Gilbert Kiakwama Kia Kiziki aux militaires et policiers congolais, « Préservez-vous ainsi que votre carrière au service de l’Etat et de la Nation »

Alors que les jeunes manifestants congolais continuent d’être fauchés à chaque marche de revendication de sa dignité par la population congolaise en decembre 2017, en janvier et février 2018 ; Gilbert Kiakwama Kia Kiziki, député national de l’opposition a repris sa plume pour interpeller les forces de l’ordre et de securité du pays, particulierment l’armée et la police.

Face aux jeunes manifestants qui meurent, Gilbert Kiakwama ; président du parti politique de l’opposition Convention des Démocrates Chrétiens (CDC) interpelle l’armée et la police : « Rossy Mukendi, Éric Bokolo, Thérèse Kapangala, Hussein Ngandu, Serge Kikunda… sont autant de jeunes congolais prometteurs, lâchement tués des hommes et des femmes en uniforme parfaitement identifiés et dont on attend les arrestations puis des jugements exemplaires ». Et de poursuivre : « Il est temps que les Forces armées de la RDC [FARDC] et la police nationale congolaise [PNC] prennent conscience que nous sommes fatigués de presenter des condoleances aux familles endeuillées ».

Comme un avertissement au « porte-parole de la PNC qui aime raconter des fables macabres sur la RTNC, j’aimerai citer ce proverbe kongo : Bafuidi ku mvita, kabena lutangu to. Kansi babuta bana bazebi lutangu. En sommes et en contextualisant : Si lui a des difficultés à compter les morts causés par les forces en uniforme, qu’il en soit certain que les parents qui ont perdu leurs enfants eux, savent les compter. Il faut dès lors, nous épargner ces fables et simplement cesser de tuer des manifestants pacifiques et sans armes ».

Un rappel pourtant aux militaires et aux policiers : « Nous ne sommes pas des animaux et vous n’êtes pas à la chasse ! Il faut cher officier supérieur, prendre note, et je l’avais dit en Octobre 2017, que les congolais sont excédés et déterminés ». La mort de tous ces jeunes gens appellera aussi, après les élections démocratiques, à une profonde réforme de l’Armée, de la police et des services de notre pays.

Considérant ces mêmes hommes en uniformes comme « ses chers frères en armes », l’ancien ministre leur conseille « qu’ils se préservent » et « préservent leur carrière au service de l’Etat et de la Nation ».

A l’endroit des dirigeants qui s’entêtent Gilbert Kiakwama dit : « Nous ne pouvons plus compter sur ses « dirigeants » incapables de protéger nos vies et qui tolèrent l’assassinat de tous ces jeunes citoyens sans armes. Donnons la parole au peuple congolais à travers des élections libres, transparentes, justes, démocratiques et dans les meilleurs délais. Il faut partir sereinement. Le peuple gagne toujours disait Rossy Mukendi ! » conclut-il au sujet de ces « morts de trop ».