8 mars : « C’est triste de voir des femmes qui se limitent à fêter sans prise de conscience » (Chargée des Relations publiques du chef de l’État)

« Égalité aujourd’hui pour un avenir meilleur », c’est le thème retenu au niveau international pour la célébration du 08 mars 2022, journée internationale de la femme (JIF).

Dans une interview accordée à Actu30.cd à cette occasion, Bibiche Kabengele Mbuyi, chargée des Relations avec le public du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi, a affirmé ne pas appuyer le courant qui prône l' »égalité homme-femme ».

« La femme ne devrait pas se comparer à l’homme pour un avenir meilleur. Elle doit plutôt être égale à elle-même en faisant un travail sur nous pour faire sortir la meilleure version. Je ne suis pas d’accord avec le concept émancipation car, pour moi, la femme a sa place de même que l’homme, c’est biblique. Si c’est pour être émancipé entre nous, les femmes devraient présenter ce qu’elles ont de meilleur c’est-à-dire avoir des objectifs clairs, travailler pour un monde meilleur, progresser avec les autres femmes pour des objectifs bien précis », a-t-elle dit.

Par ailleurs, Bibiche Kabengele a fustigé le caractère festif que prend la journée internationale de la femme en RDC.

« Le 8 mars ne devrait pas être célébrée comme une fête de jouissance. C’est triste de voir des femmes qui se limitent à fêter sans prise de conscience. Pour ma part, le 8 mars doit être exceptionnel où les femmes nous devrons réfléchir sur nous-mêmes. D’où nous venons ? Où sommes nous ? et Où allons nous ? », a-t-elle souligné.

Pour la chargée des Relations avec le public du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi, la sensibilisation sur la journée internationale des droits de la femme ne fonctionne pas parce qu’il y’a des émotions qui priment encore chez la femme. Elle a appelé à plus de conscience.

S’agissant de l’appel à l’autonomisation de la femme, Bibiche Kabengele a laissé entendre que la gent féminine est en-soi autonome.

« La femme en-soi a déjà cette semence de l’autonomisation, il faudrait juste qu’elle la découvre. Nous sommes des Bantu. Au, niveau de notre culture, c’est la femme qui nourrit son foyer, elle n’attend pas qu’on vienne lui dire, ce qu’elle doit faire. C’est déjà une certaine autonomie que nous avons en nous », a-t-elle soutenu.

À en croire la chargée des Relations avec le public du chef de l’État, il est possible d’atteindre un monde meilleur à horizon 2030 « si et seulement si les femmes se mettent ensemble pour des objectifs précis ».