Provinces
Les activités sont restées paralysées en ville de Beni (Nord-Kivu), mardi 16 avril 2024. La population a répondu au mot d'ordre de la synergie des groupes de pression, mouvements citoyens et d'autres organisations de la société civile qui ont décrété « 2 journées de deuil » en mémoire de 17 personnes tuées le weekend par les ADF dans les quartiers Bundji et Sayo en commune de Mulekera, a indiqué Nick Junior, porte-parole circonstanciel de la synergie des groupes de pression et mouvements citoyens de Beni.
« Nous condamnons le silence du comité urbain de secours face à cette situation devenue régulière en ville de Beni. Aucun message de condamnation, aucun message de condoléances aux familles éprouvées, aucune assurance des autorités face à cette situation. Nos leaders politiques qui travaillent même dans le gouvernement sont devenus silencieux en dépit de tout ce que nous traversons. Nous nous demandons est-ce une complicité ou ils ne veulent pas seulement partager les moments difficile avec nous ? », se sont interrogés les groupes de pression et mouvements citoyens de Beni.
À la première journée ce mardi 16 avril, les portes des boutiques, les magasins, kiosques, stations-service, banques et plusieurs autres maisons de commerce sont restées fermées.
Cette action consiste non seulement à pleurer les personnes tuées dans des violences des assaillants, mais aussi à dénoncer le silence et l'indifférence des autorités et leaders de la région face au regain des massacres, a expliqué M. Amani, commerçant sur le Boulevard Nyamwisi.
« Nous réclamons la paix, nous en avons marre avec les tueries. C'est presque chaque jour que l'on déplore les massacres des paisibles populations dans le territoire de Beni. Cette fois-ci, cette situation vient de s'étendre jusqu'en ville de Beni. Ça ne se comprend pas. Nous avons connu une série de tueries les deux dernières semaines. Trop c'est trop... », a-t-il expliqué.
Kakule Musalambi Sylvain, taximan moto rencontré au quartier Matonge, indique que cette action pourra interpeller les autorités sur leurs responsabilités quant à la protection des civils. Ils regrette la mort de certains de ses collègues dans les dernières tueries au quartier Sayo.
« Nous sommes fatigués. Même nos collègues sont tués dans ces dernières attaques des assaillants. Dernièrement, il y a notre collègue qui a été tué et sa moto incendié. Avec toute cette situation, nous sommes fatigués et nous espérons que les autorités vont entendre notre cri de détresse », estime-t-il.
Aucune autorité ne s'est prononcé suite à cette situation. Nos efforts pour entrer en contact avec le maire de la ville et le porte-parole des FARDC dans les opérations Sukola 1, n'ont pas encore abouti.
Au moins 38 personnes civiles ont été tuées dans ces incursions attribuées aux forces démocratiques alliées (ADF), dont certaines revendiquées par le groupe Etat islamique sur son site de propagande « Amaq ».
L'ADF est à la base des décès des milliers des civils, certains portés disparus et des milliers d'autres qui vivent en situation de déplacement car leurs villages ont été pillés et incendiés. Ce groupe est affilié à l'État islamique Daesh ISCAP, selon les autorités congolaises et plusieurs rapports de l'ONU.
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