RDC : enquête sur la perception du danger du VIH-Sida

98% des personnes à travers la République démocratique du Congo affirment que le Sida est une réelle menace. C’est le résultat de l’enquête sur la menace de ce virus réalisée par le cabinet TARGET en marge de la journée internationale du Sida célébrée le 1er décembre, basée sur une étude quantitative dans les 26 provinces que compte la RDC.

La perception du danger que représente le Sida et les manières de prévention, ont servi de  base à cette enquête. Pour ce faire, un échantillon de 1000 personnes, hommes et femmes âgés de 18 à 65 ans, sélectionnés de manière aléatoire dans chaque ville selon la méthode de quotas par âge, sexe, occupation et commune et résidence ont participé à l’étude. Les interviews ont été réalisées au moyen des Smartphones. Pour faciliter les analyses et comparaisons des résultats par provinces, celles-ci ont été regroupées en 8 grands ensembles : Bandundu, Equateur, Kasaï, Katanga, Kinshasa, Kivu, Kongo central et Province orientale.

Les résultats montrent que la quasi-totalité soit 77% des congolais ont pris conscience de la menace que représente le Sida. Il est craint dans toutes les provinces. Si à l’Equateur 80% de la population le redoutent, la Province orientale affiche 79% pendant qu’à Kinshasa, c’est la grande majorité soit 88%.

Quant à la manière de prévention, l’étude révèle que la fidélité vient en tête de moyens les plus efficaces, soit 38%. Une méthode que n’acceptent pas les jeunes (18-24 ans) qui penchent pour l’abstinence et le préservatif, ces derniers représentant un choix respectivement de 28% et 26% pour la majorité.

Les résultats détaillés par provinces selon l’étude, présentent quelques différences. La fidélité est citée en première position à Kinshasa (53%), au Katanga (44%) ; à l’Equateur (43%) et au Bandundu (41%) tandis que l’abstinence a des scores plus élevés au Kasaï (39%), Kongo Central (38%) et Kivu (38%). Plus de 10% de la population de l’Equateur estiment qu’aucun moyen ne peut prévenir le VIH, renseigne l’étude.

Bien que l’étude soit une réussite, car plus de nonante pour cent des personnes connaissent le danger que représente le Sida, l’auteur de l’étude et Directeur général de Target Serge Mumbu, affirme que la sensibilisation sur les risques que représente le Sida ne doit pas être relâchée. Elle doit être tous azimuts afin d’éveiller les consciences pour l’éradication totale de cette maladie, d’une part et d’autre part, faire l’objet d’une réflexion au niveau des décideurs pour une remise en question des moyens disponibilisés.

Sortant de son cadre spécialisée dans les études de marchés, sondage d’opinions et le conseil marketing, le Cabinet Target membre d’Esomar corporate a, loin du gain, jeté son dévolu sur une étude strictement humanitaire afin de mettre à la disposition de tous des statistiques qui souvent, sont inaccessibles au grand public.

« Face à la responsabilité sociale qui nous incombe, c’est notre contribution dans la lutte contre le VIH-Sida », conclut-il. 

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