Tennis: 300 victoires en Grand Chelem, la nouvelle stat hors normes de Roger Federer !

OPEN D'AUSTRALIE - En battant Grigor Dimitrov vendredi, Roger Federer est devenu le premier homme à atteindre le cap des 300 victoires en Grand Chelem. Il lui reste maintenant à s'octroyer le record absolu, propriété de Martina Navratilova. Mais le Suisse devrait le faire tomber dès 2016...

Il sera temps, le jour où Roger Federer aura pris sa retraite, de compiler les records établis au fil des ans par le Suisse au cours de son incroyable carrière. De la kyrielle de stats ahurissantes qu'il trimbale dans sa raquette, celle-ci est tout de même une des plus énormes : 300 victoires en Grand Chelem. Oui, Federer a signé vendredi face à Grigor Dimitrov la 300e victoire de sa carrière dans un tournoi majeur.

Dans ce domaine comme dans tant d'autres, il trône seul, tout en haut et loin devant tout le monde. Jimmy Connors, son dauphin dans ce classement, est déjà loin, avec ses 233 matches gagnés qui ont pourtant fait office de record pendant 20 ans, jusqu'à ce que Federer ne le dépasse, à Roland-Garros, en 2012. 300, c'est un total hors normes dans l'absolu, mais qui prend toute sa mesure quand on le met en parallèle avec d'autres statistiques.

300 victoires en Grand Chelem, c'est :

Plus du double du total de matches gagnés par un champion de la trempe de Mats Wilander. Le Suédois a marqué l'histoire du tennis. Il a remporté 7 titres majeurs. Il est avec Connors le seul joueur, entre Rod Laver et la génération Federer-Nadal-Djokovic, à avoir signé un Petit Chelem dans l'ère Open. Mais il n'a gagné "que" 144 matches en Grand Chelem.

102 victoires de plus que Rafael Nadal. Oui, Nadal n'a pas encore atteint les 200 victoires que Federer s'offre celle des 300. Alors, certes, l'Espagnol est plus jeune (5 ans de moins) et Federer avait déjà gagné 35 matches quand Nadal a décroché son premier succès dans un majeur. Mais c'est tout de même une différence colossale, qui s'explique aussi par l'extraordinaire régularité du Suisse : 65 tournois du Grand Chelem joués consécutivement, un record dans l'histoire du tennis, et 44 quarts de finale (au moins) sur les 50 derniers majeurs.

Plus que le total de victoires d'Andy Murray (155) et David Ferrer (132) réunis. A eux deux, l'Ecossais et l'Espagnol totalisent donc 287 matches gagnés. Ils pèsent quand même près de 90 tournois du Grand Chelem, deux titres, et une quarantaine de présences en quarts de finale au minimum. Mais même en s'y mettant à deux, ils restent derrière le Suisse.
Plus que le nombre de matches gagnés par John Isner… dans toute sa carrière. On parle quand même d'un joueur trentenaire, qui a figuré dans le Top 10, et qui vit une carrière respectable. Mais Isner n'a gagné "que" 290 matches, toutes catégories de tournois confondues.

A la poursuite de Navratilova

Roger Federer gardera-t-il ce record aussi longtemps que Connors avant lui ? C'est possible. D'abord parce qu'il a encore le temps de faire gonfler ce total. Ensuite parce que, parmi les joueurs en activité, ses plus proches poursuivants, Novak Djokovic et Rafael Nadal, sont encore loin. Mais attention à Djokovic, tout de même.

Le Serbe a dépassé Nadal l'an dernier, ainsi que Pete Sampras. Le voilà 5e dans la hiérarchie et plus très loin de Lendl, Agassi et Connors, les seuls à le séparer de la roue de Federer. Il a de fortes chances de doubler les deux premiers dès cette saison et peut-être même Connors s'il signe une saison identique à celle de 2015. Djokovic serait alors le dauphin de Federer, avec quelques années devant lui pour combler son "handicap".

De son côté, Roger Federer a encore un défi devant lui. Car il n'est pas le recordman absolu des matches remportés en Grand Chelem. S'il a dépassé vendredi Chris Evert et ses 299 victoires, Martina Navratilova reste encore devant avec 306 succès. Pas pour longtemps, sans doute. A Roland-Garros, ou sans doute au pire à Wimbledon, le Suisse dépassera la gauchère américaine. Un pas de plus dans la légende de son sport, qu'il aura décidément largement contribué à écrire.