Sport
L’affaire n’était donc pas terminée. C’est, du moins, ce qu’il faut lire dans le chef de quelques congolais et autres vertébrés du monde du sport. Leurs regards restent fixés, en effet, sur le dernier scandale qualifié de Fecofagate qui a éclaté après la mise en accusation et même, la garde à vue des dirigeants de la Fecofa. A tout dire, la soif de vérité sur les dessous de la gestion du monde sportif au sein de l’opinion, résulterait de critiques formulées généralement en l’encontre des autorités, quant à la promotion du sport de haut niveau sur le plan tant national qu’international.
Mais, seulement, il se fait que les Fédérations sportives, appelées à aider la République dans cette tâche, constitueraient, elles-mêmes, la cheville boiteuse de l’engrenage sportif congolais. D’après certaines langues, pendant que la population, très soucieuse de voir le drapeau national flotter à la faveur des compétitions internationales, exige des résultats, certains dirigeants de la Fédération auraient développé un vaste réseau maffieux en détournant de manière systématique les fonds publics mis à leur disposition.
La procédure lancée récemment à la Fecofa devrait, à l’issue de l’instruction, révéler toutes les vérités. L’aisance actuelle des responsables des Fédérations, ceux de la Fecofa épinglés par-dessus tout, ne colle pas avec la situation sociale des athlètes surtout dans le football, hormis quelques sursauts d’orgueil sur des probables fortunes personnelles antérieures. D’où, des questions sur le Fecofagate. Combien coûte le maillot d’un Léopard? Combien verse Oneil à la sélection nationale? Quelle est la hauteur du contrat négocié avec l’opérateur Orange? Autant sont des questions auxquelles Omari et ses amis devraient, dans le cadre de l’affaire pendante, répondre à tout prix en vertu du principe de la transparence et de la redevabilité. Puisqu’après tout, c’est l’Etat qui, à la base, finance et prend tout en charge, avec l’argent du contribuable l’équipe nationale pour porter haut les couleurs nationales. Au Parquet, seuls, les magistrats peuvent, présentement, permettre à tout le pays d’être éclairé sur ces graves soupçons qui risquent de chambouler tout le reste des objectifs à court, moyen et long terme des compétions internationales. Décryptage
Début avril, trois responsables de la Fédération de football ont été convoqués au bureau du conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. Constant Omari, le président, ses deux vice-présidents Bobo Bondembe et Théobald Binamungu ainsi que le Secrétaire général aux Sports ont été auditionnés pendant plusieurs semaines et placés en garde à vue au Parquet pour des soupçons de détournement de fonds publics versés aux léopards.
Ces personnalités ont été remises en liberté provisoire mais, l’instruction au Parquet, couverte sous le sceau de la discrétion et qui ne peut être divulguée à quiconque, se poursuit. Selon certaines indiscrétions, la vraie actualité est qu’au plus tard, le 23 mars dernier, la Rdc devait rassurer la Caf qu’elle est prête organiser les éliminatoires de la Can 19 de moins de 17 ans pour la zone Afrique. Cette manifestation devait ouvrir au pays la voie à l’organisation du Chan 2022 et de la Can 2026. Mais, la Fédération semble avoir comme priorités, la demande des fonds publics pour des compétitions dont la prise en charge est déjà assurée par la Caf. Pendant ce temps, le gouvernement exige à la Fédération la justification des millions de dollars reçus depuis 2015. Des sources évoquent le cas des rencontres de gala dites supers coupes auxquelles Mazembe a pris part.
La Fédération a demandé et reçu de l’argent public alors que 25 personnes (joueurs et staff de TPM) étaient supportés par la Caf. La Fecofa, comme toutes les autres Fédération sportives, n’ont jamais transmis un quelconque rapport aux autorités, en violation des textes légaux. Ces dernières années, les matches amicaux des léopards se jouent à l’étranger, à l’exception du match contre le Kenya parce que la Fédération bénéficie et de l’argent public et de la prise en charge des Fédération hôtes. Les mises au vert de l’équipe nationale sont régulièrement organisées au Maroc pour des raisons similaires.
Apparemment, les dirigeants de la Fédération cherchent à gagner à tous les coups. Quand le regroupement se fait à Kinshasa, les léopards professionnels sont logés à Béatrice Hôtel. Bonjour la surfacturation: on prétend loger tous les internationaux dans les suites de 350 dollars! Alors que ce n’est pas le prix de la nuitée dans une chambre simple.
L’eau minérale a toujours coûté plus de 4.000 dollars pour plus ou moins 40 personnes, sans la moindre facture. On demande 6000 dollars ou plus pour nettoyer les équipements. Aucune facture en retour. Que des dessous de gestion à élucider. Place donc, à la lumière que devra faire la justice.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Les plus commentés
Politique « j’ai toujours dit que je rêvais de faire de mon pays une sorte d’Allemagne d’Afrique » (Tshisekedi) !
01.05.2024, 35 commentairesSociété Jeeps remises aux députés provinciaux de Kinshasa : "Ce n'est pas de la corruption, c'est de la motivation" (Augustin Kabuya)
02.05.2024, 17 commentairesPolitique Bombardement à Goma : le président Félix Tshisekedi interrompt sa tournée européenne
03.05.2024, 16 commentairesPolitique Félix Tshisekedi rappelle, « Un journaliste n’est pas au-dessus des lois. Pareil pour le cardinal Fridolin Ambongo »
03.05.2024, 15 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance