Santé
”Dolutégravir” c’est la nouvelle molécule à administrer aux personnes vivant avec le VIH Sida. Des flacons de comprimés de 50 mg pour adultes sont disponibles dans les centres de prise en charge du VIH depuis décembre 2021. Le gouvernement vient d’introduire la même molécule pour les enfants d’abord (10mg et 5mg) dans le Haut-Katanga, pris comme province pilote.
Dolutégravir est parmi la catégorie des ARV qu’on appelle les inhibiteurs d’intégrase. Il empêche au virus du VIH d’accéder à la cellule et détruire ainsi le matériel génétique. Voilà qui fait sa différence avec les anciennes ARV. Il peut être aussi bien administré aux adultes qu’aux enfants malades du VIH Sida. Seulement, pour les nourrissons, il y a une exigence quant au poids. Le bébé doit avoir atteint au moins 3 Kg.
Selon le docteur Ben Kabeya du ministère de la Santé, le Dolutégravir empêche au virus qui s’est formé de commander les cellules. Sinon, ces cellules produisent des protéines qui au stade de maturation, deviennent de nouveaux virus. Par ailleurs, l’efficacité de ce traitement n’est plus à démontrer.
”Quand quelqu’un prend le Dolutégravir 50 mg ou 10 mg, les effets positifs se manifestent dans très peu de temps. Ce traitement réduit la charge virale jusqu’à atteindre un seuil indétectable. Par conséquent, la personne malade va retrouver une santé normale”. Car, dit le médecin, ce qui tue, c’est la charge virale. ”Plus le virus se multiplie et le nombre croît dans l’organisme, plus le porteur est en danger car cela l’amène au stade du Sida”.
Pas de seuil de charge virale pour le traitement au Dolutégravir
L’OMS a édicté un principe qui dit ”tester et traiter”. Ainsi, il n’existe aucune condition pour soumettre un malade à ce traitement. ”Les examens de laboratoire que nous exigeons du malade ne sont pas une condition pour lui administrer le DTG. Ils nous permettent seulement d’évaluer l’état du malade. Sinon, pour l’OMS, une personne dont le CD4 est de 500, peut déjà commencer le traitement, dit le médecin. Ainsi, toute personne séropositive a droit à ces molécules.
Quant aux effets secondaires, ils existent, mais ils sont à un niveau très minimisé, dit le docteur Ben Kabeya.
Il faut dire que le Dolutégravir est une molécule qui a été introduite dans le traitement du VIH depuis 2014. Mais la RDC n’a commencé à l’administrer qu’à partir 2017 pour les adultes. Ce retard est dû au fait que le pays devait avant tout mobiliser des fonds pour l’achat des stocks.
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