Monde
La Maison Blanche a affirmé mardi 20 septembre qu'elle tenait la Russie pour « responsable » du bombardement lundi d'un convoi humanitaire en Syrie qui a provoqué un tollé international.
« Toutes les informations indiquent clairement qu'il s'agit d'une frappe aérienne », a déclaré Ben Rhodes, conseiller du président Barack Obama, soulignant que seuls les Russes ou le régime syrien pouvaient en être à l'origine. « En tout état de cause, nous tenons le gouvernement russe pour responsable des frappes aériennes dans cette zone, a-t-il poursuivi. [...] Clairement, cela représente une énorme tragédie humanitaire qui doit être condamnée. C'est un acte scandaleux ».
Interrogé sur l'impact de ce raid sur le processus diplomatique en cours, il a estimé que cela soulevait de « sérieuses questions » mais refusé de « fermer la porte » à la poursuite des discussions. Selon un responsable américain s'exprimant sous couvert d'anonymat, deux bombardiers russes SU-24 étaient sur la zone au moment du bombardement.
Environ 20 personnes, dont un responsable du Croissant-Rouge, ont trouvé la mort dans cette frappe. Moscou et Damas ont démenti leur participation et un général russe a même mis en doute qu'il y ait eu un raid aérien. Le Kremlin a ensuite indiqué que l'armée russe « enquêtait » sur ce qui s'était passé près d'Alep.
L'opposition syrienne s'insurge
Pour Riad Hijab, le coordinateur du HCN qui rassemble l'opposition syrienne modérée, cette attaque visait « délibérément le convoi pour empêcher l’acheminement de l’aide humanitaire ». Pour lui, « les Russes poursuivent toujours la même stratégie. Ils cherchent à gagner du temps pour continuer les opérations militaires et améliorer les positions du régime. Ce que l’on constate, c’est que les Russes instrumentalisent les résolutions du Conseil de sécurité, les accords de cessez-le-feu et le processus de Genève pour consolider les positions du régime sur le terrain ».
Riad Hijab assure avoir des informations « sures » indiquant que des avions du régime syrien et des avions russes sont à l'origine de cette frappe. « Le convoi des Nations unies était protégé par une faction militaire dirigée par un responsable de l’opposition syrienne. Grâce à lui nous avons des photos très claires de l’attaque. »
En tout cas, les réunions prévues dans le cadre de l'Assemblée générale de l'ONU ne sont pas de nature à rassurer le HCN. « Notre déception n'est pas seulement vis-à-vis des Etats-Unis, elle est vis-à-vis de la communauté internationale plus largement, explique Riad Hijab. Le conflit syrien est un conflit qui a dépassé depuis longtemps les frontières du pays pour déborder vers la région et bien au-delà et nous ne voyons pas de réaction de la communauté internationale à la hauteur de la gravité de la situation. »
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Un camion du convoi humanitaire visé par un bombardement, le 19 septembre près d'Alep.