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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Religion

Le Pape face aux vautours du Vatican

2016-04-06
06.04.2016 , Vatican
2016-04-06
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Pape François

Le pape François entame ce dimanche sa troisième année de pontificat. Attendu sur tous les fronts, le Pape se lance dans une véritable partie d’échec. À côté de ses fidèles collaborateurs, plusieurs “vautours” font obstacle à une grande réforme des structures financières du Vatican. Vols de documents, divulgations d’enregistrements, scandales, diffamations et rumeurs, tous les coups sont permis.

Malversations et scandales en tout genre : François essaye, tant bien que mal, de mettre de l’ordre

L’ambiance n’est toujours pas des plus faciles au Vatican. Trois ans après l’entame de son pontificat, si les avancées du pape François sont notables, de nombreuses difficultés l’ont freiné dans ses projets. La presse, de son côté, évoque encore des “vautours” (sans toujours avancer des noms au-delà de pratiques illégales avérées), qui souhaiteraient jeter une ombre sur le pontificat de François.

Retarder toute réorganisation

A titre d’exemple, deux affaires ont largement inquiété la presse italienne ces derniers mois.

La première est une affaire de malversation qui a agité le Vatican et qui a éclaboussé le cardinal Versaldi, pourtant nommé le 31 mars dernier préfet de l’importante Congrégation pour l’éducation catholique.

Ce cardinal, qui était précédemment président de l’hôpital Bambinò Gesù, une institution vaticane, aurait été surpris dans une affaire de détournement de fonds (le chiffre de 30 millions d’euros a régulièrement été cité) au profit d’une autre importante institution médicale en faillite.

Si la justice italienne n’a pas jugé utile de poursuivre l’enquête judiciaire, plusieurs journalistes, dont l’Italien Gianluigi Nuzzi, assurent, documents et enregistrements à l’appui, que Giuseppe Versaldi reconnaissait tromper le Pape en lui mentant sur ses actions financières. Pour le journaliste, le cardinal est un “homme qui s’emploie à créer une sorte de cordon sanitaire protecteur autour des coupables, en développant la théorie que les changements [d’organisation au sein de la Curie] ne peuvent se faire que dans le consensus total, sans quoi l’obstructionnisme finira par prévaloir.”

Manipulations de titre

D’autres problématiques, plus grandes encore, se sont déroulées au sein de l’Administration pour le patrimoine du siège apostolique (l’Apsa). Cette institution qui devrait, théoriquement, être avalée par le nouveau secrétariat pour l’Economie, mise en place par le pape François (mais elle fait de la résistance), a vu naître en son sein de nombreux scandales, tant la gestion des biens immobiliers demeure opaque au Vatican.

Parmi les noms régulièrement cités, revient celui du cardinal Attilio Nicora. En tant que président de l’Apsa, il aurait organisé de 2002 à 2011 des manipulations de marchés, coordonnées avec la banque privée italienne Banco Finnat Euramerica. Des affaires de blanchiments sont également citées.

Cette affaire régulièrement évoquée au Vatican est, cependant, étonnamment bloquée au niveau de la justice italienne, le Vatican lui ayant demandé de prendre le dossier en charge. A elle seule cependant, elle illustre l’indispensable réforme qu’entreprend François. L’Apsa, à l’époque, sans contre-pouvoir aucun, s’était octroyé des prérogatives financières qui n’étaient pas les siennes. C’est contre de telles pratiques et habitudes que lutte aujourd’hui le secrétariat pour l’Economie dirigé par le cardinal Pell.

Soupçonné de malversations par beaucoup, Giuseppe Versaldi est actuellement le préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique.

Le Pape tiendra-t-il le coup?

Les cars arrivent par centaines. Les avions sont réservés depuis longtemps. Les hôtels et les couvents aussi. Les églises ont ouvert leurs portes, et des premières veillées de prières ont été organisées sur la Place Saint-Pierre.

Le samedi 26 avril 2014, Rome s’apprête à accueillir un million de pèlerins pour la canonisation, le lendemain, des papes Jean XXIII et Jean-Paul II. La journée est joyeuse. Personne ne sait alors que le matin même, aux premières lueurs du jour et dans la plus grande discrétion, a été glissé un colis anonyme dans la boite aux lettres de la Préfecture du Vatican. Les documents qui s’y trouvent sont sensibles, raconte le journaliste Gianluigi Nuzzi qui révèle l’affaire dans son livre "Chemin de croix" paru en novembre dernier. Non seulement ils comportent des échanges épistolaires confidentiels datant des années ‘70 entre le Vatican et des milieux liés à la franc-maçonnerie et à la mafia, mais surtout ces documents font-ils partie de liasses volées un mois plus tôt au cœur même d’un des bâtiments les plus sensibles du Vatican.

(Canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II)

Le colis entre les mains, le Saint-Siège ne s’alarme pas, évite d’ébruiter l’affaire, mais reconnaît, en cercles restreints, que "la guerre est désormais déclarée". Ce colis, loin d’être une bombe en soi précise Gianluigi Nuzzi, rappelle judicieusement au pape François et à ceux qui souhaitent assainir les finances du Vatican à ses côtés, que la bataille est loin d’être gagnée, et qu'une minorité plus réticente aux changements est prête à tout et ne se laissera pas écarter si facilement.

Les faillites romaines

Le conflit, pourtant, est loin d’être simple. Il oppose une multitude d’intérêts divergents à une même politique, celle du pape François et celle de Benoît XVI avant lui, qui ont tenté et qui tentent toujours d’assainir et d’unifier les finances du Saint-Siège.

Cette politique est au coeur du pontificat de François. Elle est même un des grands chantiers sur lesquels il a été élu. Et pour cause, quels que soient les angles d’attaques que l’on choisit pour l’analyser, la situation des finances vaticanes en 2013, année de l'élection du pape argentin, est aussi opaque que catastrophique. Alors que l'Église gère des biens mobiliers, immobiliers et financiers immenses, aucune gouvernance rigoureuse, centralisée ou transparente n'est d'application. Pire même, personne n'est capable de dresser une évaluation exhaustive des avoirs du Vatican. Les comptes bancaires de l'IOR, l'Institut pour les œuvres de religion, surnommé la banque du Vatican, manquent de transparence, tout comme les opérations ou même les règles financières des différentes institutions et dicastères, qui sont autant de ministères locaux. Tout cela, sans évoquer la gestion anarchique du patrimoine immobilier situé à Rome ou dans les plus grandes capitales, des investissements aussi peu éthiques que rentables, ou des comptes, à l'instar de ceux de la Curie ou même de Radio Vatican, qui plongent année après année vers de dangereux abysses. La situation est "hors de contrôle", reconnaîtra François lui-même. La réputation comme la santé financière du Vatican ne sont plus éloignées des précipices.

(Des gardes suisses devant la banque du Vatican)

Cette opacité et ces failles peuvent être expliquées de différentes manières. Il y a d'abord la naïveté d'une institution qui a trop régulièrement placé à des postes clés un clergé peu aguerri aux subtilités financières, et qui s'est régulièrement laissé fourvoyer par des investisseurs malhonnêtes. Il y a ensuite un discours défensif qui s'est répandu à travers les couloirs du Vatican. Soucieux de préserver l'autonomie et la souveraineté du Saint-Siège, beaucoup ont en effet refusé de se ranger du côté de la finance internationale et de ses règles. Il y a également la proximité avec l'Italie et les compromissions qui se sont nouées durant des dizaines d'années entre une Curie très italienne et les pouvoirs politiques et économiques de la Péninsule. Il y a enfin, et tout simplement, les pratiques malhonnêtes qui ont plongé leurs racines dans cette opacité, fertile terreau, et dans les ambitions qui guident, comme partout, les destinées mondaines et cléricales. Au fil des années dès lors, sans le moindre contre-pouvoir, les structures financières du Saint-Siège s'affranchissent de tout contrôle et sombrent, inexorablement, dans le non-dit, la compromission et la corruption.

La chute de Benoît

C'est donc déjà d'un navire à la dérive dont hérite en 2005 le frêle et le timide Benoît XVI, "l'homme qui ne voulait pas être pape" comme dira de lui le journaliste Nicolas Diat dans un livre éponyme.

Conscient des défis qui l'attendent, le pape allemand inaugure cependant une politique volontariste marquée par trois objectifs : mettre le Vatican en conformité avec les prescrits de la finance internationale, en faire un État exemplaire dans l'application de ce cadre normatif, et réfléchir sur l'avenir de ses structures afin d'empêcher tout nouveau dérapage. Il crée pour cela l'AIF (l'Autorité d'information financière), un organisme chargé de la prévention et de la lutte contre le blanchiment et la fraude qui se montre efficace, mais qui restera la seule grande avancée du pontificat de Benoît en matière de gouvernance économique. Incapable de s'entourer des personnalités adéquates (au contraire de François), Benoît XVI ne pourra concrétiser l'ensemble de ses projets face à une partie de la Curie soucieuse de maintenir le pouvoir qu'elle s'était octroyé lors de la maladie du pape Jean-Paul II. Mis en échec à de nombreuses reprises, trahi par ses plus proches, inquiet pour une Église à laquelle il a donné sa vie, mais qu'il ne peut gouverner, Benoît annoncera son retrait le 11 février 2013.

Le pape accroît ses pouvoirs

La renonciation de Benoît XVI est un choc énorme. Les résistances au changement semblent avoir, en plein jour, gagné une bataille fatidique. Au terme d'un conclave plus bref que prévu pourtant, un cardinal venu "du bout du monde" bouscule les habitudes à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Bergoglio, le pape François, n'est pas un homme du sérail. Au contraire, il est loin de porter la Curie dans son cœur. Le Vatican n'est et ne sera jamais sa patrie. Il a le regard porté vers les périphéries et les épiscopats des horizons vers lesquels il compte décentraliser son institution. Souriant, attentionné, il dissimule aussi une expertise managériale et une indépendance farouche forgées en Argentine.

Prévenu par Benoît, François devine très vite que la partie d'échecs s'annonce subtile. Il ouvre de multiples chantiers, déjoue les habitudes de la Curie en décidant de plancher sur sa réorganisation sans elle, mais avec un conseil de 8 puis 9 cardinaux venus des quatre coins du monde. Après Benoît XVI, le contraste est brutal et cette reprise en main qui brise les baronnies est diversement appréciée. François, de surcroît, déjoue l'influence italienne. Il fait venir des cardinaux qui n'ont jamais travaillé à Rome, et il invite aussi, plus régulièrement qu'à l’accoutumée, des laïcs à la table des discussions.

Des commissions sont également mises sur pied, dont la Cosea qui s'approche de toutes les institutions vaticanes pour éplucher leurs comptes et bilans, bien souvent inexistants. Le pape engage enfin des sociétés d'audit, dont KPMG, Promontory, Ernst & Young et McKinsey. Comme décrit plus haut, l'état de santé des finances et de la gestion du Saint-Siège qu'elles décriront s'annoncera plus grave que prévu.

En février 2014, à peine un an après son élection, François inaugure alors un changement radical et historique dans l'organigramme du Vatican. Jusque-là, son Premier ministre, le Secrétaire d'État, gérait aussi bien les compétences diplomatiques qu'économiques. Le pape rompt avec une telle tradition en créant le Secrétariat pour l'Économie qu'il confie à George Pell, énergique cardinal australien, et qu'il place sous le regard d'un Conseil pour l'Économie composé de 8 cardinaux et 7 laïcs. Ce secrétariat devra s'en remettre directement au pape, qui accroit par là ses pouvoirs. Coordonner et assainir le règles budgétaires, établir un budget et engendrer au plus vite des économies. Tels seront les mots d'ordre.

Bosco d'Otreppe
La Libre
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Evangéliste Robert @7KOUIUM   Message  - Publié le 13.04.2016 à 16:22
POURQUOI UN(E) CHRETIEN(E) NE PEUT PAS ÊTRE DANS DES LOGES ET ORDRES OCCULTES (CAS DE LA ROSE-CROIX, FRANC –MACONNERIE, DE LE Sûkyô Mahikari ET DE L’Eckanckar) ? Par l’Evangéliste Prof Dr Robert KIKIDI, Leader de l’Arev-Ministries INTRODUCTION Est-ce que on ne peut pas être en même temps Chrétien(ne) convaincu(e) de sa foi et être à la fois convaincu(e) d’appartenir des loges et ordres occultes dans lesquels Satan se déguise en ange de lumière ? Selon 2 Cor 11 :11-14 : « Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n'est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n'est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres » Pourtant les témoignages abondent et confirment que la Rose-Croix, Franc –Maçonnerie, le Sûkyô Mahikari et l’Eckanckar sont des loges et ordres occultes qui ont embrassés les excréments idéologiques de Satan tels que l’Athéisme, l’Évolutionniste-Darwiniste et le Satanisme pour les hauts degrés ainsi que d’autres inventions dégradantes...

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Evangéliste Robert @7KOUIUM   Message  - Publié le 13.04.2016 à 16:09
Les résistances au changement semblent avoir pour soubassement les vautours anti-christ. Un changement radical et historique dans l'organigramme et liturgie du Vatican est un atout majeurs Il amènera l'Eglise Catholique Romaine à la vraie Evangile de Christ que les apostâtes ont bloqué depuis des siècles notamment les charismes et la foi à Jésus-Christ seule source du salut et non d'autres intermédiaires(saints, anges et marie,etc )

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