Politique
Le Lualaba au Bas-Uélé en passant par le Sud-Kivu, le Tanganyika le Haut-Uélé…, la situation n’est pas différente : les députés provinciaux accusent plusieurs mois de non-versement de leurs émoluments.
Les députés provinciaux de Kinshasa observent une sorte de grève. Ils ne siègent plus à l’Assemblée provinciale depuis l’ouverture de la session budgétaire le 30 septembre dernier, car impayés depuis…quatre mois.
Certains élus du peuple se plaignent de ce qu’ils appellent » le jeu de ping-pong » entre le gouvernement provincial et le bureau de l’Assemblée provinciale au sujet du payement de leurs émoluments.
Les députés provinciaux de Kinshasa dénoncent ce jeu qui les pousse à voir le président de l’Assemblée provinciale et le gouverneur de la ville, comme le ferait le ballon du jeu de ping-pong lorsqu’on le joue,
» Lorsqu’on se présente devant le président [de l’Assemblée provinciale], ce dernier nous renvoie auprès du gouverneur. Quand on va voir le gouverneur, il nous renvoie à son tour au président de l’Assemblée, estimant qu’il ne doit pas d’arriérés aux députés provinciaux « , s’est plaint un représentant du peuple, ayant requis l’anonymat, cité par Radio Okapi.
La situation est d’autant plus inquiétante et peu rassurante qu’il ne reste qu’un mois et demi avant la fin de la session budgétaire. Et de se demander si la ville ne dispose pas de budget 2017.
La situation de l’Assemblée provinciale de Kinshasa intervient alors que se font entendre des plaintes quasi similaires dans d’autres provinces qui peinent à fonctionner, faute de financement.
La plupart des provinces concernées
On fait remarquer que les provinces congolaises traversent une période très critique caractérisée par des difficultés dues aux sérieux problèmes de fonctionnement depuis quelques mois.
Ces provinces accusent le gouvernement central de ne pouvoir financer ou pas assez leur fonctionnement. Soit les fonds envoyés sont modiques, soit ils arrivent au compte-gouttes. Ce qui a pour conséquence le non- versement aux députés provinciaux de leurs émoluments depuis le mois d’août, à en croire la même source. Une situation qui risque d’empirer les jours à venir.
De Lualaba au Bas-Uélé…
La source, qui cite un ministre provincial, prend pour exemple la province du Lwalaba qui n’a jamais bénéficié de rétrocession du gouvernement central depuis l’investiture de l’actuel gouverneur. Richard Muyej Mangez.
A la province du Sud-Kivu, la situation est loin d’être heureuse. Ici, apprend-on, les ministres comme les députés connaissent un retard de paiement de leurs salaires depuis trois mois, faute de moyens financiers, à en croire un membre du gouvernement provincial cité par la source.
Dans la province du Tanganyika, les députés viennent à peine de toucher le salaire du mois d’août seulement. Les députés se demandent pourquoi leurs émoluments ne sont pas versés régulièrement, alors qu’il existe un budget qui doit, par conséquent, être exécuté.
Comme si cela n’était pas suffisant, on apprend que plus de 100 maisons se sont écroulées après une tempête qui a soufflé dans la soirée de lundi 7 novembre à Manono dans la province du Tanganyika, y compris deux écoles. Une situation qui risque de donner des maux de tête supplémentaires aux dirigeants de la province qui en ont déjà avec les émoluments des députés.
Les députés de la province du Haut-Uele ne connaissent une situation différente de celle de leurs collègues d’autres provinces. Dans cette province, alors que les élus du peuple ont touché les émoluments du mois d’août, les autres mois sont restés impayés, déplorant que c’est depuis le mois de juin dernier que la rétrocession a diminué sensiblement.
… en passant par le Sud-Kivu, le Tanganyika…
Dans le Bas-Uele, la nouvelle société civile a même exigé, le week-end dernier à Buta, la démission du gouverneur Armand Kasumbu pour non-réalisation des projets sur le terrain. En se défendant, le patron de l’exécutif provincial a justifié la lenteur dans l’exécution de son programme par la modicité des fonds mis à sa disposition.
Il a affirmé que la réduction sensible de l’enveloppe financière allouée à la province dans le cadre de la rétrocession ne lui permettait pas de faire face aux charges de la province.
Et pourtant la Constitution actuelle du 18 février 2006 reconnait le principe de la retenue à la source par les provinces 40% des recettes qu’elles génèrent. Mais, cette disposition n’est pas appliquée. Les recettes sont mises à la disposition du gouvernement central qui renvoie 40% aux provinces.
Comme on voit, cette situation concerne toutes les provinces, aussi bien les anciennes que les nouvelles qui doivent sentir terriblement ce coup. C’est en quelque sorte le prix à payer de la décentralisation territoriale.
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