Femme
A 22 ans, Angel Ndeze est très à l’aise aux commandes d’un aéronef. Native de Goma au Nord-Kivu, elle rêve d’apporter son appui aux efforts de stabilisation de son pays, y compris dans l’aviation militaire.
La lauréate d’une licence en pilotage privé au Kenya, Angel Ndeze se souvient des débuts difficiles de sa scolarité. “Je m’appelle Angel Ndeze. Je suis une fille qui est née et grandie à Goma, ville se trouvant dans l’est de la République démocratique du Congo au Nord-Kivu. Je suis au Kenya depuis quelques mois dans mes études de pilotage. Parlant de mon parcours au Nord-Kivu, j’ai fait mes études primaires à l’École primaire Mikeno à Goma. Ensuite, je suis allée à l’école secondaire au lycée Amani d’où en 3ème année, j’ai changé d’école pour intégrer l’école du Cinquantenaire pour y faire l’aviation civile, une option qui m’intéressait beaucoup et me passionnait”, a-t-elle expliqué à une chaine de radio locale.
Passionnée du métier des airs, Angel Ndeze change constamment d’écoles et de pays pour se mesurer au métier généralement de réputation réservé aux hommes. Elle rassemble son courage et son ambition pour affronter les cours de pilotage. Il faut apprendre à connaître les appareils volant imitant l’oiseau naturel (avion) dans toutes ses facettes, techniques et pratiques. C’est ce qui permet qu’un jour l’on soit en mesure de transporter des passagers et du matériel, de larguer à haute altitude personnels et matériels en temps de paix ou en opération. Renseignement (image et électronique), de transporter des hautes autorités de l’Etat, de mener des recherches et de procéder à des opérations de sauvetage, d’évacuation médicale, humanitaires ou autres.
J’ai donc fait de la 3ème jusqu’en sixième année de l’aviation civile dans la même école. En 2018, j’ai eu mon diplôme. Après mon diplôme, il y a eu une offre dans une compagnie dénommée Echo-Flight où j’ai postulé et ai été retenue. J’ai travaillé pendant une année jusqu’au moment où la compagnie a fermé ses portes. C’est ainsi que je me suis dirigé au Kenya où j’ai poursuivi mes études de pilotage que je n’ai pas pu finir faute de moyens, raconte-t-elle dans une éloquence pointue.
La Fondation Julien Paluku Kahongya cible l’étoile
De retour au pays, Angel Ndeze sera saisie par une opportunité qui la visitera à l’école du Cinquantenaire, créée par Julien Paluku Kahongya, ancien gouverneur de la province du Nord-Kivu. “En rentrant au pays, j’ai été recrutée par le Parc national des Virunga comme garde-parc. J’y ai travaillé pendant quelques temps jusqu’en 2021. En 2022, j’ai eu la chance de décrocher une bourse de la Fondation Julien Paluku Kahongya, ce qui m’a permis aujourd’hui de me retrouver ici au Kenya pour y faire mes études de pilotage et actuellement, j’ai fini mes études”, affirme la jeune pilote. Sauf qu’elle n’est pas sélectionnée par hasard. Elle fait partie des meilleurs de sa promotion. “On a obtenu une distinction à l’école secondaire lors de mon examen d’État et aussi avec un peu plus de courage et de détermination, la Fondation JPK, dans son objectif de promouvoir l’élite mais aussi de promouvoir la jeune femme congolaise, m’a octroyé cette bourse qui aujourd’hui m’a permis de réaliser mon rêve et d’avoir ce plus dans mes études”, révèle la jeune femme.
La chance lui a souri, reconnaît-elle, car son choix de faculté était quelque peu risqué. Tellement ces études coûtent une fortune. “À l’endroit de la Fondation JPK, c’est de lui adresser un message de gratitude. Je voudrais remercier la Fondation d’avoir fait de moi ce que je suis aujourd’hui, de m’avoir aidé à réaliser mon rêve, de m’avoir aidé à être là où je suis aujourd’hui. Parce que sans la Fondation, sans son accompagnement, sans leur support, sans leur encouragement, je ne serais certainement pas arrivée ici. Je voudrais leur dire merci, merci infiniment et que Dieu bénisse leur projet”, fait-elle signe de reconnaissance envers l’actuel ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya.
Prête à servir sa nation
Angel Ndeze est une femme déterminée. Elle croit en elle-même et se sait capable de relever bien de défis. Jusqu’à se porter candidat au service du développement aéronautique dans son pays. “Je compte rentrer au pays après mes études et m’assurer que toutes mes connaissances seront mises au service de mon pays. Que ça soit dans le domaine civil ou militaire, toute ma grande joie et tout mon honneur sera de voir que je suis en train d’apporter un plus pour le développement de mon pays”, déclare la jeune pilote.
Elle voudrait aussi se mettre au service des plus jeunes, désireux de rejoindre ce noble et prestigieux métier de pilote. “Je compte aussi aider d’autres jeunes, surtout des jeunes femmes qui voudraient m’emboîter le pas en suivant ce domaine, en les orientant et en leur donnant la formation qu’il faut. Bien évidemment, comme moi j’ai été beaucoup aidée pour arriver à mon rêve, bien-sûr que dans les jours à venir, je compte aussi aider d’autres jeunes à atteindre leur rêve dans ce domaine d’aviation”, rassure avec sourire la jeune femme.
Les femmes sont capables de piloter tous les aéronefs
Bien évidemment les femmes sont très moins nombreuses dans le domaine d’aviation et de pilotage, domaine qu’on considère toujours comme réservé aux seuls hommes à l’instar de l’armée ou de l’architecture, explique-t-elle. “Ce que je veux dire à toutes ces femmes, ce domaine que le monde considérait comme réservé aux seuls hommes, n’a toujours pas été facile. Des fois, on se retrouve obligée de travailler durement pour être validée, pour avoir sa place et arriver à décrocher son rêve, à atteindre son objectif.
C’est vrai, il y aura toujours des obstacles, il y aura toujours des défis à relever et ça ne sera pas facile. Il y aura même des moments où vous vous direz, je vais abandonner, je vais arrêter”, dit-elle pour motiver ses semblables. “Mais si ton rêve est d’arriver à quelque chose, si ton objectif est d’avoir quelque chose, il ne faut jamais laisser les obstacles te décourager, il faut aller jusqu’au bout. Que le rêve devienne réalité, un jour devenir pilote, se faire une place dans le monde des hommes”, exhorte encore Angel Ndeze aux jeunes filles qu’elle invite à se faire inscrire massivement dans les écoles de pilotage. Pour elle, les femmes sont capables, tout est question de détermination, de courage et les choses finissent par s’arranger d’elles-mêmes.
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