Initiatives
Des jeunes de Bukavu, différentes tendances confondues, soulignent l’importance d’avoir un cadre national, capable de promouvoir la jeunesse Sud-Kivutienne.
C’est au cours d’un forum populaire participatif, suivi de différentes activités socio-culturelles, organisé ce samedi 29 février, par l’Université Catholique de Bukavu (UCB).
Cette activité entre dans le cadre de son «Projet Jeunesse Africaine et Dynamiques de résilience à la Violence, à l’Injustice, et à l’Exclusion», appuyé par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI).
Cadre légal « presque vide »
Des jeunes dans la salle Bandari lors de la conférence de l’UCB. (© Laprunellerdc.info)
Les intervenants à ces assises qui ont regroupé une centaine de jeunes étudiants, membres des organisations de jeunes et de mouvements citoyens, déplorent le manque d’une politique claire d’accompagnement des jeunes, de la part des gouvernants.
Ils déplorent le manque d’un mécanisme clair, dans les textes légaux congolais, en ce qui concerne la promotion de la jeunesse.
Ce qui selon eux, ne favorise pas leur émancipation, que ce soit dans le cadre de l’entreprenariat, ou dans la recherche du travail.
« Face à ces multiples défis, les jeunes deviennent faciles à manipuler. Ils ne sont plus résistants face aux manipulations politiciennes, car ils sont parfois instrumentalisés à travers l’intégration dans des groupes armés. Et d’autres ne savent plus revendiquer la bonne gouvernance, car étant obsédés par les idéologies de leurs partis politiques. » s’indigne Jean-Chrysostome Kijana, président national de la NDSCI.
Le président du Parlement provincial des jeunes, Johnson Seth, estime quant à lui que s’il y avait une loi claire, qui définit les conditions d’accès à l’emploi, ou d’accompagnement des jeunes qui veulent entreprendre telle activité, plusieurs antivaleurs devraient être évitées.
La revendication à travers l’humour
Parmi les mécanismes de ce projet, figure la dénonciation et la revendication par l’humour, et à travers les activités socio-culturelles.
C’est dans ce contexte que l’UCB a organisé un Concours de jeunes slameurs. Il a consisté à composer des slams (déclamation de poèmes sous forme de rap) sur une thématique donnée, et les soumettre à un jury qui les a corrigés de manière anonyme.
Ainsi, 5 meilleurs slameurs, dont leurs travaux ont été retenus, ont été primés ce samedi, après exposé. Ce prix qui varie entre 250 et 50 dollars, n’est que symbolique, selon Paterne Murhula, qui a rassuré à ces derniers que leurs travaux seront envoyés aux différents partenaires, qui pourront en plus, faire leur promotion.
« Nous ne pouvons pas documenter les stratégies de résilience de jeunes, sans mettre l’accent sur la création intellectuelle. Nous mettons à profit cette capacité des jeunes, à penser, et à impulser le changement par les idées, à travers ces activités socio-culturelles. C’est pourquoi nous avons primé les meilleurs slameurs, car leurs slams ont non seulement un aspect littéraire, mais aussi leur contenu véhicule un message de changement. » dit-il.
Celui-ci indique qu’en RDC, ce projet de 3 ans entamé en 2017, cible les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Des activités similaires seront organisées à Uvira, Goma et Rutshuru. Après, suivra la publication des articles scientifiques, pour servir de boussole et d’inspiration, aussi bien pour les jeunes, que pour les décideurs.
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Des jeunes après la conférence de l'UCB. (© Laprunellerdc.info)