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« Avec l'introduction de [cette] procédure d'appel et de règlement des griefs, nous mettons en place de nouvelles voies pour renforcer les communautés et les individus vulnérables, en veillant à ce que leur voix soit entendue, et leurs droits respectés », s'est félicitée Maria AlJishi. Pour la présidente de l'organe onusien de supervision de l'article 6.4 de l'Accord de Paris, « il s'agit d'un moment décisif ».
Parmi les nouvelles mesures permettant de « renforcer les communautés et les individus vulnérables », figure la possibilité de faire appel des décisions ou de déposer une plainte, explique dans un communiqué la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
L'Accord de Paris, adopté en 2015, permet notamment un plus grand accès des pays en développement aux marchés des crédits carbone. Ces projets comprennent par exemple la production d'énergies renouvelables ou des actions de protection des écosystèmes absorbant le carbone, comme les forêts ou les tourbières. Ils sont fréquemment menés dans des pays en développement, faisant apparaître le risque que les populations autochtones soient exploitées ou chassées de leurs terres.
« Manque de garanties adéquates en matière de droits humains et d'environnement »
Plusieurs associations de défense des droits humains, comme Amnesty International, ont fustigé « le manque de garanties adéquates en matière de droits humains et d'environnement, ouvrant ainsi la voie à des abus » des crédits carbone. Ces derniers sont par ailleurs accusés de favoriser l'écoblanchiment de certaines entreprises ou États.
« Les pollueurs peuvent les utiliser pour compenser, au lieu de réellement réduire, leurs émissions de gaz à effet de serre en achetant des crédits carbone pour des projets impliquant les terres des peuples autochtones. Ces projets ne profitent pas ou peu aux populations autochtones – et portent même activement préjudice à leurs droits dans certains cas », déplorait le 27 avril Chris Chapman, d'Amnesty International, réclamant la mise en place d'un « mécanisme efficace de réclamation ».
« C'est un premier pas vers la protection des peuples autochtones, mais des améliorations seront encore nécessaires », estime Gilles Dufrasne de l’ONG Carbon Market Watch, soulignant le fait que ces procédures seront très coûteuses et pas accessibles à tous.
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