Economie
La RDC bénéficie du Système généralisé de préférences (SGP) et de l’accès en franchise sur le marché européen sous le régime de l’initiative “Tout sauf les armes”.
Cet accès est automatique pour les pays ayant le statut de pays les moins avancés. Mais hélas, la République démocratique du Congo ne tire pas assez profit de son statut de “Système généralisé de préférences” (SGP).
Le pays exporte essentiellement des produits primaires (diamants, cuivre, cobalt, or) dont les tarifs MFN (Most Favored Nation) sont partout très faibles (environ 95% de ses exportations sont à taux MFN nul, contre une moyenne de 45 % pour les PMA). Étant donné sa structure actuelle d’exportations, le bénéfice des préférences accordées au titre de l’initiative TSA (Tout Sauf les Armes) sont donc faibles.
Selon la Banque mondiale, en termes d’ouverture globale (ratio du commerce au PIB), la RDC peut être favorablement comparée aux pays à revenu équivalant et se situe dans la moyenne des pays exportateurs de produits primaires à même niveau de revenu.
Une amorce de diversification sectorielle et géographique de ses exportations a pu être remarquée depuis environ 20 ans. En termes sectoriels, la diversification reste cependant cantonnée aux produits miniers.
En termes géographiques, la Chine prend une place croissante dans le commerce extérieur de la RDC. L’orientation générale des exportations congolaises reste cependant dépendante de destinations à faible croissance.
L’agriculture devant les mines
À titre exemplatif, l’agriculture passe, en pratique, comme base de l’économie congolaise. Bien que sa part dans le revenu national soit à la baisse, comme dans la plupart des autres pays, elle fournit annuellement 40% du PIB (contre une moyenne de 15 % pour le secteur minier, par exemple) et employait les trois-quarts de la population active.
De toutes les sources de croissance, le secteur agricole a le plus fort potentiel pour contribuer à la réduction de la pauvreté. Mais les fruits, les légumes, le café, etc., le thé de la RDC exportés vers l’Europe, particulièrement en Belgique, sont à ce jour d’une quantité insignifiante et sont supplantés par les exportations camerounaises et mauritaniennes.
La dépendance à l’égard des ressources naturelles, mesurée par la part de ces dernières dans les exportations ou le PIB, est corrélée négativement avec la croissance, note la Banque mondiale.
Cette observation, révélée dans une série d’articles classiques, poursuit l’institution financière, a inspiré le terme de malédiction des ressources naturelles. C’est un paradoxe : les richesses naturelles devraient être des sources de rentes permettant une meilleure lutte contre la pauvreté et des investissements en infrastructures favorables à la croissance.
De nombreuses explications ont été proposées pour ce paradoxe. Ainsi, on a montré que la dépendance à l’égard des ressources naturelles est reliée, à travers les pays, avec de faibles niveaux de gouvernance, avec des inégalités de revenus prononcées, et avec des niveaux élevés de violence.
Tous ces syndromes sont, eux-mêmes, inhibant pour la croissance. Cette observation est d’importance cruciale pour les pays comme la RDC, impliquant, si elle était vraie, que les politiques de diversification des exportations soient des priorités de premier ordre.
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