Politique
Revenant sur les incidents des 19 et 20 septembre, la famille politique du Chef de l’Etat appelle à sanctionner sans discrimination
Quand les rumeurs retiennent l’attention de la Majorité présidentielle, c’est que les temps sont loin d’être ordinaires.
Lors de son point de presse d’hier dimanche le 2 octobre, la MP est revenue sur le dernier ragot ayant donné pour mort le Président Kabila. De l’aveu même du porte-parole de la famille politique du Chef de l’Etat, les circonstances particulières du moment sont de nature à obliger la MP d’être attentive à ces genres de bruit. D’où cette question qui dans l’air du temps prend un relief particulier : S’agit-il des propos d’un illuminé qui prend ses fantasmes pour la réalité ?
Ou peut-être plus sérieusement d’une fuite volontaire ou involontaire d’un personnage qui en sait plus qu’il n’en donne l’air ! Et l’ambassadeur Atundu de conclure : « Dans tous les cas, les antécédents de l’histoire récente de notre Pays nous incitent à plus de circonspection, selon l’adage "un homme averti en vaut deux" ».
Abordant les événements des 19 et 20 septembre dernier qui ont endeuillé le peuple congolais, traumatisé l’opinion et gravement perturbé le fonctionnement normal de la vie des Kinois, l’orateur estime qu’ils ne peuvent demeurer impunis. Le porte-parole de la Majorité présidentielle, André-Alain Atundu encourage la justice à réprimer, sans discrimination, tous les auteurs et instigateurs de ces actes ignominieux et révoltants même s’il s’y trouve des policiers ayant participé aux actes de vandalisme et de pillage. " Ce, explique Atundu, " pour éviter et extirper l’esprit de recours à la justice privée de type Hammourabi. "
Il a déploré, cependant, la tendance de certaines puissances étrangères indexant injustement les autorités nationales congolaises, en charge de veiller à ce que la liberté des uns n’entrave celles des autres, comme responsables des destructions et des pertes en vies humaines au cours de ces folles journées. Pour le porte-parole de la MP, " ce n’est pas donner la pleine mesure de la situation. "
André-Alain Atundu a rappelé que le Dialogue inclusif convoqué par le Président Kabila est la réponse appropriée à tous les enjeux et défis de notre Démocratie. En ce sens que ce forum " épargne notre peuple d’une démocratie de la terre brûlée, de la haine et de la vengeance. Ce Dialogue est une lueur d’espoir pour nos populations cramponnées aux vertus de la Démocratie ". Pour la Majorité Présidentielle, tout conflit social, quelle que soit sa nature, se termine toujours et doit se terminer autour d’une table grâce à l’esprit d’ouverture.
Le Congo n’est pas une exception démocratique, ni sur le continent africain ni pour le reste du monde, a insisté le porte-parole de la MP.
" En effet, tous les Etats démocratiques du monde sont appelés à résoudre avec plus ou moins de bonheur le drame cornélien qui consiste à assurer la liberté d’expression pour tous et ne pas mettre en péril la vie de la Nation par un laxisme de mauvais aloi dans la gestion de la République. Cette réalité est tellement présente et universelle qu’un responsable français n’a pas hésité, il y a quelques semaines sur RFI, à déclarer que la sécurité des biens et des personnes était la première condition de la Démocratie… "
Atundu souhaite que les leaders du Rassemblement, qui n’hésitent pas à affronter les membres de la MP et de l’Opposition partie prenante au dialogue à travers les médias, aillent persuader leurs collègues politiciens au dialogue par la force de faits et la pertinence de leur argumentation au lieu d’agir par chantage.
Par ailleurs, la Majorité présidentielle a dénoncé le traitement inhumain et dégradant dont ont été victimes les Rd Congolais refoulés des USA, menottes aux poings jusqu’à Kinshasa. Sans que les militants de droit de l’homme n’aient réagi à cette atteinte inadmissible à la dignité humaine par un "traitement esclavagiste", quelles que soient les culpabilités de ces malheureux congolais.
Ci-dessous, l’intégralité de la communication du Porte-parole de la MP. Didier KEBONGO
POINT DE PRESSE AMP
Mesdames, Messieurs des Médias,
Ville aux folles rumeurs, Kinshasa nous a habitué à vivre presque dans l’indifférence au rythme de rumeurs, les unes plus rocambolesques que d’autres.
Le dernier ragot à la mode donne le Président KABILA pour mort à la suite de l’irréparable qu’aurait commis sur sa personne un de ses gardes dans des circonstances pour le moins invraisemblables.
Alors que pendant ce temps, le Chef de l’Etat était reçu au Vatican par le Pape François.
S’il ne s’agissait de la clé de voûte des institutions du Pays, on serait porté à en rire.
Mais les circonstances particulières du moment nous obligent d’être plus attentifs à ce genre de test grandeur nature.
S’agit-il des propos d’un illuminé qui prend ses fantasmes pour la réalité ?
Ou peut-être plus sérieusement d’une fuite volontaire ou involontaire d’un personnage qui en sait plus qu’il n’en donne l’air !
Dans tous les cas, les antécédents de l’histoire récente de notre Pays nous incitent à plus de circonspection, selon l’adage "un homme averti en vaut deux".
C’est dans cette ambiance surréaliste que la Majorité Présidentielle a appris d’une part, le communiqué des USA demandant une enquête indépendante concernant les incidents tragiques des 19 et 20 septembre 2016, d’autre part, la décision américaine frappant les Généraux AMISI et NUMBI, l’un en raison de son rôle présumé au cours desdits événements, l’autre au motif qu’il aurait lors de la campagne pour les élections des bureaux des Assemblées Provinciales et des Gouverneurs, proféré des menaces de mort qui ont amené les Candidats Gouverneurs ainsi traumatisés à se retirer au bénéfice de ceux du Pouvoir.
La Majorité Présidentielle réitère sa confiance à la justice de notre Pays qui, dès les graves incidents au premier jour, avait ouvert des enquêtes judiciaires conformément aux instructions du Ministre de la Justice aux fins d’établir la réalité des faits pour une suite appropriée. Il appartient dès lors aux autorités judiciaires de donner suite à une telle demande américaine si tant qu’elle leur est adressée. A cette occasion, sans préjudice des investigations nécessaires pour chaque cas, la Majorité Présidentielle tient à rappeler l’importance de sauvegarder les meilleures relations entre la République Démocratique du Congo et les USA, deux alliés traditionnels unis par une longue amitié, dans la considération et le respect de la souveraineté de chaque Etat, conformément aux dispositions pertinentes de la Charte des Nations-Unies.
Concernant les élections des Gouverneurs et des bureaux des Assemblées Provinciales, la Majorité Présidentielle affirme sans ambages qu’elle n’a usé d’aucune menace sur les candidats de l’Opposition ou indépendants. Les candidats de la Majorité Présidentielle à ces différentes compétitions électorales ont été élus à la loyale, à la suite d’un scrutin transparent dans la pure tradition démocratique, faite d’inévitables tractations entre les différents candidats.
En tout état de cause, la Majorité Présidentielle invite les Autorités Judiciaires à ouvrir une enquête sur ces cas présumés si des faits probants et constants venaient à prouver qu’il aurait effectivement menacé de mort un candidat Gouverneur de l’Opposition, de la Majorité ou Indépendant.
Mesdames, Messieurs des Médias,
Les événements des 19 et 20 septembre qui ont endeuillé le peuple congolais, traumatisé l’opinion et gravement perturbé le fonctionnement normal de la vie des Kinois ne peuvent que révolter à juste titre la conscience républicaine de tout démocrate bien pensant.
Lorsque, une innocente jeune fille est violentée et violée sur le chemin de l’école, que les écoles sont pillées, les parquets incendiés, les sièges des partis de la Majorité et de l’Opposition sont méchamment détruits et qu’en plein jour dans la capitale s’exécutent des scènes fétichistes de nudité par des personnages mêlés à la foule des manifestants dont le rôle était d’assurer l’impunité de ces malfrats et émeutiers par invisibilité ;
Lorsque des civils porteurs d’armes de guerre, volés ou arrachés aux policiers, sont manifestement aperçus dirigeant leurs armes contre les forces de l’ordre et que pour une manifestation prévue à la fin de la matinée avec des itinéraires connus et convenus avec le Gouverneur de la Ville et que déjà à 7 heures du matin, la population déplore les pillages, les incendies des bus Transco, les destructions méchantes des Sous Ciat, et même des cas de policiers tués et brûlés par de jeunes gens dans un état second ;
Lorsque la fameuse journée de marche est précédée d’une préparation magico-mystique dans le but d’assurer l’invisibilité et l’invulnérabilité des émeutiers ;
II est évident que cette marche n’avait pas pour objectif, comme déclaré aux Autorités de la Ville, de remettre à la CENI, par une forte délégation, une pétition dont le sort n’a plus intéressé les responsables de la marche ni les militants depuis.
La Majorité Présidentielle a enregistré, pour les condamner, des cas déplorables des actes racistes ne visant que les Chinois et les Indiens.
La Majorité Présidentielle encourage la justice à réprimer sans discrimination tous les auteurs et instigateurs de ces actes ignominieux et révoltants même s’il s’y trouve des policiers ayant participé aux actes de vandalisme et de pillage.
La Majorité Présidentielle est profondément et légitimement préoccupée après la décision des Nations-Unies de mettre la République Démocratique du Congo, c’est-à-dire, les Autorités Nationales, sous surveillance à cause des incidents déplorables de septembre.
Cette décision contestable confirme malheureusement la fâcheuse tendance des organes des Nations-Unies à mener de préférence des enquêtes uniquement à charge des Autorités légales dans l’exercice de leur mandat constitutionnel.
Ignorer ainsi curieusement à dessein la patente responsabilité des leaders du Rassemblement dans ces événements, d’autant que leur Président nous promet et nous annonce un remake plus musclé le 19 décembre, ne contribue nullement à créer un climat d’apaisement dans le Pays, pourtant recommandé par le Secrétaire Général des Nations-Unies.
Au contraire, ce faisant, les Nations-Unies encouragent plutôt à se radicaliser un groupe politique caractérisé par son arrogance outrancière vis-à-vis des institutions et de l’aspiration populaire à la paix et qui ne fait plus mystère de sa volonté de prendre le pouvoir par la violence et le chaos, quel qu’en soit le prix.
La Majorité Présidentielle est alors en droit de se poser la question de la finalité réelle de cette décision qui, manifestement menace la démocratie dans notre Pays et vise à soustraire les instigateurs de ces actes de racisme, des appels au meurtre à connotation xénophobe au détriment des intérêts du Peuple Congolais.
Pousser les émeutiers professionnels à détruire les écoles, à empêcher les enfants d’aller aux cours, à violer les filles sur le chemin de l’école devrait, en bonne justice, entraîner les responsables du Rassemblement à la CPI au même titre que ceux qui ont détruit les richesses culturelles à Tombouctou et à Kidal. Ces agissements sont de même nature.
Agir autrement, c’est cautionner la volonté et l’option des leaders du Rassemblement d’abrutir notre jeunesse, en l’élevant dans l’ignorance, sans instructions ni éducation pour mieux la manipuler. L’équité exige qu’ils subissent le même sort que leurs idoles et modèles du Mali.
Mesdames, Messieurs des Médias,
Pour bien évaluer la portée de ces journées chaudes pour les Kinois et honteuses pour la démocratie, il convient de remonter à la genèse des choses.
Le tout commence par le séjour d’un groupe d’opposants, devenus G7 et Rassemblement, à nie de Corée au Sénégal pour apprendre les moyens et les stratégies de neutraliser les forces de l’ordre.
A leur retour au Congo, ils ont entrepris de conditionner pour les dates du 19 septembre et du 19 décembre des groupes de jeunes formés pour la casse, par des appels à la haine et à des pratiques de génocide à travers l’opération dite " TOYEBI NDAKO ".
II s’agit en somme d’une opération qui vise à ostraciser les personnalités de la Majorité et de l’Opposition pro dialogue pour des expéditions punitives à domicile.
Un des communicateurs de la Majorité Présidentielle en a été victime à Bandalungwa comme si notre système était une démocratie de la haine, de la pensée unique, de l’intolérance et de la destruction.
Les événements des 19 et 20 janvier étaient donc leur véritable premier test grandeur nature.
Vint ensuite l’étape de Genval en Belgique pour les derniers réglages et pour vérifier si le conditionnement de jeunes, en fonction des 19 septembre et 19 décembre, avait atteint le niveau de maturation criminelle suffisant pour passer à l’acte.
Par conséquent, les incidents des 19 et 20 septembre 2016 n’avaient rien de spontané ni de populaire.
L’objectif réel et déclaré d’ailleurs à la RTBF par le Président du Rassemblement en personne est de créer le chaos jusqu’à l’éviction de KABILA du Pouvoir quel qu’en soit le prix, c’est-à-dire, en violation de la Constitution et par la mort de citoyens innocents, victimes de mensonge, en s’attaquant aux réalisations du Président KABILA à impact social visible comme le transport en commun, les stations à essence, les écoles ou les points de vente,...
La justice doit sévir sur ces cas, qu’ils proviennent de l’opposition ou de la Majorité, pour éviter et extirper l’esprit de recours à la justice privée de type Hammourabi.
A tous ceux, Nationaux et Etrangers, qui ont la passion et l’amour de la République Démocratique du Congo, la Majorité Présidentielle demande de donner une chance à la paix en évitant des déclarations incendiaires, des jugements à l’emporte-pièce et des initiatives maladroites susceptibles d’envenimer la situation.
Tous biens considérés, il s’en suit que désigner les autorités nationales congolaises, en charge de veiller à ce que la liberté des uns n’entrave celles des autres, comme responsables des destructions et des pertes en vies humaines au cours de ces journées, n’est pas donner la pleine mesure de la situation.
Pour épargner notre Peuple d’une démocratie de la terre brûlée, de la haine et de la vengeance, le dialogue inclusif convoqué par le Président KABILA apparaît comme une réponse appropriée à tous les enjeux et défis de notre Démocratie. Ce dialogue est une lueur d’espoir pour nos populations cramponnées aux vertus de la Démocratie. Le Congo n’est pas une exception démocratique, ni dans le continent africain ni pour le reste du monde.
En effet, tous les Etats démocratiques du monde sont appelés à résoudre avec plus ou moins de bonheur le drame cornélien qui consiste à assurer la liberté d’expression pour tous et ne pas mettre en péril la vie de la Nation par un laxisme de mauvais aloi dans la gestion de la République. Cette réalité est tellement présente et universelle qu’un responsable français n’a pas hésité, il y a quelques semaines sur RFI, à déclarer que la sécurité des biens et des personnes était la lere condition de la Démocratie. Dont acte.
Puisque les leaders du Rassemblement n’hésitent pas à affronter les membres de la Majorité Présidentielle et de l’opposition partie prenante au dialogue à travers les médias, pourquoi ne viennent-ils pas persuader leurs collègues politiciens au dialogue par la force de faits et la pertinence de leur argumentation au lieu d’agir par chantage ou en coulisse comme des maraudeurs alors qu’ils sont pleinement dans leur droit.
Pour la Majorité Présidentielle, tout conflit social, quel que soit sa nature, se termine toujours et doit se terminer autour d’une table grâce à l’esprit d’ouverture.
Enfin, la Majorité Présidentielle dénonce le traitement inhumain et dégradant dont ont été victimes nos compatriotes refoulés des USA, menottes aux poings jusqu’à Kinshasa.
Il est curieux que tous ses adeptes de droit de l’homme n’aient pipés mot sur cette atteinte inadmissible à la dignité humaine par un traitement esclavagiste, quelles que soient les culpabilités de ses malheureux compatriotes.
Aux populations congolaises d’apprécier qui du Rassemblement et de la Majorité privilégie ses ambitions personnelles au détriment des intérêts bien compris de notre peuple et agit dans le sens d’en tenir compte tant soit peu.
Je vous remercie.
Fait à Kinshasa, le 02/10/2016
Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
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