Monde
L'Arabie saoudite se dit prête à envoyer des troupes en Syrie si la coalition internationale menée par les Etats-Unis envisage une telle option. De son côté, la Russie accuse la Turquie d'amasser des troupes à la frontière syro-turque.
Ce qui a précipité les choses c'est l'avancée fulgurante des troupes fidèles à Bachar el-Assad appuyées par les bombardements russes vers Alep la deuxième ville de Syrie. En trois jours, l'armée syrienne a réussi ce qu'elle tentait depuis trois ans : couper la route par laquelle les forces rebelles s'approvisionnent. Les insurgés de la deuxième ville de Syrie sont désormais menacés d'un siège total.
L'Arabie saoudite propose donc d'envoyer des troupes au sol, si la coalition conduite par les Etats-Unis décide de lancer de telles opérations, affirme un responsable du ministère saoudien de la Défense. «C'est une nouvelle que nous jugeons vraiment bienvenue», a déclaré le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter. L'offre saoudienne sera discutée avec des responsables saoudiens la semaine prochaine à Bruxelles, a-t-il ajouté.
Le changement de donne sur le plan militaire inquiète également la Turquie, qui tout comme l'Arabie saoudite soutient l'opposition. Ce que redoute Ankara c'est que les kurdes de Syrie en profite pour acquérir une autonomie qui pourrait donner des idées aux kurdes de Turquie. Ankara a toujours voulu établir une zone tampon à la frontière syro turque, ce que la coalition, Etats-Unis en tête, refuse.
■ Le coût de la guerre
La guerre a coûté au moins 35 milliards de dollars à la Syrie et à 5 de ses voisins, la Jordanie, le Liban, la Turquie, l'Irak et l'Egypte. C’est une estimation a minima car ce chiffre ne prend pas en compte les dépenses des pays voisins pour garantir les services de bases aux réfugiés syriens.
Pour le seul Liban, le coût s’élève à 2,5 milliards de dollars. Tandis que la Turquie estime avoir dépensé près de 7 milliards de dollars depuis le début de la crise. Dans son rapport la Banque mondiale s’inquiète aussi du chômage élevé parmi les réfugiés, surtout chez les femmes. Et ceux qui travaillent sont souvent employés dans le secteur informel, sans protection.
La communauté internationale essaie de son côté de donner une réponse à cette crise. Elle s'est engagée à Londres à débloquer plus de 10 milliards de dollars d'ici à 2020 pour aider les Syriens. La guerre qui a fait 260 000 morts a contraint des millions de personnes à se déplacer dans les pays limitrophes, tandis que des centaines de milliers rejoignent l'Europe.
■ Le point de vue russe
Moscou rejette, de son côté,les accusations de l’occident qui mettent en cause la Russie, et notamment les bombardements de son aviation sur la region d’Alep, dans l’echec des négociations intersyriennes de Genève. « La Russie poursuit ses efforts en faveur d'un règlement politique ou diplomatique du conflit syrien » affirme le porte parole du Kremlin. Mais parallèlement, elle « soutient le dirigeant légitime de Syrie dans son combat contre le terrorisme ».
Quand la Turquie accuse les bombardements russes de provoquer l’exode de centaines de milliers de personnes de la régions d’Alep, le ministère russe des affaires étrangères répond : « chaque victoire sur les cellules terroristes provoque une réaction nerveuse d’Ankara ». Et de se féliciter des succès de l’aviation russe qui ont permis de couper pour les rebelles la route de l’approvisionnement en armes et hydrocarbures. C’est « un coup sérieux pour les terroristes, leurs complices et leur défenseurs », assène la porte-parole du ministère.
La diplomatie russe vise les occidentaux, et l’Arabie saoudite, qui n’auraient pas su mettre sur pied une délégation de l’opposition crédible, mais aussi et surtout la Turquie, accusée de préparer une incursion militaire en Syrie. Pour le ministère russe de la Defense, cela explique que Ankara ait recemment refusé à la Russie de mener des vols de reconnaissance au-dessus du territoire turc, près de la frontière syrienne. Chacun des deux pays accuse l'autre de vouloir caché ses méfaits dans la régions
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