Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
mediacongo
Retour

Science & env.

Kinshasa : les canettes vides « arrosent » l’environnement

2017-04-20
20.04.2017 , Kinshasa
Société
2017-04-20
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2017-actu/04-avril/17-23/riviere_bouteilles_plastiques_17_0002.jpg Kinshasa-

Depuis quelque temps, pas un pas dans les rues de Kinshasa, sans poser pied sur des canettes vides. La population locale, sous l’action des commerçants, a été habituée à consommer plus d’une marque de jus et d’alcool dans ces flacons en aluminium. Cette situation porte un coup dur à l’environnement, en un temps où plusieurs manifestations, conférences voire des colloques s’organisent à travers le monde, mobilisant pour le maintien de l’environnement dans un état salubre.

La gestion de l’environnement relève, d’ordinaire, de la responsabilité conjointe de l’autorité publique et de la population. Ces boissons contenues dans les canettes sont proposées à la clientèle dans tout coin de rues, sur la chaussée, au marché… si bien qu’elles sont souvent consommées chemin faisant. Il se pose, dès lors, la question du déficit de réflexe de bonne gestion d’emballages, assimilés bien entendu aux déchets.

Là où le bât blesse, c’est qu’avec la reprise bientôt des pluies, ces plastiques et canettes vides vont terminer leur course dans des cours d’eau (voir l’illustration ci-haut). A maints endroits, sous l’effet des pneus de véhicules, ces vidanges sont damées contre terre, et deviennent un amas dur. Ce qui inquiète, c’est qu’avec le temps qui court, la vente de liquides consommables contenus dans des canettes et dans des bouteilles plastiques est devenue une activité de survie pour des familles entières.

C’est ainsi que des mères, des fils, des filles se déploient le long des artères, brandissant ces boissons, courant après les véhicules et vendant une pièce après l’autre, au gré de la demande. Ce commerce à risque sur la chaussée n’est guère règlementé. Toutefois, les gouvernants laissent faire, sachant que des familles qui se déploient ainsi visent leur survie. Parallèlement, pas une taxe n’est perçue dans le secteur, pour contribuer à la préservation de l’environnement. Entre-temps, le marché qui s’organise le long des chaussées accroît amplement, en termes de volume, la présence de résidus en plastique et en aluminium  aux abords. Et dire que les autorités et leurs proches n’empruntent pas ces chaussées.

Le pari de la révolution de la modernité et la gestion des déchets

La gestion des déchets ne relève guère d’une bonne culture dans le contexte kinois. Et cela au niveau aussi bien ménager qu’institutionnel. Au niveau ménager, en effet, un dicton populaire suspendu à certaines lèvres dont celles des ménagères kinoises dit : « balabala ya l’Etat », (entendez la voie publique). Comme pour dire que ce qui appartient au domaine public ne pourrait requérir de soin particulier. Et quand la ménagère rappelle cela, elle se débarrasse de l’essentiel de ses déchets ménagers, des eaux domestiques sur la voie publique. Ceci entrainant cela, maints Kinois ne prennent pas soin du bien commun.

Dans le secteur de la santé publique, le service d’hygiène sous sa forme héritée de l’administration coloniale, a cessé d’exister depuis la décennie quatre-vingt (80). Ce service exerçait une contrainte sur la population en effectuant des tournées d’inspection dans les parcelles, à un rythme hebdomadaire. Les occupants qui ne se conformaient pas à la bonne tenue d’hygiène dans la parcelle, étaient passibles de pénalités.

A ce jour face à la persistance d’une gestion irraisonnée des déchets, les pouvoirs publics ne peuvent faire entendre l’autorité de l’Etat. La Police d’assainissement, une unité de la Police nationale congolaise, PNC, mise en service vers 2005, n’est plus perceptible. Pourtant, les bonnes consciences avaient salué cette initiative, dans une mégapole où la forte migration urbaine et la promiscuité posent un problème réel de gestion des déchets. Et en agissant en renfort aux campagnes médiatiques sur l’assainissement, la Police d’assainissement appelée aussi la Police d’hygiène était, à en croire des témoignages, loin de s’avérer une unité budgétivore.


L'Avenir
right
Article suivant L'astéroïde 2014-JO25 "a frôlé" la Terre... sans nous tomber sur la tête !
left
Article précédent Afrique du Sud: effondrement du nombre de léopards dans le nord du pays

Les plus commentés

Politique Guerre dans l’Est : « Je vais rencontrer Paul Kagame pour lui dire qu’il est criminel » (Félix Tshisekedi)

30.04.2024, 39 commentaires

Politique « j’ai toujours dit que je rêvais de faire de mon pays une sorte d’Allemagne d’Afrique » (Tshisekedi) !

01.05.2024, 33 commentaires

Société Jeeps remises aux députés provinciaux de Kinshasa : "Ce n'est pas de la corruption, c'est de la motivation" (Augustin Kabuya)

02.05.2024, 16 commentaires

Politique Élection du bureau définitif de l'Assemblée nationale : vers un forcing de Mboso !

02.05.2024, 12 commentaires

Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance