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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Politique

Nouveau gouvernement : Matata parti pour rester

2014-05-16
16.05.2014 , Kinshasa
Politique
2014-05-16
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Alors que les consultations se poursuivent au Palais du peuple.

Au Palais du peuple, siège du Parlement, les plénières de deux Chambres sont gelées. Tous les projecteurs sont braqués sur les consultations engagées en vue de la formation d’un gouvernement de cohésion nationale. Si les composantes (Majorité, Opposition et Société civile) se bousculent au portillon, le poste du Premier ministre se trouve en marge de ces tractations. Au risque de  compromettre l’élan et briser les liens d’une action qui porte, le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, a le champ pour se maintenir. Avant son départ pour Paris, en début de semaine prochaine, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, pourrait finalement lever le suspense sur cette question. Le week-end promet d’être décisif.

La formation d’un gouvernement de cohésion nationale est entrée dans sa phase décisive. Au Palais du peuple où siègent les deux Chambres du Parlement, Aubin Minaku et Léon Kengo wa Dondo, deux membres du bureau du Comité national de suivi des recommandations des concertations nationales, sont à pied d’œuvre pour les derniers réglages.

Dans les couloirs du Palais du peuple, des sources proches du bureau du Comité de suivi rapportent que tout devait être clos avant ce week-end. Tout est mis en place pour que les conclusions des consultations engagées par le Comité de suivi parviennent au président de la République, Joseph Kabila, avant son déplacement de Paris. Or c’est probablement en début de semaine prochaine, certainement le lundi 19 mai, que le chef de l’Etat devrait quitter Kinshasa pour Paris où il ira répondre de son homologue français, François Hollande.

L’heure est cruciale. Au Palais du peuple, la tension est à son comble. Jusque hier dans la soirée, le bureau du Comité de suivi continuait de recevoir les propositions de différentes composantes.

Si la formation dans les tout prochains jours d’un gouvernement de cohésion se précise avec persistance, le changement du locataire de l’Hôtel du gouvernement n’est pas évident. Des sources généralement bien informées accordent à Matata Ponyo Mapon, actuel Premier ministre, une marge de manœuvre très étroite pour conserver son poste.

Ce n’est pas étonnant, indique-t-on dans les milieux spécialisés, que Matata Ponyo Mapon ait consenti de faire le déplacement de Mascate en Sultanat d’Oman si, auparavant, il n’avait pas de garanties de sécuriser son fauteuil. Ces sources voient dans ce voyage du Premier ministre une preuve de plus de son maintien à son poste de chef du gouvernement. Matata en a eu les assurances. Sans doute du chef de l’Etat. Sinon, rien ne l’aurait motivé, en ces temps d’intenses tractations, à faire le déplacement du Sultanat d’Oman.

Nombre d’observateurs n’hésitent donc pas à le revoir au même poste à l’issue de la formation de ce gouvernement de cohésion nationale.

Le parcours du gagnant

Loin de toute autre considération partisane, Matata jouit d’un atout majeur face à ces détracteurs. Son bilan de deux ans à la tête du gouvernement le couvre à tout point de vue.

Nommé en février 2010 à la tête  du ministère des Finances, Matata Ponyo est parvenu, au terme d’une gestion orthodoxe et méthodique à remettre de l’ordre dans les finances de l’Etat. Présenté comme le ventre mou de l’économie congolaise, la maîtrise des finances publiques a raffermi davantage la stabilité du cadre macroéconomique. Les principaux indicateurs conjoncturels ont retrouvé leur équilibre. Le marché des changes, souvent balayé par des vagues d’instabilité, a retrouvé son accalmie. Sur le marché réel, les marges de fluctuation du taux d’inflation ont été sensiblement réduites.

Lorsqu’il est porté en avril 2012 aux commandes du gouvernement, l’économie congolaise a déjà traversé la zone de fortes turbulences où elle se trouvait quelques années auparavant. Pour le Premier ministre, Matata Ponyo, le plus important sera de consolider davantage cette stabilité retrouvée. Deux ans après, la RDC aligne des statistiques très flatteuses. Rien que pour l’année 2013, le taux de croissance a dépassé la barre de 8%. Et la RDC a bouclé l’année 2013 avec un taux d’inflation de moins de 2% - un record jamais égalé depuis le début des années 1970.

Les finances publiques se raffermissant davantage, le gouvernement s’est lancé dans un vaste programme de grands travaux, financés essentiellement sur des ressources propres de l’Exécutif. Dans les secteurs à fort impact social, tels que la santé et l’éducation, des projets de construction et de réhabilitation des infrastructures sanitaires et scolaires sont lancés avec pompe. Un grand projet de réunification routière est en même temps initié, parallèlement au projet de parcs agro-industriels destinés à la relance du secteur agricole.

Au bout de deux ans d’un parcours calqué minutieusement sur la vision de la « Révolution de la modernité », la RDC voit s’ouvrir devant elle la voie de l’émergence.

Le programme économique mis en œuvre par le gouvernement est une émanation des promesses faites par le chef de l'Etat au cours de sa campagne présidentielle de 2011. Ce programme, dont Matata assume le leadership, basé sur la Révolution de la modernité, porte progressivement des fruits dans plusieurs secteurs de la vie nationale, tels que constatés par tous les observateurs nationaux et internationaux.

Les derniers sondages réalisés par le cabinet Les Points confirme ce qui, depuis 2010, passe pour une évidence. Interrogés sur le bilan de l’Exécutif national piloté par Matata, à l’issue de l’enquête par sondage réalisée du 5 au 6 mai, couplée avec la courbe d’évolution des cotes sur l’action du gouvernement, 61% des sondés disent se retrouver dans l’action de Matata.

Présenté au départ comme un  homme de la rigueur, le style Matata a trouvé du répondant dans la population qui se reconnaît désormais dans son action d’assainissement non seulement des moeurs publiques mais aussi de la gestion de la chose publique.

Autant d’atouts qui le placent en pole position dans la course au perchoir du gouvernement.

Décision politiquement inadéquate

Certes, Matata jouit d’un bilan qui le couvre, mais son remplacement dans les circonstances actuelles paraît politiquement inadéquat. A deux ans de la fin de l’actuelle mandature, la nomination d’un nouveau Premier ministre est inappropriée. Pour plusieurs raisons d’ailleurs.

De prime abord, l’on sait que le gouvernement de cohésion nationale, issue de la logique tracée par les concertations nationales, aura une très forte connotation politique. Sa composition, qui associe à la fois la Majorité, l’Opposition et la Sociétés civile, lui donne une forme tout à fait atypique. Il n’est pas exclu qu’il soit, à quelques exceptions près, proche du gouvernement « 1+4 » sorti de l’Accord global et inclusif de Sun City en Afrique du Sud. On sait ce qu’il en a décalé après trois ans d’une cohabitation agitée entre différentes composantes au Dialogue intercongolais.

Des nouvelles en provenance du Palais du peuple vont dans ce sens. Avec l’éventualité d’un gouvernement profondément ancré dans des considérations politiques, il y a un danger. Il faut éviter que ce gouvernement de cohésion nationale ne se noie dans des calculs politiques au détriment de l’intérêt collectif.

A deux ans de l’échéance de 2016, cette hypothèse est à redouter. Aussi, faudrait-il aménager des garde-fous nécessaires pour que ce gouvernement ne retombe pas dans ces travers. Or, qui d’autres dans les conditions actuelles peut bien garantir la continuité de l’action gouvernementale que Matata.

La formation d’un gouvernement de cohésion nationale – principe sur lequel tout le monde s’est mis d’accord au terme des concertations nationales – ne doit pas être un prétexte pour fragiliser les bases d’un édifice qui tient depuis 2010. C’est au bout d’un travail de fourmi que la RDC peut aujourd’hui entrevoir avec certitude le bout du tunnel. Et ce n’est pas au moment où les fondations se consolident que l’on doit compromettre la solidité de l’œuvre.

La stabilité du cadre macroéconomique, la relance de l’agriculture, la construction et la réhabilitation des infrastructures sanitaires et scolaires, l’accélération des travaux d’infrastructures routières sont autant d’initiatives qui doivent être raffermies.

Jusqu’à ce jour, le couple Kabila – Matata a fonctionné à merveille. Grâce à un travail coordonné entre le porteur de la vision, le chef de l’Etat, et son Premier minière, Matata, la RDC est en train d’accomplir avec succès sa marche vers l’émergence.

Le chemin parcouru étant jalonné de succès que nul autre ne conteste, Matata est parti pour rester. Avec lui, la visibilité de la « Révolution de la modernité » est assurée.


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