Monde
Prévu pour débuter le 20 mai, le procès de Donald Trump dans l'affaire des documents classés emportés par l'ancien président dans sa résidence privée de Floride a été reporté sine die. Cette décision, annoncée mardi par la juge Aileen Cannon, rend de moins en moins probable l'hypothèse que Donald Trump soit jugé dans cette affaire avant l'élection présidentielle.
C'était sans doute l'affaire la plus sensible pour Donald Trump, dans la campagne présidentielle. Un tribunal fédéral de Floride a finalement reporté, mardi 7, mai le début du procès pénal de l'ancien président américain dans l'affaire où il est accusé d'avoir fait un usage négligent de documents classés confidentiels.
Dans ce dossier pénal, l'un des quatre dans lesquels il est visé, un procès devait s'ouvrir le 20 mai. Mais la juge fédérale a estimé cette date intenable en raison du nombre de requêtes préalables présentées au tribunal. Aileen Cannon, une magistrate nommée par l'ancien président, n'a pas fixé de nouvelle date. Cette décision est un revers pour le procureur spécial Jack Smith et rend très improbable la tenue d'un procès dans ce dossier avant l'élection de novembre.
Dans cette affaire, Donald Trump est poursuivi avec deux de ses assistants personnels pour sa gestion de documents classifiés dans sa résidence privée de Mar-a-Lago, située en Floride, après son départ de la Maison Blanche en janvier 2021. Il lui est reproché d'avoir compromis la sécurité nationale en y conservant ces documents, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, au lieu de les remettre aux Archives nationales comme l'exige la loi.
Multiples recours lancés par les avocats de Trump
Il est également accusé d'avoir tenté de détruire des preuves dans cette affaire. Les charges les plus lourdes sont passibles de 10 ans de prison. Ses avocats ont multiplié les recours pour retarder la tenue d'un procès dans cette affaire.
Le candidat républicain à la présidentielle est actuellement en procès à New York dans une autre affaire, celle concernant des paiement suspects avant l'élection présidentielle de 2016. Visé au total par quatre procédures pénales distinctes, Donald Trump dénonce à l'envi une "chasse aux sorcières" ourdie par l'administration démocrate pour l'éliminer de la course à la présidentielle.
S'il était de nouveau élu, il pourrait, une fois investi en janvier 2025, ordonner l'abandon des deux procédures fédérales à son encontre: cette affaire instruite en Floride, ainsi que celle menée dans la capitale Washington pour des accusations de tentatives illégales d'inverser les résultats de la présidentielle remportée par Joe Biden en 2020.
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