Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
mediacongo
Retour

Société

Les inspecteurs en colère, boycottent l’ENAFEP !

2022-07-05
05.07.2022
2022-07-05
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2022_actu/07-juillet/04-10/eleves_primaires_finalistes_tenafep_kinshasa_21_0.jpg -

Le SYNIECO exige le payement des frais aux intervenants des deux précédentes éditions et appelle au report de cette épreuve de fin d’études primaires.

Incertitudes persistantes, sur le déroulement effectif de l’Epreuve nationale de fin d’études primaires (ENAFEP), prévue pour ce mardi 5 juillet en RD Congo. Et pour cause, les différents intervenants à ce concours cacophonent. Les inspecteurs de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), par la bouche de leur syndicat, ont clairement déclaré qu’ils n’effectueront pas le déplacement pour les différents centres de passation de ce concours certificatif pour les finalistes du primaire.

A l’issue de son assemblée ordinaire le samedi 2 juillet à Kinshasa, le Syndicat national des inspecteurs et des agents de l’enseignement au Congo (SYNIECO), a appelé au boycott de cet examen. Le non-paiement des primes des inspecteurs et autres intervenants pour les éditions TENAFEP 2019-2020 et 2020-2021, est la principale cause de cette décision des inspecteurs, explique le président du SYNIECO, Henri-Christian Longendja.

Dès lors, le SYNIECO tire la sonnette d’alarme et invite le Gouvernement à apurer les différents litiges, afin de garantir une passation pacifique de toutes les épreuves prévues pour les finalistes du cycle primaire et des humanités.

«Le gouvernement n’a pas honoré ses engagements. Alors que l’Inspecteur général, le ministre de l’Epst à travers son service technique sont prêts, le ministre des Finances et son collègue du Budget traînent encore le pas pour répondre aux exigences des inspecteurs. Au moment où nous terminons cette assemblée générale, les frais pour les intervenants de l’édition de l’Enafep 2020-2021 ne sont toujours pas encore disponibles. Il en est de même pour les frais d’organisation de l’Enafep 2022« , explique à la presse, Henri-Christian Longendja.

Et d’ajouter : «En même temps, ils demandent aux gens de se rendre gratuitement dans les centres, oubliant que les inspecteurs en provinces ne perçoivent que 230.000fc. Ce qui est même moins par rapport à ce que touche un enseignant de la maternelle. Et, sans prime, on leur demande de «dévorer» des centaines de kilomètres à pied, sachant bien que les inspecteurs n’ont rien perçu. Aucun chef d’établissement n’a rien perçu non plus, alors qu’il est strictement interdit d’exiger un seul franc congolais dans les centres de passation des épreuves. Dans ces conditions, comment ces inspecteurs vont se déplacer ? N’ont-ils pas droit à la vie ? Voilà pourquoi, nous avons décidé, lors de cette assemblée générale, que les inspecteurs et les enseignants qui voudraient bien travailler gratuitement, c’est leur affaire».

VIVEMENT UN NOUVEAU REPPORT

«Nous demandons aux inspecteurs de rester chez eux, en attendant que le gouvernement décaisse les fonds pour l’Enafep 2020, 2021 et 2022. Si on ose aller dans les centres avec des dettes, sans que l’Etat n’ait mobilisé les fonds nécessaires, on aura alors cumulé trois ans de dette. Ce qui ne sera pas possible. Et, en plus de cela, notre ministre de l’Epst a adressé au ministre du Budget, une demande de mise à disposition de fonds à l’Inspection générale des finances (IGF). Malheureusement, ce dernier traine encore le pas. Pourtant, cet argent aurait servi à payer, ne serait-ce que le transport aux inspecteurs et à faire face à des urgences éventuelles. Voilà pourquoi, nous avons donné ce mot d’ordre», renchérit H. Christian Longendja.

Que faire ? Quelle alternative pour sauver la situation ? Au Synieco, on estime que les autorités du secteur de l’Epst ne doivent plus aller outre mesure. «Pour éviter le pire, nous conseillons au ministre de l’Epst de décaler l’Enafep. Au lieu du 5 juillet, nous lui demandons de postposer cette épreuve. De préférence du 11 au 12 juillet, afin de laisser le temps au ministre du Budget et à l’IGF de se mettre d’accord pour le décaissement de fonds. Aucun inspecteur n’ira au centre avec des dettes…», hurle-t-il.

Avant d’enchainer : «(…) Et, nous pensons autant pour les enseignants retenus pour la surveillance. S’ils acceptent de travailler volontiers, alors ils ne devront s’en prendre qu’à eux-mêmes. A la fin de l’épreuve, qu’ils ne demandent pas l’argent aux inspecteurs ni aux Inspecteurs principaux provinciaux (IPP) qui n’ont pourtant rien perçu. Si le ministre de l’Epst ne veut pas décaler ce concours évaluatif et qu’il le lance à partir de Kisangani, il devra alors savoir qu’il y aura, à travers le pays, des centres de passation sans inspecteur».

Pour si peu qu’ils se répètent, les inspecteurs demandent au Gouvernement de décaler la date de l’ENAFEP fixée pour le 5 juillet. «Vu la situation de l’heure et à l’impossible, nul n’étant tenu…Il y a des inspecteurs qui doivent parcourir plusieurs centaines de kilomètres à pieds, avant d’atteindre les centres de déroulement des examens. Comme il n’y a pas d’argent pour le TENAFEP 2020-2021 et 2021-2022, on ne doit plus continuer à consentir d’énormes sacrifices, en acceptant de travailler avec des passifs, des dettes que l’Etat ne veut pas payer. Des inspecteurs qui n’ont pas de prime et qui doivent effectuer de très longues distances pour faire passer ces épreuves, alors que le Gouvernement n’a rien décaissé jusqu’à ce jour, se disent une fois de plus, ne pas être prêts à se sacrifier à nouveau. Aussi, demandent-ils au ministère du Budget d’accélérer le traitement du dossier des primes, en rapport avec la mise à disposition des fonds demandés, pour soulager tant soi peu, les différents intervenants», conclut le Synieco.

LES SYNDICATS DU KONGO CENTRAL APPELLENT A L’INTERVENTION DE FATSHI

Par ailleurs, dans la province du Kongo Central, les différents intervenants à l’Epreuve nationale de fin d’études primaires, craignent un deuxième report de cet examen.

«Ce qu’il faut savoir, est que le ministre de l’Epst avait déposé depuis belle lurette, le plan relatif à la passation dudit examen. Y compris les numéros de compte de tous les intervenants, tel que souhaité par l’IGF. Curieusement, à Jour J-1 de ce concours, aucun compte n’a été crédité. Ainsi, pour sauver la situation, la synergie des Syndicats des enseignants du Kongo central, propose l’intervention personnelle du Président de la république, Félix Antoine Tshisekedi. A défaut de prendre le courage de reporter cette épreuve. Cette fois-ci, à une date où tout sera prêt. Car, dans l’état actuel des choses, nous ne voyons pas un seul intervenant, prendre le risque d’engager l’argent de ménage pour cette fin. Que le Chef de l’Etat intervienne. Il y a urgence», déclare à nos confrères à Matadi, Simon Nsilu Mayamona, porte-parole de la Synergie des syndicats des enseignants du Kongo central.

Même son de cloche à Goma. Précisément au C.S. «Le Masuri» relevant de la sous-division Nyiragongo, les finalistes du primaire admis à cette épreuve, ont vainement attendu hier lundi jusque 16 heures, l’arrivée du chef de centre et de toute son équipe.

Selon des sources sur place, cette absence remarquable des intervenants à l’Enafep dans ce centre, fait suite à la décision des inspecteurs de la province, prise lors de leur Assemblée générale du week-end dernier, de boycotter l’organisation de cet Examen.

«En dépit du mot de grève lancé par le Syndicat national des inspecteurs et des agents de l’enseignement au Congo, le Gouvernement n’a répondu à aucune revendication. Les inspecteurs réclament la prime allouée à la fonction inspectorale et à l’itinérance. Ils réclament, ensuite, le payement des frais aux intervenants des éditions Tenafep 2019-2020 et 2020-2021. Voila pourquoi, les inspecteurs du Nord-Kivu, réunis le samedi 2 juillet, ont décidé de boycotter la passation des épreuves et de respecter le mot d’ordre syndical, lancé au niveau national », explique à nos confrères sur place à Goma, P. Byamuni, l’un des inspecteurs du Nord-Kivu.

MALGRE LA MENACE, LE GENESEC RASSURE

En dépit du refus, clairement affirmé des inspecteurs, de se rendre dans les centres de passation des épreuves, le Secrétariat général à l’Epst rassure que ce concours aura bel et bien lieu. Dans un message phonique daté d’hier lundi 4 juillet, adressé à tous les directeurs provinciaux et Inspecteurs principaux provinciaux (IPP), Guy Lokoko Bomolo, directeur chef de service qui a signé ledit message au nom du Secrétaire général en mission, confirme à ses ampliateurs, la tenue effective de l’Enafep ce mardi 5 juillet sur l’ensemble du pays. Y compris dans les écoles situées en dehors des frontières nationales. Ce, dit-il, en conformité avec le calendrier réaménagé du 20 juin dernier.

Par ailleurs, le Secrétariat général à l’Epst rappelle qu’il est strictement interdit de percevoir tout frais en rapport avec l’Enafep. Aussi, enjoint-il les inspecteurs de dénoncer et sanctionner sévèrement tout chef d’établissement ou tout enseignant contrevenant ou complice et lui faire immédiatement rapport.

De son côté, Charles Mbutamuntu Lwanga, ministre provincial près le Gouverneur de la ville de Kinshasa en charge des Relations avec le Parlement, Education et Mines, dans une lettre datée du 2 juillet, adressée aux directeurs provinciaux et présidents des comités provinciaux de l’Epst/Kinshasa, instruit ces derniers à préfinancer le transport des malles des items. Ce, partant de l’Inspection générale vers les centres de passation, via l’Inspection principale provinciale et le Pool primaire.

« Lesdits frais doivent être ponctionnés dans le compte frais de participation à la session ordinaire de l’Examen d’Etat 2022, dans la rubrique Transport des malles pour pallier le retard de financement de l’Enafep par le Trésor public », précise-t-il. S’agit-il là d’une solution alternative pour sauver ce concours évaluatif ? Les inspecteurs qui semblent se montrer constants et déterminés à radicaliser leur grève, l’auront-ils entendu de cette oreille ? Sans doute que la situation de ce matin dans les différents centres de Kinshasa, apportera des réponses à ces questions. 

Grevisse Kabrel
Forum des As / MCP, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites : 1 commentaire
1449 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


bobo @T3DJ93C   Message  - Publié le 05.07.2022 à 11:15
Pays de mediocre

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant Justice : Matata Ponyo sommé de se présenter à la Cour de cassation
left
Article précédent Rareté de carburant, risque de perturbation de transport en commun

Les plus commentés

Société Justice : l'ancien vice-ministre des Hydrocarbures condamné à 20 ans de prison

17.04.2024, 14 commentaires

Politique Spéculation autour du rôle de Maman Marthe : « Elle incarne la vision prophétique du parti, UDPS, devant guidé l’action politique du Président de la République. » ( Lisanga Bonganga)

19.04.2024, 14 commentaires

Politique Noël Tshiani Muadiamvita : ‘‘La Constitution actuelle empêche la RDC d’aller vite vers le développement’’

19.04.2024, 12 commentaires

Economie Acquisition de concession arable à Brazza par le Rwanda : une arme de destruction économique aux portes de Kinshasa (Analyse d'André-Alain Atundu)

18.04.2024, 11 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance