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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Twitter et Elon Musk: "Je t'aime, moi non plus"

2022-10-24
24.10.2022
2022-10-24
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Fiançailles, divorce, puis finalement mariage… Le feuilleton Twitter est digne d'une série télévisée avec ses rebondissements en cascade. À moins d'une surprise de dernière minute, le groupe à l'oiseau bleu et le milliardaire devraient convoler en justes noces vers la fin du mois d'octobre. C'est en tout cas qu'ont annoncé récemment les avocats d'Elon Musk. Un épilogue après plusieurs mois d'avancées et de retours en arrière. Le point sur ce dossier complexe, ses implications et l'avenir du spécialiste de microblogging.

Twitter et Musk : Pourquoi ces revirements ?

Quand le marché découvre la participation prise par le fondateur de Tesla, début avril 2022, c'est l'effervescence à Wall Street. Le milliardaire, qui compte lui-même désormais plus de 108 millions d'abonnés sur le réseau social et en est un gros utilisateur, est devenu son premier actionnaire, avec l'acquisition de 9,2 % du capital.

Mais très rapidement, les premières questions arrivent, alors que le fondateur de Tesla ne cesse de critiquer publiquement le site de microblogging (allant jusqu'à se demander s'il est en train de mourir) et renonce à avoir un siège d'administrateur. Il avait également demandé à ses abonnés - avec la provocation qui le caractérise souvent - si le siège de Twitter devait être transformé en refuge pour sans-abri…

Finalement, mi-avril, Elon Musk surprend, de nouveau en annonçant faire une offre d'achat sur le réseau social à plus de 40 milliards de dollars. Il justifie cette tentative notamment par son inquiétude sur la liberté d'expression, qui serait mise en danger par la politique de modération du réseau social.

Fin avril, l'offre est acceptée par le conseil d'administration du groupe de San Francisco. Nombre pensent alors que le feuilleton s'arrête là. Mais c'est sans compter sur l'imprévisible Elon Musk : mi-mai, il donne des sueurs froides aux investisseurs en annonçant suspendre le rachat et fait chuter le cours de Twitter.

En cause ? Les bots (voir plus bas). Puis pendant des semaines, Musk souffle le chaud et le froid. Début juillet, coup de tonnerre : il annonce finalement renoncer au rachat de Twitter. Le marché est sous le choc. Les deux groupes se préparent à une longue bataille juridique. Twitter riposte contre Elon Musk avec une plainte cinglante et ce dernier l'attaque à son tour. L'action Twitter a fait le yo-yo à Wall Street ces derniers mois. 

Alors que les marchés et observateurs du secteur attendent avec impatience le procès opposant les deux, nouvelle volte-face d'Elon Musk début octobre : le milliardaire choisit finalement de ressusciter son offre au prix initialement convenu (54,20 dollars par action).

Quel avenir pour Twitter dans ce contexte compliqué ?

Malgré l'annonce du mariage imminent avec Elon Musk, l'avenir ne s'annonce pas tout en rose pour Twitter. D'un côté, pour éviter la perspective d'un procès long, coûteux et risqué, le milliardaire va devoir faire un chèque de quelque 44 milliards de dollars pour un groupe dont il ne voulait plus il y a quelques semaines et alors même que le contexte n'est pas au beau fixe pour les valeurs de la tech … De l'autre, le réseau social se retrouve avec un futur patron qui n'a cessé de le critiquer publiquement et qui n'a pas jamais vraiment fait part de ses intentions réelles pour l'avenir du groupe.

L'entreprise dirigée par Parag Agrawal n'est pas non plus au mieux de sa forme. Elle a terminé le deuxième trimestre 2022 dans le rouge. Précisément, le réseau social affiche une perte nette de 270 millions de dollars , alors qu'il avait engrangé un bénéfice au même moment l'année dernière Alors certes, les multiples rebondissements de ces derniers mois n'ont pas aidé le réseau à se concentrer sur l'avenir, et ont occasionné des frais, mais le réseau social souffre aussi du recul des dépenses publicitaires en ligne, lié à l'incertitude macroéconomique.

Surtout, le site de microblogging n'a jamais vraiment été une « machine à cash » et a longtemps enchaîné les difficultés. Comme bon nombre de réseaux sociaux, la société tire ses revenus avant tout de la publicité ciblée. Mais il n'a pas l'envergure d'un Meta en nombre d'abonnés. Mais, à la différence d'autres gros réseaux, Twitter n'est pas une plate-forme grand public : il est utilisé par des dirigeants, des journalistes, des militants, des passionnés d'actualité etc. Dans une étude récente, le Pew Research Center soulignait que seulement 13 % des adultes américains utilisent régulièrement Twitter pour rechercher des informations, mais 70 % des journalistes s'en servent dans leur travail.

Difficile de voir ce qu'Elon Musk va en faire. « Acheter Twitter est une façon d'accélérer vers la construction de « X, l'application totale », tweetait-il récemment. Il y a quelques mois, il avait évoqué le modèle de WeChat en Chine, une application qui a connu une croissance impressionnante, permettant d'échanger avec ses amis, mais aussi de commander des biens et services.

Quid des « bots » au centre du conflit ?

Les tergiversations d'Elon Musk sont liées en grande partie au sujet des « bots ». Dès le printemps 2022 - peu après l'annonce du rachat donc - l'homme d'affaires commence à s'inquiéter de ces derniers. Selon la direction de Twitter, il y aurait moins de 5 % de faux comptes, sur la base des utilisateurs quotidiens actifs « monétisables », qui étaient 229 millions au premier trimestre. Mais, pour Elon Musk, ce chiffre pourrait être bien plus élevé. Il avait même indiqué que les faux comptes pourraient représenter 20 % voire atteindre jusqu'à 90 %, rapporte l'agence Bloomberg.
C'est cette évaluation des bots qu'il avait mis en avant pour abandonner le rachat du réseau social en juillet.

Difficile de dire précisément qui a raison et qui a tort. « La recherche récente estime la proportion de faux comptes à 15 % par le biais de bots. Mais sur certains sujets, notamment des recommandations boursières, la proportion peut être de 70 % », expliquait aux « Echos » il y a quelques semaines Stefano Cresci, chercheur spécialiste du sujet, à l'Istituto di Informatica e Telematica (Italie).

Quoi qu'il en soit, cette question des bots a refait surface récemment, alors que l'ancien chef de la sécurité de Twitter a accusé ce dernier d'avoir dissimulé des vulnérabilités de son système de protection et menti sur la lutte contre les faux comptes. Ce que réfute en bloc le site de microblogging.

Précisément, Peiter Zatko, un ancien hackeur, licencié en début d'année, se serait notamment inquiété du nombre de bots début 2021 et on lui aurait fait comprendre que l'entreprise n'avait aucune envie de mesurer les faux comptes. En septembre, il a réitéré ses accusations devant le Sénat américain.

Chiffres clés de Twitter

Au deuxième trimestre, Twitter avait presque 240 millions d'utilisateurs actifs dits « monétisables » (précisément, 237,8 millions en hausse).
En 2021, il affichait viennent de la publicité.

Quelles implications en cascade dans le monde de la finance ?

Les annonces de l'achat, de l'abandon, puis de l'acquisition de nouveau mettent les nerfs des investisseurs et des banques à rude épreuve. Si l'abandon du deal en juillet avait privé les banques de juteuses commissions , la dernière annonce du mariage, début octobre, est un soulagement pour les actionnaires de Twitter mais n'est pas forcément une bonne nouvelle pour tout le monde. Le pool de banques emmené par Morgan Stanley, Bank of America et Barclays va devoir trouver preneur pour 12,5 milliards de dollars de dette dans un contexte très détérioré. Et la problématique concerne aussi des banques françaises (BNP Paribas et Société Générale).

En revanche, la récente volte-face du milliardaire a fait des heureux parmi les hedge funds. Comme Carl Icahn, certains investisseurs avaient fait des emplettes en actions Twitter en pariant sur une issue favorable au conflit… avec succès.
Quant à Elon Musk, même s'il doit désormais faire un gros chèque pour acquérir Twitter (d'autant plus important qu'il est responsable de la baisse du cours cet été, après l'annonce de l'abandon du deal), il reste toutefois l'homme le plus riche du monde…

Marina Alcaraz
Les Echos/MCP, via mediacongo.net
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