Le taux de natalité et de mortalité dues à la drépanocytose est en baisse à Lubumbashi. Chez les nouveau-nés, on compte 1,3 % des drépanocytaires SS. Et 13 à 17 % des hétérozygotes AS à la naissance. La sensibilisation, le dépistage précoce, l’acide folique et les vaccins, tels sont entre autres les éléments ayant concouru à la baisse, a indiqué docteur Aisi se référant à l’étude faite en 2009 par le professeur Tshilolo.
La mobilisation et la sensibilisation faites dans le monde entier ont eu de l’impact, même à Lubumbashi. À ces jours, les parents n’hésitent plus à faire le test de l’électrophorèse de l’hémoglobine à leurs enfants. Car cette maladie n’est pas un tabou. Ainsi, les parents acceptent et le font très facilement, dit le docteur . ”Nous avons réussi à sensibiliser la population, parce qu”ils ont beaucoup à gagner”, dit-elle encore.
Ce médecin a expliqué qu’il y a 20 ans par manque d’informations, 75 % des enfants de 0 à 5 ans mourraient avant l’âge de 6 ans. Parce que les parents croyaient que c’était un mauvais sort. Mais l’étude faite en 2009 a montré qu’avec la sensibilisation, la simple prise en charge et les suivis réguliers, il est possible de réduire la mortalité. ”Nous sommes arrivés à 40 % de mortalité. Ce nombre date de plus de 10 ans, donc je pense, aujourd’hui nous sommes à moins de 40 %”.
Le médicament pour drépanocytaires doit être accessible
À côté de la prise en charge et la sensibilisation, il faut ajouter aussi les molécules pour la drépanocytose. Mais pour certains, ce produit coûte cher. Par exemple, une capsule du produit hydre (un produit pour drépanocytaires) coûte un dollar américain. Or, un drépanocytaire doit prendre ce médicament tous les jours. Ce qui revient à dire qu’il doit dépenser 30usd par mois. Et, c’est sans compter les autres produits et frais de contrôles médicaux.
C’est ainsi qu’un plaidoyer est mené. Et c’est pour permettre à ce que ce produit soit subventionné par le gouvernement. De cette manière, tout drépanocytaire pourra avoir un accès à ce médicament.
Il faut dire qu’à Lubumbashi, le taux de drépanocytose est en baisse à cause de la diversité dans le mariage. Il y a plus des mariages mixtes entre les diverses tribus. Contrairement à certains coins comme le Kasaï, Kongo-Central et Goma où on encourage le mariage endogamique. Dans ces zones, il n’y a qu’une seule tribu. Les gens se marient entre eux. Alors, s’il y a le gène de la drépanocytose, il va rester dans la famille.
magazinelaguardia.info / MCP, via mediacongo.net