Politique
La Constitution de la République démocratique du Congo en vigueur depuis février 2006 est, jour pour jour, pointée du doigt dans les couacs observés dans le fonctionnement des institutions issues de ses entrailles via « l’Accord global et inclusif » des belligérants signé en avril 2002 à Sun City en Afrique du Sud.
Décidée de fumer le calumet de la paix et de réunifier le pays après « la Deuxième guerre du Congo » (1998-2003), la classe politique congolaise avait opté pour la tenue du « Dialogue intercongolais ». Ses rideaux se fermeront sur une transition et un nouvel ordre politique avec, pour socle, une nouvelle Constitution du pays, appuyée dans son élaboration par des parrains étrangers « amis du Congo ».
Si la face visible de l’ « iceberg sud-africain » était la stabilité et la pacification de la RDC, celle invisible était dominée par l’ « inclusivité », entendez le « partage équitable » du pouvoir. De quoi comprendre les empoignades persistant jusqu’à ce jour autour des postes.
Dans l’une des conclusions majeures de cet « Accord inclusif », ses signataires, avaient recommandé en priorité « la répartition des responsabilités au sein des institutions de la transition à tous les niveaux de l’Etat (…) sur base du principe de l’inclusivité et de partage équitable entre les composantes et entités au Dialogue intercongolais ».
Ceci expliquant cela, voilà d’où est partie la quasi-permanente valse des hommes politiques autour du « gâteau républicain ».
« La Constitution actuelle, voulue point de départ en 2003 (gouvernement 1+4) du nouvel ordre politique en RDC, fait le lit de disputes autour des fauteuils à tous les niveaux des institutions pléthoriques héritées de Sun City », a expliqué à l’ACP, Pascal Tshiaba, ancien délégué au Dialogue intercongolais.
Censure
Le glas semble avoir déjà sonné pour ce texte objet de censure dans les milieux politiques du pays.
La Constitution promulguée par Joseph Kabila en 2006, après un référendum auquel, soit dit en passant, le parti présidentiel actuel n’avait pas participé est, selon la source précitée, « sur une pente raide ».
Lassé de vivre d’éternels tiraillements politiques à chaque échéance électorale et la course acharnée au pouvoir qui caractérise sa classe politique, le Congolais incrimine de plus en plus la Constitution issue de la « messe » de Sun City.
Il appelle, de tous ses vœux, sa révision en vue de la dépouiller notamment du virus de « la guerre des postes » qui freine l’élan républicain.
Cette conviction partagée tout bas par les Congolais, toutes tendances confondues, a rencontré l’assentiment du président de la République qui « a éventré le boa » lors de son interview accordée mardi 6 août aux médias congolais à Bruxelles (Belgique) où il était en séjour médical.
« Il faut revoir (la Constitution) ; voilà pourquoi j’ai parlé un certain moment de réunir une grande commission nationale (…) pour avoir enfin une Constitution adaptée à nos vrais problèmes. Pas celle qui nous a été parachutée (…) par des laboratoires étrangers », avait déclaré le Président Félix Tshisekedi.
Il avait notamment dénoncé, à ce propos, « des situations déplorables à cause du respect de la constitution », en plus « des procédures élastiques pour valider les mandats des députés nationaux et provinciaux (…) ainsi que la désignation des gouverneurs ».
Il est grand temps, a fait savoir M. Tshiaba, « de réexaminer cette Constitution-piège des belligérants pour mettre sur pied un réel nouvel ordre politique ».
« Aujourd’hui, moi, je suis désolée. Notre pays s’éclate de plus en plus à cause des élections provinciales et autres qui radicalisent le tribalisme et le clanisme », avait dit par ailleurs le Chef de l’Etat dans son interview, donnant raison à ceux des Congolais qui tiennent à la révision de cette loi fondamentale.
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