Révision du fichier électoral: la CENI plante le décor !

Ce vendredi 8 avril 2016, au siège de la CENI, le Président de la CENI, M. Corneille Nangaa Yobeluo qu’accompagnait le Vice-président Norbert Basengezi Katintima, ont eu une séance de travail avec la Commission Education Civique et Observation Electorale (EDUCIEL) pour évaluer la mise en œuvre du protocole d’Accord signé le 9 juillet 2015.

La Commission Electorale Nationale Indépendante tient à accompagner la grande Commission Éducation Civique et Observation électorale (EDUCIEL). Après avoir conclu un protocole d'accord en date du 26 septembre 2015 entre les deux entités à la suite d'un acte constitutif paraphé par 97 réseaux et plateformes de la Société Civile, l'EDUCIEL a l'ambition d'aider à faciliter une bonne coordination des organisations de la Société Civile de la République Démocratique du Congo en appui au processus électoral.

La séance de travail organisée ce vendredi 8 avril 2016 au siège de la CENI a regroupé les six membres de la coordination nationale de l’EDUCIEL conduits par le Coordonnateur et Porte-parole de la plateforme en la personne de M. Gérard Bisambu avec le Président de la CENI, M. Corneille Nangaa Yobeluo avec la participation du Vice-président Norbert Basengezi Katintima, en charge de l'éducation civique et sensibilisation électorale.

Cette rencontre fait suite à celle de mercredi, écourtée en raison de l’abondance des matières soumises à discussion. L’occasion était offerte au Président de la CENI de rassurer ses partenaires en ce qui concerne la nécessité de stabiliser et d’installer l’EDUCIEL afin de lui permettre de prendre de l’envol et de mener ses actions en toute responsabilité et indépendance. A cet effet, la CENI promet de mobiliser les partenaires afin que l’œuvre de l’éducation électorale prenne les proportions attendues de toute la population.

La Société Civile consciente de sa responsabilité dans la mobilisation des congolais au processus électoral

Le Coordonnateur et Porte-parole de l’EDUCIEL, M. Gérard Bisambu a indiqué à cette occasion que la société civile est disposée à accompagner la CENI dans sa lourde mission d’organiser des élections crédibles et rassurantes pour tout le monde. Il a rappelé au nouveau leadership de la CENI le besoin de renforcement des capacités des leaders de la Société Civile en matière électorale afin de mieux les outiller en la matière.

Séance tenante, le Président de la CENI a annoncé à l’équipe de coordination de l’EDUCIEL qu’un atelier de partage d’informations électorales basées essentiellement sur la cartographie électorale de la RDC et la prise en charge pratique de l’opération de révision du fichier électoral sera envisagé à partir de la semaine prochaine.

L’EDUCIEL entend notamment mettre en place un Comité de validation des supports de sensibilisation à travers une coordination CENI-Société Civile-Bailleurs de fonds afin de mieux appréhender les insuffisances de réseautage des activités d'éducation civique.

Autre objectif poursuivi par l'EDUCIEL, la mise en place d'une plate-forme Web pour un monitoring à jour de toutes les actions de sensibilisation et d’éducation civique électorale. Il en est de même d'une évaluation périodique des activités d'éducation civique en harmonie avec la CENI, les bailleurs de fonds et les organisations de la Société Civile de la RD Congo.

Ci-après, la déclaration faite par le Coordonnateur et Porte-parole de l’EDUICIEL, M. Gérard BISAMBU:

« l’éducation civique électorale bien menée contribuera à prévenir les contestations, les conflits et violences électoraux, les violations de droits de l’homme, l’instrumentalisation des catégories sensibles (femmes, jeunes et d’autres minorités marginalisées) par les opérateurs politiques, etc. Elle va assurer l’appropriation objective des élections par la population, mais surtout permettra de changer la qualité du vote, en vue de bâtir une démocratie inclusive, responsable, croissante et durable. L’absence de l’éducation civique et électorale de profondeur expose les périodes pré-électorale, électorale et postélectorale à l’explosion et à l’implosion totales. Sans éducation civique et électorale de la population, les élections demeurent une mécanique dépourvue de l’âme humaine appelée à l’intégrer dans la réalité sociale des citoyens. Et cette éducation civique doit se réaliser tôt pour se poursuivre au-delà du processus et ne peut, par ailleurs, être conditionnée par aucun paramètre. Cela est une tâche à la fois noble et ardue. Elle demande que nous soyons armés d’éthique, de sens humain mais surtout de patriotisme ».

La CENI tient à accompagner l’EDUCIEL dans son installation et la mobilisation des partenaires

Le Président de la CENI a voulu par cette séance évaluer l’exécution du protocole qui a été signé entre la CENI et près de 97 organisations de la Société Civile ayant l’éducation civique électorale comme objet qui avait apposé leurs signatures dans l’acte constitutif de l’EDUCIEL. La CENI voudrait, par son action, démontrer qu’il est possible d’organiser des élections libres, transparentes et apaisées en RDC.

C’est, entre autres, pour cette raison que la Plénière avait décidé que cette fois-ci, le processus soit surveillé le temps de sa durée en accréditant, pour ce faire, des observateurs longs termes. C’est également pour cela que les cadres de concertation avec différents partenaires au processus électoral préoccupent au plus haut l’administration électorale.

Les actions d’information du public devant s’étendre sur un espace géographique immense que constitue la RDC, la structuration en forme de réseau, comme c’est le cas présent avec EDUCIEL, est indispensable parce que nous avons besoin des organismes provenant d’horizons divers pour la réussite du processus électoral, a-t-on noté de la part des officiels de la CENI.

« D’abord, il faut noter que l’EDUCIEL, c’est un cadre de concertation thématique entre la société civile et la CENI. Au cours de cette réunion, nous avons parlé de l’interaction qui devra exister entre la CENI et la société civile dans l’organisation des élections. La première chose, c’est de voir comment la CENI peut accompagner la société civile mais surtout comment la société civile peut aussi accompagner la CENI dans l’organisation des élections. Là c’est question de voir comment organiser le leadership des organisations de la Société Civile à travers l’EDUCIEL notamment, dans son implication pour la sensibilisation de la population sur les questions électorales. Et pour cela nous avons souligné qu’il y avait la nécessité que les acteurs de la société civile soient davantage outillés avec des formations pour renforcer leurs capacités sur des questions techniques et de pratique électorales de manière à en parler de façon pertinente avec beaucoup de légalité et beaucoup de technicité et de pertinence. Et par la suite nous allons avoir des informations et des discussions en rapport avec les différentes étapes pour la révision du fichier électoral. Nous avons convenu avec la CENI que nous avons un rôle de communication et d’information mais aussi, un rôle d’apporter des informations pour améliorer l’intervention de la CENI au processus. Nous avons convenu que la Société civile doit avoir un plan de communication pour la société civile puisse s’exprimer en faveur du processus électoral pour sa transparence et sa crédibilité », a declaré M. Gérard Bisambu dans son compte-rendu.

La CENI sensibilise leaders et partenaires de l’Eglise du Christ au Congo sur la révision du fichier électoral

Invité à apporter quelques éclairages sur la marche du processus électoral en République Démocratique du Congo, le Vice-président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, M. Norbert Basengezi Katintima, a entretenu les leaders et partenaires de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) sur les préparatifs de l’opération de révision du fichier électoral.

Telle est l’une des raisons de la présence de la CENI a la cérémonie de clôture du séminaire de l’ECC sur la traduction de la Bible en langues locales, au Lycée Docteur Shaumba de Kinshasa, ce vendredi 8 avril 2016.

Dans sa communication, Norbert Basengezi Katintima a aussi expliqué que: « Aujourd’hui, on a eu la chance de participer à la conférence internationale sous forme du séminaire, il y a des participants qui viennent de plus de 10 pays d’Afrique, des Etats-Unis d’Amérique et de l’Europe. Le message était axé sur comment sensibiliser les gens à faire la Bible dans leurs propres langues maternelles. Au niveau de la CENI, dans le cadre de l’éducation électorale et la sensibilisation, nous avons ce programme d’interpréter la loi électorale, la constitution en Kiswahili, en lingala, en Kikongo et en Tshiluba, ça coïncidait donc les objectifs mêmes de ce séminaire. C’était pour nous, un atelier qui tombait à point nommé.»

Car dans le cadre de la révision du fichier électoral, il faut que les gens sachent comment répondre aux questions: pourquoi et comment se faire enrôler, qui doit de faire enrôler, où se faire enrôler et avec qui le faire et à quelle distance. Comment nous sommes en train de voir comment installer les Centres d’inscription dans chaque village, il a fallu se rapprocher de l’Eglise pour leur dire que cette fois-ci ça sera des élections de proximité en évitant à la population des longues distances. Mais aussi, nous allons utiliser leurs réseaux en leur envoyant les dépliants, les matériels et en utilisant d’autres moyens de l’Eglise, les comités paroissiaux, les jeunes pour l’évangélisation et la vie de l’Eglise pour faire passer le message de la CENI, c’est ce partenariat qui a été scellé aujourd’hui. Nous avons aussi signifié aux congolais de l’étranger que la loi électorale actuelle demande que nous puissions aller les enrôler là où ils sont mais nous attendons que la loi portant identification des électeurs soit amendés en vue de permettre à la CENI d’organiser l’enregistrement des congolais qui se trouve à l’extérieur».