Provinces
Les paysans de la province du Kwilu dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) continuent à réclamer la genèse des coopératives agricoles afin d’avoir des possibilités de devenir de plus en plus professionnels et améliorer leurs rendements. Ces rendements pourront accroitre le volume de leur économie.
Interrogés à ce sujet, plusieurs parmi ces paysans, hommes et femmes, ouvrent leurs cœurs. Certains donnent également des suggestions non seulement à l’endroit de leurs leaders, mais également à l’endroit des gouvernants et autres partenaires tant nationaux qu’internationaux.
«Je n’ai jamais eu de crédit pour acheter des semences résilientes et avoir d’autres intrants susceptibles d’améliorer mes revenus. Cela fait suite à l’absence des coopératives agricoles. J’accomplis déjà vingt ans depuis que je suis dans les activités agricoles», déclare Felix Mpamba, un des paysans rencontré au marché Ndeke-Zulu dans la commune de Nzinda, ville de Kikwit.
Vendant ses deux sacs de maniocs, Mpamba regrette avoir dépensé beaucoup d’argent pour le transport de ses deux sacs de Massamba, une des cellules du quartier Lumbi jusqu’au marché du quartier Ndeke-Zulu long d’un kilomètre et démi : «Si j’étais dans une coopérative agricole je n’allais pas perdre 10.000 Francs congolais (6,4 dollars) pour le transport de ces deux sacs de maniocs. Il y a tout intérêt de conjuguer des efforts pour créer des coopératives agricoles dans notre province».
De son côté, Jeanne Mulolo, paysanne du secteur Kwenge à 20 km de Kikwit, veut des coopératives qui tiennent compte des filières : «Notre rayon produit souvent des maïs, des maniocs, des millets, des arachides, des haricots, des courges etc. Je réclame des coopératives agricoles spécialisées. Cela permettra le développement de chaque filière et les paysans deviendront très professionnels».
«Pourquoi n’y a-t-il pas de coopératives agricoles dans notre province du Kwilu ? Est-ce la mauvaise volonté politique ? Est-ce la mollesse des paysans eux-mêmes ou le manque d’initiative de part et d’autres ?», s’interroge Jean Malundu, président d’Actions progressives pour la gestion de l’environnement (APGE), une ONG de plus de 50 paysans qui intervient dans le domaine de l’Agriculture et de l’Environnement dans la ville de Kikwit.
Selon lui, il est plus que temps de penser à ces institutions. «Il ne faut plus rêver. Des paysans peuvent prendre leurs responsabilités en mains. Je recommande au gouvernement congolais en général et celui de la province du Kwilu en particulier de développer une politique agricole de nature à faire favoriser la création des coopératives agricoles. Que les partenaires tant nationaux qu’internationaux puissent apporter leurs aides financières ou matérielles une fois des coopératives agricoles sur les rails», martèle-t-il.
«Je suis convaincue que si les coopératives agricoles sont créées dans notre province le rythme du travail des paysans va changer positivement», soutient Rose Lukukama, une vendeuse d’arachides vers le pont Kwilu de Kikwit.
Depuis des années, l’agriculture a été déclarée ‘’priorité des priorités’’ en RDC. La province du Kilu est parmi les provinces du pays où cette activité est au climax. Plusieurs paysans se démènent ou volent de leurs propres ails ans financement.
Malgré la multiplicité des Organisations paysannes (OP) ou la présence des plateformes à caractère agricole, plus de 70 pour cent de paysans sont pauvres.
Selon une étude menée par des techniciens du développement, plus de 60 pour cent de Congolais vivent avec moins d’un dollar par jour.
«Une coopérative agricole est une forme d’entreprise. Elle a beaucoup d’avantages comme la compétitivité des marchés ; la diminution des coûts d’exploitation ; l’accès aux crédits agricoles etc. Mais il y a aussi des taxes de l’Etat qu’il faut payer», renseigne Blaise Nzwanga, président de la Faitière des organisations paysannes de Kwilu, Kwango et Mayi-Ndombe, une plate-forme de plus de 20 associations paysannes des trois nouvelles provinces issues de l’ancienne province du Bandundu.
L’ingénieur Landry Saka-Saka, un technicien du développement rural, estime qu’il faille des leaders paysans compétents, dynamiques et dévoués pour que si des coopératives agricoles sont sur les rails cela puisse donner des résultats escomptés. «Il faut aussi une gestion rigoureuse», conclut-il.
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