Maman Mireille interprète « Jubilé », un chant spécialement conçu pour le cinquantenaire de l’Indépendance de la RDC

Pas facile de trouver un jour qui combine nos deux agendas. Mais nous tombons finalement d’accord sur la date du 24 mai, lundi de Pentecôte. Coïncidence ? Que cette journée corresponde pour les Chrétiens au moment ou, 50 jours après Pâques, l’Esprit Saint est descendu sur les apôtres. En tout cas, c’est une belle journée pour rencontrer « un produit de l’église » comme Mireille Basirwa dit maman Mireille se définit. C’est donc dans ses pénates situées en plein cœur de la capitale bruxelloise que la jeune femme nous reçoit dans une ambiance familiale et chaleureuse. En exclusivité pour mediacongo.net et à l’occasion de la sortie de sa chanson, maman Mireille accepte de nous accorder un peu de son temps.

« Jubilé » est donc le titre du chant composé et écrit par maman Mireille, membre du groupe chrétien « Adorons l’Eternel - GAEL ». Cette initiative qui réunit une pléthore de musiciens chrétiens congolais s’inscrit dans le cadre du cinquantenaire de l’indépendance du Congo. Parmi ces dizaines d’artistes figurent des noms bien connus tel que René Lokwa, Dorcas Kaja, Mbuta Kamoka, Mireille Nsompe, Prince David, Thomas Lokofe, Gisèle, Papy, Azael, Henrieta Lokwa, Lydia Mutyebele…et bien d’autres encore. Ce titre unique et spécialement pensé pour l’évènement a cela de particulier qu’il met en exergue des talents congolais venus chantés ensemble pour leur pays. Mais loin d’être tribaliste, la chanson, d’une durée approximative de 4 minutes, comprend des parties chantées dans chacune des quatre langues nationales et un refrain repris en français. Pour maman Mireille, cet hymne est une manière de clamer l’unité de son pays « On est loin de notre pays c’est vrai mais tout ce qui s’y passe nous intéresse. C’est pourquoi, il est important que nous nous levions pour travailler ensemble et pour montrer que le Congo a grandi et que nous ne pouvons plus faire les mêmes erreurs qu’avant. Il faut montrer l’unité, si on ne peut pas être uni, comment le prêcher efficacement ? » confie maman Mireille les yeux lointains. Mais ne nous méprenons pas pour autant la chanson n’est pas exclusivement congolaise, ce chant est en même temps une ode à l’Afrique car tout au long de cette année, 16 autres pays africains célèbrent également leur cinquantenaire d’accession à l’indépendance. C’est pourquoi, à la fin du chant, plusieurs mots sont adressés dans quelques langues africaines « Ce n’est que si l’Afrique se met ensemble qu’on pourra la sauver » clame convaincue (et convaincante) maman Mireille. 

Il est vrai que le titre de la chanson est particulièrement bien choisi et puise des références bibliques. En effet, dans l’ancien testament, l’année jubilaire avait lieu tous les 50 ans et représentait le moment ou les esclaves pouvaient être libres et ou les dettes étaient épurées. En effaçant ainsi les dus et en rétablissant la justice sociale, l’année jubilaire octroyait à tout le monde la possibilité de mener à nouveau une vie décente. Et par analogie justement, le Congo s’apprête à célébrer son jubilé, « Si le jubilé est vraiment l’occasion de laver tous les pêchés et de recommencer à zéro alors nous devons  saisir cette chance et aller à fond » s’exclame  maman Mireille. « Avant personne ne s’intéressait à ce qui se passait au Congo mais depuis un moment mon cœur est rempli d’espoir car tout le monde s’y intéresse. J’ai l’occasion d’y retourner fréquemment et à chaque fois je vois des choses qui changent. C’est pour toutes ces réalisations qu’un grand sentiment d’espoir m’envahit à l’aube des festivités du cinquantenaire et je suis convaincue que demain ira mieux » affirme dans un sourire l’instigatrice du projet.  

Et loin de s’arrêter là, elle prévoit  de sortir un album solo mais toujours en collaboration avec le groupe « Adorons l’Eternel » au courant du mois de juillet. Dans son opus intitulé « Fidèle », elle évoque la fidélité de Dieu qui, contrairement à celle des hommes, est inébranlable. Pour la promotion de ce maxi, maman Mireille envisage de faire la tournée des églises, bien sûr, mais sa priorité est d’aller à la rencontre de ceux qui ne sont pas dans les lieux de culte. « Je suis un produit de l’église,  je suis née à l’Eglise, mon père est pasteur, j’ai grandi dans cette grande famille et je n’imagine pas ma vie sans ce socle» ponctue maman Mireille.

Finalement, que vos oreilles se rassurent, il ne faudra pas attendre le 30 juin pour écouter le dit chant, il devrait sortir dans les bacs au courant de la semaine prochaine. Et s’il est vrai que le jubilé symbolise le début d’une année spéciale, alors espérons qu’elle le sera réellement pour le Congo et tous les autres pays africains fiers de commémorer leur cinquantenaire d’accession à l’indépendance.

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https://www.youtube.com/watch?v=pxJYqYr2P7s