Kinshasa zéro trou : Place échangeur - station Salongo, 12 gros trous ornent le tronçon

La grande avenue by-pass, dans son tronçon situé entre la station service de Lemba sous-région et l’arrêt dit station Salongo, est parsemée de 12 trous dont les deux principaux sont à la base d'énormes bouchons sur cet axe routier. Le spectacle est quasi inévitable pour ceux qui empruntent ce tronçon aux heures de pointe, à pied ou à bord d'un véhicule.

Long de 4 Km, cet axe routier en piteux état donne lieu à des détours sur les avenues connexes. Le trottoir est également pris d'assaut par des motos et autres voitures qui évitent ces nids de poule. Avec cette succession d’épisodes pluvieux observés ces derniers jours, circuler devient encore bien plus un casse-tête.

La rude bataille entre chauffeurs

Le tout premier trou sur By-pass est logé juste au niveau de l’axe appelé sous-région, à deux pas du rond-point qui porte le même nom. Il est difficilement réparable en période de pluie et rend la chaussée exiguë. Conséquence, des embouteillages avec de longues files d’attente des voitures.

Quelques mètres en avant, 5 trous sont localisés dans un même périmètre, à la croisée des chemins menant vers Lemba super et le rond-point Ngaba, ou encore le quartier Lemba Salongo. Seuls les gros camions peuvent se permettre de passer sur ces trous béants. Pluie ou pas, l’endroit est propice aux embouteillages. De cet axe à la station Salongo, on y rencontre également des nids-de-poule bénins. Le cas similaire est observé dans le sens inverse allant de la station salongo à l’échangeur.

Jadis route salvatrice, la dégradation de by-pass inquiète

Construite pour relier la commune de Mont-Ngalula à la route des poids-lourds, pour éviter les autres artères, d’où le nom de by-pass, c’est-à-dire route de déviation, cette grande route (by-pass) souffre d’un manque d'entretien. Au-delà des réparations ponctuelles, l’essentiel des travaux à effectuer dans le cadre du programme « Kinshasa zéro trou » devrait consister à l'entretien régulier de la chaussée, à combler les nids-de-poule ainsi qu'aux grands travaux de maintenance du réseau routier.

Plus la route se dégrade, plus sa réhabilitation coûte chère. Des experts routiers sont d’avis qu’en dix ans, une chaussée moyennement utilisée passe de l’état « excellent » à un état « moyen ». Mais dans les trois années suivantes, si aucune réparation n’a été effectuée, la route passe à l’état « délabré ». Aussi, les montants financiers à mobiliser en cas d’entretien déficitaire peuvent ainsi dépasser dix fois ceux de l’entretien régulier. Rappelons que « Kinshasa zéro trou » c’est 32 millions USD débloqué par le gouvernement pour le comblement de trous étendu sur une superficie de 85,99 kilomètres. Le programme a été lancé en novembre 2021.