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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Politique

Affaire Moïse Katumbi: l'épiscopat plaide pour le retour de l'ex-Gouverneur devenu opposant

2017-05-04
04.05.2017
2017-05-04
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Moïse Katumbi Chapwe lors de son arrivée au tribunal de Lubumbashi pour s'expliquer dans une affaire d'expropriation d'immeuble, 20 juin 2016.

L'épiscopat catholique congolais a plaidé dans un rapport confidentiel auprès du président Joseph Kabila pour que l'opposant Moïse Katumbi, candidat déclaré à la prochaine présidentielle et condamné par la justice, retourne en "homme libre" en République démocratique du Congo après un an d'exil.

Ancien gouverneur du Katanga (Sud est) et ex-allié de poids de M. Kabila passé à l’opposition en septembre, M. Katumbi a été autorisé par la justice à se rendre à l'étranger pour suivre des soins médicaux depuis mai 2016.

Il a été condamné à trois ans de prison pour spoliation d'immeuble appartenant à un ressortissant grec, Emmanuel Stoupis, et attend de comparaître devant la justice pour une affaire de recrutement présumé de mercenaires. Les autorités ont promis de l'arrêter dès son retour au pays.

Dans ce rapport confidentiel remis le 29 mars au président Kabila, et dont plusieurs medias (dont l'AFP et Jeune afrique) ont obtenu une copie mercredi, la commission ad hoc sur la décrispation politique en RDC de la conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) plaide pour « le retrait » de la décision d'arrestation immédiate de M. Katumbi et « son retour en homme libre afin qu'il exerce ses droits civils et politiques » en RDC.

Ce rapport a été établi à l'issue d'une enquête menée par la Cenco, alors qu'elle conduisait la médiation entre pouvoir et opposition ayant abouti à la signature le 31 décembre d'un accord de sortie de la crise politique née du maintien de M. Kabila à la tête de la RDC au delà du terme de son mandat qui a échu le 20 décembre.

Les signataires de cet accord, exceptés les délégués de la majorité, avaient chargé les évêques « de recueillir » des informations pouvant permettre d'obtenir la « liberté » pour les opposants Katumbi et Jean-Claude Muyambo en vue de la décrispation de l'espace politique en RDC.

De « graves irrégularités »

Le tribunal ayant condamné Moïse Katumbi, avec au milieu la juge Chantal Ramazani, qui déclarera par la suite avoir fait l'objet de pressions et de menaces de la part du DG de l'ANR en personne pour établir cette condamnation

Sur 29 pages, la commission épiscopale ad hoc sur la décrispation politique en RDC (CEDP), revient sur les cas emblématiques de deux opposants congolais, Moïse Katumbi et Jean-Claude Muyambo, poursuivis dans un litige immobilier qui constitue en fait, selon les évêques, un procès politique.

Entre le 25 janvier et le 16 février, les six membres de la CEDP – Mgrs Félicien Mwanama (évêquee de Luiza), Nicolas Djomo (évêque de Tshumbe), Fidèle Nsielele (évêque de Kisantu) ainsi que l’abbé Symphorien Lopoke, Me Chris-Cicéron Bakuma (avocat conseil de la Cenco) et Godefroid Manzala (procureur général émérite) – ont échangé avec les différentes institutions et personnalités intervenues dans les dossiers concernés. Ils ont été à Lubumbashi où se trouve l’immeuble au cœur de la querelle, puis Kinshasa, Bruxelles et Paris. Qu’ont-ils trouvé ?

Après ces entretiens et une analyse approfondie des dossiers, la commission mise en place par les évêques catholiques a relevé de « graves irrégularités tant dans la cause et l’objet du litige que dans la forme du droit ».

La commission pointe notamment le « montage du dossier judiciaire contre M. Moïse Katumbi Chapwe ». Alors que ce dernier a été notamment condamné à trois ans de prison pour usage de faux dans le litige immobilier l’opposant à un citoyen grec, les membres de la CEDP ont découvert une incohérence dans la chronologie des faits imputés à l’opposant

« Moïse Katumbi est parti en exil en 1997 (…), soit près d’une année avant la date de signature de l’acte de vente en question, mais aussi il est revenu au pays en 2003 (…), soit plusieurs mois après le 25 avril 2002, date à laquelle le conservateur [des titres immobiliers] affirme que le vendeur et l’acheteur ont comparu devant lui à Lubumbashi », soulignent-ils.

Un « règlement de comptes purement politique »

Le bâtonnier Jean-Claude Muyambo devant le tribunal. Un procès que d'aucuns qualifient de procès politique car l'affaire serait liée à celle qui a conduit à la condamnation de Moïse Katumbi et compte tenu du même accusateur, le Grec Emmanuel Stoupis, et du meme type d'accusation: spoliation d'immeuble. (© AFP/Federico Scoppa)

La commission dit avoir « toutes les raisons de croire que ces actes et pièces pour lesquels M. Moïse Katumbi est mis en cause sont fabriqués dans le seul but de l’inviter à ce procès et le condamner alors que les problèmes de fond évoqués devraient en principe concerner l’État congolais et M. Raphaël Katebe Katoto [demi-frère de Katumbi], jusque là détenteur du vrai titre non annulé et dûment reconnu par l’État ».

En conséquence, la commission estime que « le procès collé à Moïse Katumbi est plutôt un règlement de comptes purement politique ».

Ancien cadre de la Majorité présidentielle, Katumbi avait claqué la porte du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, parti de Joseph Kabila) en septembre 2015 pour dénoncer la volonté du président congolais de se maintenir au pouvoir au-delà de son second mandat constitutionnel.

Grâce notamment à sa popularité, l’ancien gouverneur du Katanga avait été rapidement perçu comme le candidat le plus sérieux et redoutable face au camp Kabila dans l’hypothèse d’une présidentielle en RDC.

Un « acharnement » pour empêcher Katumbi d’être élu ?

C’est pourquoi, toujours selon la commission, « la thèse de l’acharnement contre Moïse Katumbi dans le seul but de l’empêcher de se faire élire n’est pas négligeable ».

Elle en veut pour preuve « toutes les influences politiques, particulièrement du chef des services de renseignement, exercées sur les juges » mais aussi « les injonctions et menaces de lourdes sanctions disciplinaires » qui pesaient sur des autorités judiciaires de Lubumbashi.

S’appuyant sur des informations et éléments recueillis sur le terrain, la commission soutient que la condamnation de Katumbi pour spoliation n’est qu’une « substitution maladroite du dossier des mercenaires ». L’opposant était en effet d’abord inculpé d’atteinte à la sûreté de l’État – le dossier a fait pschitt – avant d’être poursuivi dans l’affaire immobilière.

Recommandations des évêques face aux « mascarades »

Mgr Marcel Utembi, président de la Cenco et l'Abbé Donatien N'shole, secrétaire général de la Cenco, le 30 décembre 2016 à Kinshasa. (© Junior D. Kannah/AFP)

Dénonçant des « mascarades » dans les deux procès engagés contre les opposants Muyambo et Katumbi, la commission invite Mgr Marcel Utembi, président de la Cenco, à plaider pour la « mise en liberté immédiate » du premier et le « retrait immédiat du mandat de prise de corps en faveur de Katumbi, son retour en homme libre afin qu’il exerce ses droits civils et politiques ».

La commission se prononce également en faveur du « classement sans suite des poursuites pour recrutement des mercenaires américains et pour atteinte à la sûreté de l’État à charge de Moïse Katumbi » et la « libération des personnes détenues » dans le cadre de ce « dossier dit des mercenaires ».

Refusant de se substituer au pouvoir judiciaire, elle en appelle aux autorités du pays pour qu’elles « veillent à laisser libre administration de la justice dans le cadre de toutes [ces] affaires pour l’organisation des procès équitables (…) ».

Les réactions de la classe politique

Tout en se demandant si les évêques « ne contribuaient pas à la radicalisation » des opposants, un haut responsable de la majorité ayant requis l'anonymat s'est dit « étonné qu'un rapport fait au chef de l'Etat se retrouve en public comme si on voulait enlever à la justice sa liberté ».

Interrogé par l'AFP, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende a estimé que « c'est à la justice » que les évêques « devraient adresser une requête » et non au chef de l’État.

Christophe Lutundula, un responsable du G7 - coalition de sept partis d'opposition qui soutient la candidature de M. Katumbi - s'est félicité du « courage » des évêques et de « leur sens de responsabilité et d'impartialité » dans cette affaire.

« Il appartient au président Kabila de démontrer qu'il est le garant de la nation (...) en autorisant que Moïse Katumbi rentre en homme libre au pays », a-t-il ajouté, joint au téléphone de Bruxelles où il séjourne.


AFP / JA / MCN, via mediacongo.net
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Mampuya @GFNVXBG   Message  - Publié le 05.05.2017 à 18:15
On ne plus dans l'èpoque ou Kim jung Tshisekedi wa Mulumba expedié Lumumba à son frère Kalonji puis au mouroir du Katanga. Katumbi a l'argent pour se défendre, la Cenco peut aussi ajouter de l'argent pour avoir les meilleurs avocats. Cherchons d'etres murs. Il est trop célèbre au Congo et dans le monde. En outre vous voyez un chef des services secrets appelez un juge, alors que à lubumbashi il y'a le chef d'antenne. Nous sommes un peuple des dupes.

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KANAMBE VAMPIR @XQV6CH3   Message  - Publié le 05.05.2017 à 08:18
Toi swaz t as une tête en panne dans tos tes propos,vas te faire soigner avec ton impudique de Kamerhé.

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Jean Givet @3WDMS1W   Message  - Publié le 05.05.2017 à 08:04
Quelques fois, les sanguinaires et opportunistes disent des choses qui tiennent débout. Pourquoi plaider juste pour KATUMBI au moment où le pays connaît une situation de justice déséquilibrée très accentuée ? Congolais soyons vigilants.

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LIBERTE- JUSTICE- SO @TJX2HW5   Message  - Publié le 05.05.2017 à 07:15
NE NOUS PRENEZ PAS POUR DES NAIFS « Moïse Katumbi est parti en exil en 1997 (…), soit près d’une année avant la date de signature de l’acte POURQUOI ECRIRE DES SOTISSES EN EXIL CE N'EST PAS AU CIEL DONC LA PERSONNE PEUT UTILISER LA POSTE OU LE COURRIER POUR SIGNER EN TOUTE QUIETUDE

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Swaz @KCBHRDL   Message  - Publié le 04.05.2017 à 21:08
Si vous amener KAtumbi notre Kamerhe va perdre les elections. laissez d'abord ce Katumbi la ba. il peut venir apres elections. LaMP a besoin de mettre KAmerhe au pouvoir comme il fut leur collegues de service

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Blaise Lengo Munzemb @74V3FAJ   Message  - Publié le 04.05.2017 à 18:21
Albert Ilunga,si vous ne connaissez rien de la politique, il faut se taire Vous pensez que les évêques sont des nullards? Qu'est- ce que Mende peut- il dire pour nous convaincre que ce procès n'est pas politique ? Media congo n'est pas un espace pour des éponges intellectuelles, qui avalent tout sans un esprit critique. Je ne suis pas Katumbiste Mais, je défends la cause d'un congolais que l'on cherche à punir injustement Peut- on parle d'une justice indépendante au Congo? Je vous en prie de laisser les évêques tranquille. De surcroît, je ne suis pas catholique pour me taxer d'un malandangombe.

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QUI ES-TU ? @Z5RPOGD   Message  - Publié le 04.05.2017 à 17:39
Ah Mende excellent, tu a déjà montré à la face du monde qui son les vrais opposent! mais dit moi, dans ton sacs à pécher sur une inspection nous trouverons rien comme délit? Au lieu de bien faire les chose tu passes ton temps à avoir peur de Kabila. vous êtes des meurtriers, Assassin, violeur surtout, les femmes d’autrui vous la MP. Aubin Minaku tu devais élaborer des lois pour faire sortir le pays ds l'impasse, non toi tu passes ton temps à baiser la députée marié au chinois que je n'ose cité le nom ici, donc Mende laisser moise Katumbi tranquille.

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Infirmier @IMMQU8M   Message  - Publié le 04.05.2017 à 17:30
Courage. c'est bon qu'il retourne dans son pays.

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Albert Ilunga @KEEN5J3   Message  - Publié le 04.05.2017 à 17:25
N'importe quoi; comment les Évêques doivent se préoccuper d'un cas soumis à la justice en demandant au chef de l'Etat d'intervenir sans que la justice ne dise un mot. La crise que connait actuellement le Congo n'est pas due à l'affaire Katumbi et Stoupis. On est où là? Nous avons d'autres préoccupations beaucoup plus importantes que celle de Katumbi et consorts. Donc, les prélats devraient nous épargner des cas isolés.

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Tarzan moteur. @UH9WW5U   Message  - Publié le 04.05.2017 à 17:24
A Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César !!! La cenco doit s'occuper de la prédication de l'Évangile du Christ pour racheter les âmes perdus au lieu de s'occuper de la politique.

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