui marginalise souvent la femme n’est pas chose facile. Alors il faudrait s’affirmer, avoir confiance en soi, mettre tout ce que tu sais faire au profit de ta société ».
Aux dirigeants congolais, « de faire en sorte que le climat des affaires soit de plus en plus assaini. Nous suggérons que le gouvernement encourage les jeunes porteurs des projets. Occasion pour nous de prouver ce que nous pouvons faire avec ce que nous avons conçu. Si possible qu’ils [dirigeants] créent des réseaux qui permettront à nous, jeunes porteurs des projets, de nous former dans tous les domaines afin de nous amener à réaliser, vivre nos rêves », plaide Daniella.
Et si vous étiez un homme ?
« Rire… Si j’étais un homme, je ne réfléchirai pas c’est vrai comme une femme, mais je prendrai tout simplement mes talents, capacités, pour les mettre au profit de la société tout en favorisant aussi la femme. En lui laissant aussi une place pour qu’elle puisse s’épanouir dans la société », pense-t-elle
Les plus commentés
Politique Proposition de dialogue de Fayulu : « Tshisekedi manque de légitimité, avec qui devrions-nous dialoguer ? Et pour parler de quoi ? », Katumbi
10.10.2024, 12 commentairesPolitique "La révision constitutionnelle est une promesse électorale de notre parti politique " ( Augustin Kabuya)
11.10.2024, 11 commentairesPolitique Révision constitutionnelle : « Ce n’est pas le moment d’engager le pays sur cette voie tumultueuse. Aidons le Président Tshisekedi à marquer l’histoire... ! » (Ngoyi Kasanji)
12.10.2024, 10 commentairesAfrique Retombées de l’incident diplomatique à Paris, CADA : Eric Kamba exige à la France de ne plus s’impliquer dans le conflit entre la RDC et le Rwanda
11.10.2024, 8 commentaires
Ils nous font confiance