Provinces
Depuis un mois, les ex-agents de la GCM Kolwezi, cédés à KCC, passent nuit à la belle étoile, dans l’enceinte des installations administratives de KCC, une entreprise située sur l’avenue Lusanga dans la commune de Dilala.
Ils sont au nombre de 147, y compris des femmes, à occuper ce lieu depuis le 19 avril. Ces ex-agents de la Gécamines veulent ainsi faire entendre leur voix. Déjà retraités, ils réclament le payement de leur décompte final.
Chaque soir, ces personnes, en majorité de troisième âge, s’allongent sur des morceaux de cartons. Pourtant, la concession de KCC est couverte de gravier. Mais cela ne les a pas découragés. Et pour braver le froid en cette saison sèche, ils couvrent leurs pieds de chaussettes. Chacun d’eux se munit aussi de gants et de bonnets à la tête. Comme couverture, certains doublent les draps, d’autres usent de pagnes.
De plus ; ces retraités s’organisent pour maintenir la pression sur l’entreprise KCC. Mwamba Dieudonné, l’un d’eux, déclare que "nous restons là jour et nuit, mais nous faisons des rotations. Tous les quatre jours, un groupe rentre pour se laver et changer des vêtements. Toutefois, les 18 femmes quittent le sit-in à 18 h. En outre, nous nous cotisons pour avoir de quoi manger, et ce sont les veuves qui s’occupent de la cuisine".
Depuis le début du sit-in, les agents administratifs de l’entreprise KCC n’accèdent plus aux installations. Mwamba Dieudonné poursuit que "nous ne voulons pas que les agents administratifs de KCC travaillent. Sinon, notre sit-in n’aura pas de sens. De ce fait, leurs bureaux sont fermés et toutes les machines et autres matériels de travailler sont bloqués".
Échec d'une tentative des négociations
Toutefois, ces manifestants affirment avoir déjà reçu, il y a de cela deux semaines, la visite du directeur du personnel de la GCM, Mr Ekusthu, en provenance de Lubumbashi. Celui-ci était accompagné de la délégation syndicale de la GCM. Toutefois, les discussions ont conduit à un bras de fer, témoigne Dieudonné Mwamba.
« Ce monsieur était venu nous demander de quitter les installations de KCC pour aller faire notre sit-in à la GCM. Quand il y a eu bras de fer, c’est alors qu’il nous proposera de constituer une délégation. Celle-ci devait rencontrer le directeur général de la GCM pour étudier les voies et moyens de résoudre cette crise et nous payer. Connaissant leurs magouilles et la corruption qui gangrènent les institutions de notre pays, nous avons refusé. Nous lui avons dit que nous ne voulons pas d’intermédiaire".
Il faut noter que ces anciens travailleurs sont des retraités de la GCM confiés à l’entreprise KCC. Depuis 2006, ils réclament leurs décomptes finals, s’indigne Nkulu Kayembe.
« Franchement, ce n'est pas une faveur qu’on réclame. C’est notre dû. C’est une honte de voir les entreprises comme KCC et GCM se rejeter la balle, alors que les accords sont clairs à ce sujet".
En attendant la solution, la centaine des retraités poursuivent leur sit-in jour et nuit devant les bureaux de Kamoto Copper Company (KCC).
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