Chroniques & Analyses
La Zambie investit dans des programmes de développement économique et poursuit notamment l’exploitation de ses ressources minières. A l’occasion de ces différents projets, mediacongo.net a sollicité l’avis d’un conseil – expert pour les investisseurs panafricains et internationaux en Afrique.
Comment décririez- vous la santé économique de la Zambie ?
C’est un pays en pleine croissance. Bien entendu, il faut noter que les dépenses et donc le déficit du pays est élevé. Il le restera en 2014, à hauteur de 6,7% du PIB. Mais ce déficit correspond d’abord à la volonté du pays d’atteindre les OMD (ndlr, objectifs du millénaire pour le développement). On assiste ainsi au retour de grands projets. S’il fallait n’en retenir que deux, ce serait dans le domaine des infrastructures, le financement des nouveaux modes de transports public, qui représentent des investissements à long terme importants. Ce serait également la réévaluation significative de la paye des fonctionnaires, initiée en 2013, qui traduit un engagement social important, également dans le long terme.
Quels sont, à votre avis, les ressources disponibles pour soutenir cette croissance et combler ce déficit ?
Du côté du financement externe, il semble peu probable que le pays recoure davantage à des valeurs obligataires. En interne, les ressources proviendront en majeur de la hausse des volumes d’exportation minière et de la TVA collectée (environ ZMW 400Millions par mois *), qui, naturellement, a joué un rôle d’amortisseur de la trésorerie en 2013. Au 1er semestre 2014, en combinant la nécessité de reverser la partie de la TVA due aux miniers et la probabilité d’une croissance en importations supérieure à celle des exportations, le déficit devrait se creuser. C’est seulement à partir du 2ème semestre que la courbe des importations se ralentrirait parallèlement à la production d’énergie sur le sol zambien.
La Zambie reste donc un grand pays minier ?
Oui, tout à fait. Avec une dizaine de sites exploités, principalement dans le nord du pays à proximité de la frontière de la RDC, la production de cuivre 2014 est estimée à environ 1,2 Millions de tonnes, sur base de la croissance des mines existantes et de l’ouverture d’un nouveau site à partir de mi 2014. Pour mémoire, la production de la RDC en 2012 était de 0,5 Millions de tonnes et il était alors prévu qu’elle triple d’ici 2015.
Quel rôle pour le monde bancaire dans ce type de contexte ?
Il est multiple : permettre aux acteurs industriels d’investir, pour augmenter ou développer leurs capacités de production ; favoriser la rentabilité de ces investissements par des mécanismes internationaux mieux utilisés ; stabiliser les profits par des parités pérennes entre monnaie locale et devises internationales ; être un interlocuteur privilégié des institutions gouvernementales en matière de politique monétaire et financière.
( *) Taux de change : 10 000 ZMK= 1.9 USD
Cette analyse vous a été offerte par la Standard Bank Group
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