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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Santé

Le lait maternel, premier vaccin du bébé selon UNICEF

2016-08-07
07.08.2016
Femme
2016-08-07
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Allaiter son enfant, une pratique familiale essentielle (UNICEF)

Le lait maternel est d’une importance vitale pour l’enfant, un nouveau-né devrait pouvoir en bénéficier dès la première heure de son existence et connaître sans le moindre délai le contact charnel avec sa mère. Tel est le message que le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) veut faire passer, à l’occasion de la Semaine mondiale de l’allaitement, qui se tient jusqu’au 7 août. 

L’Unicef publie un rapport à partir d’un ensemble d’études réalisées sur les cinq continents, toutes en faveur de la tétée précoce. Elles montrent qu'« environ 77 millions de nouveau-nés un sur deux ne sont pas mis au sein dans la première heure de leur vie, ce qui les prive des nutriments indispensables, des anticorps et du contact physique avec leur mère qui les protègent des maladies et de la mort », affirme l’UNICEF.

Le premier lait ou « colostrum » est très riche en nutriments et en anticorps. Les enfants allaités très rapidement ont de ce fait moins de risques d’être victimes de diarrhées, qui peuvent leur être fatales, et de pathologies respiratoires, en particulier dans les pays en développement. 

« Faire trop attendre les nouveau-nés pour le premier contact avec leur mère hors de l’utérus diminue les chances de survie des nourrissons, limite la production de lait maternel et réduit les chances d’un allaitement exclusif », dit France Bégin, Conseillère pour la nutrition à l’UNICEF. « Si tous les bébés étaient alimentés avec rien d’autre que du lait maternel à partir de l’instant où ils naissent jusqu’à l’âge de six mois, plus de 800.000 vies seraient sauvées chaque année. »

« Question de vie ou de mort » 

Les enjeux sanitaires sont considérables. En 2015, la moitié des enfants qui n’ont pas atteint l’âge de 5 ans sont décédés au cours de leur première année. Un allaitement précoce peut être une « question de vie ou de mort », alertent les experts de l’Unicef.

« Si tous les bébés étaient uniquement nourris de lait maternel de leur naissance jusqu’à 6 mois, environ 800 000 vies seraient sauvées chaque année », estime France Beguin, experte en nutrition pour l’Unicef. « Le lait maternel est le premier vaccin des tout-petits. C’est la première et la meilleure façon de les protéger contre les infections et les maladies », rappelle-t-elle.

Sur la même ligne, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise un allaitement exclusif jusqu’aux 6 mois de l’enfant, puis partiel jusqu’à ses 2 ans. L’Unicef regrette pour sa part que moins de la moitié des petits soient encore au sein à cet âge, une proportion qui ne varie guère depuis 2000.

Le Fonds insiste sur les bienfaits à long terme de ce mode d’alimentation sur le développement cognitif de l’enfant, et même sur ses performances scolaires. Son plaidoyer en faveur de la tétée est sans restriction : celle-ci peut même concerner les mères séropositives pour le VIH, tout en donnant au bébé des traitements antirétroviraux. En guise d’argument supplémentaire, il avance un gain économique de plusieurs milliards de dollars par an. 

Au cours des quinze dernières années, les progrès pour que plus de nouveau-nés soient mis au sein dès leur naissance ont été lents, selon l’UNICEF. En Afrique subsaharienne, où la mortalité des enfants de moins de cinq ans est la plus élevés au monde, les taux d’allaitement précoce n’ont augmenté que de dix points depuis 2000 en Afrique de l’Est et en Afrique australe mais sont restés inchangés en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.

Même en Asie du Sud, où les taux d’allaitement précoce ont triplé depuis quinze ans, passant de 16 % en 2000 à 45 % en 2015, l’augmentation est loin d’être suffisante : 21 millions de nouveau-nés continuent d’attendre trop longtemps avant d’être mis au sein.

Plus l’allaitement est retardé, plus le risque de décès durant le premier mois de la vie est élevé. Retarder l’allaitement de deux à vingt-trois heures après la naissance augmente de 40 % le risque de décès des nourrissons. Le retarder de vingt-quatre heures voire plus augmente ce risque de 80 %.

Poids des traditions

« Le lait maternel est le premier vaccin d’un bébé, la première et la meilleure protection qu’il a contre les maladies », affirme France Bégin. « Les nouveau-nés représentent près de la moitié des décès d’enfants de moins de cinq ans. L’allaitement précoce est donc une question de vie ou de mort. »

Les analyses de l’UNICEF montrent que les femmes ne reçoivent pas l’aide dont elles ont besoin pour commencer à allaiter immédiatement après la naissance même quand un médecin, une infirmière ou une sage-femme aident à l’accouchement. Au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Asie du Sud, par exemple, les femmes qui accouchent en présence d’une personne qualifiée ont une probabilité plus faible de commencer à allaiter dans la première heure de la vie que les femmes qui accouchent en présence de personnel non qualifié ou de parents.

Nourrir les bébés avec d’autres liquides ou aliments est une autre raison pour laquelle l’allaitement précoce est retardé. Dans de nombreux pays, il est habituel d’alimenter un bébé avec du lait maternisé, du lait de vache ou de l’eau sucrée pendant les trois premiers jours de la vie. Presque la moitié de tous les nouveau-nés sont alimentés avec ces liquides. Quand les bébés se voient proposer des alternatives moins nutritives que le lait maternel, ils sont allaités au sein moins souvent, ce qui rend plus difficile pour les mères de commencer et de poursuivre l’allaitement.

Les bébés qui ne reçoivent jamais de lait maternel ont une probabilité quatorze fois plus élevée de mourir que ceux nourris exclusivement au sein. Mais n’importe quelle quantité de lait maternel réduit les risques de décès d’un enfant. Les bébés qui ne reçoivent jamais de lait maternel ont une probabilité sept fois plus élevée de mourir des suites d’une infection que ceux qui ont reçu au moins un peu de lait maternel pendant les six premiers mois de leur vie.

Situation de la RD Congo

L’Enquête Démographique et Santé (EDS 2013-2014) et l’Enquête par grappes à Indicateurs Multiples (MICS 2010) révèlent qu’entre 2010 et 2013, en RDC, les pratiques de l’allaitement maternel optimal ont connu des améliorations passant respectivement de :

- 42,5% à 52% pour l’Initiation à l’allaitement dans l’heure qui suit l’accouchement
- 24% à 48% pour l’Allaitement Maternel Exclusif jusqu’à 6 mois
- 52,5 % à 64 % pour l’Allaitement maternel continue jusqu’à 24 mois ou plus.

Malgré cette amélioration, des efforts doivent être fournis pour protéger, promouvoir et soutenir l’allaitement maternel par rapport à ces trois composantes, car il reste une proportion d’enfants qui ne bénéficient pas des bienfaits de l’Allaitement Maternel.

Le lait maternel est une ressource naturelle universelle et une alimentation la plus naturelle qui soit. Il ne dépend d’aucune industrie, ne nécessite aucune ressource naturelle et ne produit aucun déchet de fabrication. Il est le « conditionnement » biodégradable par excellence.

L’absence d’allaitement maternel est un facteur de risque pour la santé des mères et des enfants. Ces avantages ne concernent pas uniquement les pays en voie de développement, mais bien l’ensemble des populations, quelles que soient les conditions de vie. Le lait maternel ne pèse pas sur le budget des familles et permet à tous les enfants d’avoir accès à une alimentation gratuite et adaptée.

L’allaitement est à la fois un choix personnel et un enjeu de société. Dans le cadre de la durabilité, l’allaitement maternel doit faire l’objet de plus d’attention, d’un accompagnement bienveillant et d’une véritable promotion pour l’intérêt général et celui des générations futures.


UNICEF / Le Monde / MCN, Mediacongo.net
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