Sport
Le coureur français de l’équipe Total Energies remporte la 16e édition du Tour du Gabon. Il devance au classement général deux coureurs africains.
On peut dire que les routes du Gabon sourient à Geoffrey Soupe ! Le coureur de 34 ans a remporté sur la Tropicale la deuxième victoire de sa carrière professionnelle. Le coureur de l'équipe Total Energies est-ce qu'on appelle un équipier modèle, plus souvent cantonné au rôle de poisson pilote pour emmener des sprinteurs, toujours prêt à sacrifier ses chances pour la réussite de l'équipe. Jusqu'à cette semaine, son palmarès ne comprenait qu'une seule ligne, en 2011, lors de sa première course parmi l'élite. Et c'était déjà une étape de la Tropicale ! Aujourd'hui, il fait mieux puisqu'en plus d'un bouquet glané à Oyem lundi dernier, il repart avec le maillot jaune de leader. Une satisfaction pour lui : « C'est extraordinaire et un peu inattendu, l'équipe était venue avec des ambitions, mais sans avoir de leader prédéfini au départ. Nous avons essayé de prendre la course au jour le jour, afin de laisser la porte ouverte à tous les coureurs. L'idée était d'attaquer pour aller chercher des victoires d'étapes. C'est ce qu'on a réussi à faire, et le maillot jaune est la concrétisation de ce travail collectif. »
Une victoire, mais surtout une expérience toujours aussi enrichissante pour le natif de l'Ain : « C'est particulier de venir courir ici, les athlètes africains courent différemment. On sent leur fierté de rouler dans le même peloton que des professionnels, et ils n'hésitent pas à multiplier les attaques. Ils sont très vaillants, et après, ils s'accrochent jusqu'à épuisement. Les scénarios de course ne sont pas autant stéréotypés que sur les compétitions pros en Europe. Et ce n'est pas évident pour nous non plus ! »
Une saine émulation
Si la dernière étape – 133 km entre Cap Esterias et Libreville, avec un circuit final dans les rues de la capitale gabonaise – revient au Danois Alexander Salby (Bingoal WB), qui l'emporte au sprint devant Henok Mulubrhan (Érythrée) et Sergei Rostovtsev (Beykoz), on peut dire que l'équipe Total Energies a bien su tirer son épingle du jeu en remportant trois étapes ainsi que classement général individuel et par équipe. Il faut dire que la formation dirigée par Jean-René Bernaudeau est une habituée de la course, elle est même l'équipe la plus fidèle de la Tropicale, où elle est présente depuis 2008. « On connaît bien le Tour du Gabon, cela fait 14 fois que l'équipe vient ici, rappelle le manager de le Total Energies. Je suis content que la Tropicale existe, car c'est l'une des seules courses au monde qui propose un mélange intelligent entre les sélections de ce grand continent qu'est l'Afrique et les équipes professionnelles. Je pense notamment que si on voit aujourd'hui des coureurs érythréens sur les grandes compétitions comme le Tour de France, c'est grâce à la Tropicale. Cela crée une saine émulation. Malgré deux éditions annulées, on voit que l'Érythrée et le Rwanda sont toujours là, les pays du Maghreb qui se réveillent ceux d'Afrique de l'Ouest qui regardent tout cela avec des grands yeux, et c'est aux équipes pro de les aider. »
Une édition historique
Et c'est notamment pour cela que Jean-René Bernaudeau ne comprend pas que les autres équipes professionnelles présentes sur la course aient utilisé des oreillettes, leur permettant d'être en contact permanent avec la voiture de l'équipe. « Déjà, je suis historiquement contre, mais encore plus quand on vient courir ici en Afrique ! Nous sommes déjà bien équipés, nous organisons des stages, nous avons des ergonomes, des physiologues… Nous avons tout ce qu'il faut pour performer au plus haut niveau mondial, et je trouve que rajouter l'oreillette, c'est indécent. »
Malgré cela, cette 16e édition de la Tropicale Amissa Bongo a bien réussi aux coureurs africains : pour la première fois de l'histoire de la course, quatre d'entre eux se classent dans le top 5 du classement final : l'Algérien Hamza Amari (2e), le Mauricien Christopher Rougier-Lagane (3e) et les Érythréens Natnael Berhane (4e) et Dawit Yemane (5e). Le Tour du Gabon 2023 est l'édition de tous les records, puisqu'elle a aussi été la plus rapide de l'histoire de l'épreuve avec 44,47 km/h de moyenne, dépassant le record de 2019 qui culminait à une moyenne de 43,45 km/h. C'est aussi la première fois qu'un coureur gabonais décroche un maillot distinctif (Glenne Moulingui, samedi à Port-Gentil) et atteint une 12e place à l'issue d'une étape.
Les professionnels sont repartis dès dimanche soir pour lancer leur saison en Europe. Quant aux formations africaines, la plupart d'entre elles ont pris la direction de la Mauritanie, pour disputer le Tour du Sahel, qui commence mercredi. Avant de disputer les championnats d'Afrique à Accra au Ghana, du 8 au 13 février prochains…
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