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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Style et Beauté

Paris Fashion Week : pin’s connecté et polychromie, quand la mode se marie à la technologie

2023-10-02
02.10.2023
2023-10-02
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Des manteaux en PVC qui changent de couleur au contact de rayons UV, des mannequins en débardeurs dotés d’enceintes et de broche connectée : chez Anrealage et Coperni, les créateurs veulent réconcilier le vêtement et la tech.

Si scénaristes, comédiens, traducteurs ou journalistes redoutent d’être poussés au chômage par la tech et l’intelligence artificielle, les designers de mode seront-ils épargnés ? Il y a un an, en pleine fashion week de Paris, Sébastien Meyer et Arnaud Vaillant, le couple derrière le label Coperni, mettaient en scène un happening viral qui semblait suggérer un tel scénario. On y voyait une robe prendre vie en direct sur la mannequin Bella Hadid, couverte d’une matière appliquée en spray finissant par se figer pour créer un textile.

En mars 2023, des chiens robots, censés symboliser une vie en commun entre humains et machines mais qui, en vérité, glaçaient l’assistance, défilaient auprès de mannequins vêtus comme des chaperons rouges geeks.

Vendredi 29 septembre, pour leur dernière collection présentée en sous-sol, dans « l’espace de projection » fraîchement rénové de l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique (Ircam), à deux pas du Centre Pompidou, la touche tech se perçoit à peine. « On voulait remettre l’accent sur le vêtement, explique le couple. Qu’il y ait le moins de distraction possible. »

Clins d’œil musicaux

L’Ircam, consacré à la recherche sonore et sa salle tapissée par trois cents haut-parleurs mouvants, devient le biotope idéal pour une collection où les clins d’œil musicaux sont nombreux : sac-walkman, talons des escarpins en forme d’embouchure de trompette ou de prise jack, corset rigide en laiton doré comme un pavillon de tuba, robes ou tops noirs ajourés à l’aide de triangles, débardeurs dotés d’enceintes (décoratives) au niveau de la poitrine, en collaboration avec le fabricant Transparent.

Sébastien Meyer raconte avoir voulu dessiner un vestiaire « entre l’étudiant au conservatoire » (jeans nonchalants, chemises à manches nouées, baskets et sportswear en collaboration avec Puma) et « la prof de piano sérieuse » mais délurée (nuisettes piquées de broderies en impression 3D).

 

Bien que petit, accroché comme une broche, un drôle de boîtier, s’apparentant à un bipeur et doté d’une lumière verte, joue pourtant un rôle d’importance dans le propos des fondateurs de Coperni. Baptisé « AI Pin », ce pin’s connecté est signé Humane, entreprise de 250 salariés basée à San Francisco et lancée par le couple Bethany Bongiorno et Imran Chaudhri, une programmatrice et un designer qui se sont rencontrés chez Apple à Cupertino. L’outil, prévu pour une commercialisation aux Etats-Unis dès la mi-octobre, permettra « de faire tout ce qu’un smartphone vous permet déjà de faire », promet Imran Chaudhri.

Comprenez : lire ses messages, trier des données, mesurer son état de santé… Le tout, via ce petit boîtier qui, par une lumière LED, projette images et textes que l’on peut lire sur sa propre main tendue. « Nos smartphones sont déjà devenus des extensions de nous-mêmes. Or, l’intelligence artificielle permet d’intégrer des outils plus puissants, plus fins, plus personnalisés. En découvrant la collection de Coperni, on a eu la confirmation que la mode était le meilleur moyen de montrer qu’un tel outil peut s’inscrire naturellement dans nos vies », plaide Bethany Bongiorno.

Le PVC devient bleu, magenta, jaune, vert

« Pour beaucoup, tech rime avec industrialisation et déshumanisation. Pour moi, au contraire, elle est une possibilité de muscler notre aptitude à ressentir des émotions », abonde Kunihiko Morinaga. Le designer japonais, fondateur du label Anrealage, a, lui, collaboré avec le fabricant de matériaux Shikibo.

Dans une salle sombre du Palais de Tokyo, il fait surgir des mannequins en combinaisons moulantes blanches, enveloppés dans un vestiaire transparent : manteaux gonflés comme un ballon ou vestes froissées façon papier bulle, le tout dans un PVC « sans phtalates », tient à souligner le designer.

Souvent par deux, les mannequins, bordés par le public sur un plateau, en font le tour avant de se placer au centre. La lumière blanche disparaît alors aux profits d’UV : au contact des rayons, entre les larges coutures apparentes ou les lignes de crochet traditionnel, le PVC devient bleu, magenta, jaune, vert, à la manière d’un enfant qui aurait soudain rempli avec entrain son coloriage.

« De la beauté depuis l’invisible »

« La saison dernière, nous avions montré qu’un vêtement pouvait changer de couleur au contact de la lumière. Cette fois, avec la photochromie appliquée sur un textile transparent, je voulais faire surgir de la beauté depuis l’invisible », détaille Morinaga avec sa poésie habituelle. Sa technologie, baptisée « Anvisual » et qu’il a fait breveter, fonctionnera de la même manière à la lumière du jour une fois les pièces de la collection mises en vente.

Reste qu’en plaidant pour une intégration plus fluide et moins tonitruante du numérique dans nos vies, les designers ont perdu en puissance d’impact. Alors que leurs mises en scène étaient devenues virales au cours des saisons précédentes, leurs prestations ont été cette fois accueillies par des applaudissements bienveillants mais plus réservés… Accoutumance bienvenue à la tech ou cruauté du public de la mode, si vite blasé ? Les technologies incorporées ont en tout cas réclamé bien plus que six mois de confection : l’AI Pin de Humane a demandé cinq ans de développement quand Anrealage a mis dix ans avant de trouver, avec Shikibo, la bonne formule pour son PVC qui semble se teindre par magie.


le Monde/ MCP, via mediacsongo.net
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