Afrique
Dans un entretien, il y a deux semaines, avec Jeune Afrique, Paul Kagame a, une fois de plus, brandi l'image d’un Rwanda belliqueux vis-à-vis de la République démocratique du Congo.
Le "prédateur" dont l’ombre menaçante est réapparue dans l’est de la RDC sous la forme d’un mouvement rebelle, le M23 dont il tire les ficelles à l’instar d’un marionnettiste machiavélique, a déclaré ne pas avoir besoin d'un préavis pour intervenir en RDC.
"... l’activité d’un groupe imprégné de l’idéologie génocidaire comme les Fdlr est clairement susceptible de nous amener à intervenir en territoire congolais, sans excuses ni préavis. Quand vous êtes agressé, vous n’attendez pas les instructions de votre agresseur ou
de son protecteur pour savoir comment réagir".
C'est avec une importante dose d'arrogance que Kagame a tenu ces propos, dans un siècle où tout le monde ne jure que par la paix. Il se croit le plus fort d'Afrique. L'homme n'a nullement tiré les leçons de la guerre entre l'Ukraine et la Russie. Cette guerre qui a duré plus longtemps que prévu, au point que Poutine et la Russie commencent à s'essouffler.
Dans sa réaction après l'attaque de l'avion de marque Soukai 25, le gouvernement congolais avait annoncé qu'il ne se laissera plus faire.
Un tacle à la Monusco
Depuis plus de deux décennies, l’ONU entretient une force censée stabiliser les deux Kivus. Pour le dictateur rwandais, le résultat est "dérisoire", voire inexistant. "Comme il fallait bien trouver un responsable à cet échec, le Rwanda fait figure de bouc émissaire. Il l’est aux yeux d’une communauté internationale qui a failli, et il l’est pour les responsables congolais, trop heureux de trouver
une excuse à leur propre incapacité", a-t-il déclaré.
Les revendications du M23 sont "fondés"
Pour Paul Kagame, les revendications du M23 à l'endroit de Kinshasa sont "fondées". Normal, parce que c'est sa marionnette. Il souligne que, si leur intégration au Congo soulève un problème, c'est parce que Kinshasa n'a jamais tenu les promesses faites à ces terroristes. De quoi je me mêle ?
"Le gouvernement Tshisekedi a fait la même promesse que Kabila, et des dirigeants du M23 se sont rendus à Kinshasa où ils ont tourné en rond dans leur hôtel pendant quatre mois sans que personne ne les reçoive. Le M23, dont les éléments étaient en majorité réfugiés en Ouganda, s’est donc senti floué et fondé à reprendre la lutte pour faire valoir ses
droits".
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