Politique
Selon lui, en effet, il devient impossible d’organiser dans les délais impartis, à la fois ou, même, séparément, des élections intermédiaires, c’est-à-dire, les élections locales, municipales et urbaines ; les élections provinciales, sénatoriales et des gouverneurs et vice-gouverneurs, d’une part, et, d’autre part, les législatives et la présidentielle, d’ici fin 2016.
C’est vraiment impossible, insiste-t-il, en regardant la marche des aiguilles de sa propre montre, avec un doute sur la suite du processus électoral, s’il faut organiser des scrutins réellement transparents, démocratiques et justes. Tout compte fait, Badibanga Ntita, élu de Mont-Amba, à Kinshasa, démontre qu’à l’allure où vont les choses, les acteurs sociopolitiques doivent faire un choix historique et responsable. Soit, les élections intermédiaires, soit les nationales. Chaque choix présente des avantages et inconvénients. Lui, en tant qu’opposant, a déjà fait le sien. Ce sont les législatives et la présidentielle, d’abord. Et, le reste et tout ce que Malumalu et son équipe préparent maintenant, viendront après. Mais, pourquoi ? L’homme s’explique. Il avance des raisons, indique des pistes et sonde l’avenir, dans une réflexion qu’il assume avec conviction. Dans cette édition, découvrez quelques-unes de ses idées. Craintes, doutes et espoirs s’y enchevêtrent.
Raisons ?
Premièrement, des raisons strictement techniques. Le dernier enrôlement des électeurs en RDC remonte au mois d’octobre 2010. Si la Ceni, sur base de ses opérations de fiabilisation du fichier électoral, organise les élections, 31 % de l’électorat sera exclu du vote. Samy Badibanga affirme, pour ce faire, que les jeunes, qui n’avaient pas atteint la majorité en octobre 2010, représentent 10 millions d’électeurs. Tout calcul fait, le nouveau fichier électoral ne serait prêt qu’en décembre 2015. Sauf s’il y avait une volonté d’organiser des élections bâclées.
Risque d’illégitimité
Pour le député élu de Mont-Amba, l’opération d’enrôlement, vu la taille du pays, devrait durer 10 mois, dès la prise de décision. Le temps de passer la commande des kits, la livraison, le déploiement, la sensibilisation, la collecte des données, le transfert des données dans le serveur central ; l’on sera déjà au-delà du mois de juillet 2015, prévu pour le début de la tenue des élections intermédiaires. Samy ne s’arrête pas là. Il ajoute que la présidentielle et les législatives sont les plus attendues par les Congolais. Et que si elles n’ont pas lieu au plus tard décembre 2016, toutes les Institutions vont tomber dans l’illégalité et dans l’illégitimité. A ce stade, l’UDPS de Badibanga soupçonne la centrale électorale d’avoir, à dessein, choisi les élections intermédiaires pour tenter de proroger subtilement la mandature.
Du débat sur la nouvelle Constitution
Dans le débat sur la Constitution, Samy note, c’est une première, que la majorité envisage non de retoucher quelques dispositions mais la rédaction d’une nouvelle Constitution. Il en veut pour preuve, la déclaration de l’ambassadeur Théodore Mugalu, chef de la Maison civile du chef de l’Etat, qui souhaite pour le pays une Constitution qui respecte Dieu. Théodore Mugalu n’aurait que faire avec la Constitution des belligérants.
Un barème de sanctions
Le député Samy Badibanga, fort de ce genre de déclarations, considère que la majorité serait tentée de faire le forcing pour changer la Constitution, dans le but de rester éternellement au pouvoir. Seulement, avertit-il, le contexte ne s’y prête pas. A l’interne, au pays, il y a une forte opposition des organisations de la société civile, de l’Eglise catholique ainsi que des partis d’opposition. A l’externe, Samy Badibanga rappelle les menaces des occidentaux de sanctionner les autorités congolaises. Il communique très bien sur le barème de sanctions qu’il aurait sollicité à Bruxelles, Londres, Paris et Washington. A l’étape de la capitale américaine, Samy Badibanga souligne les menaces de Linda Thomas Greenfield, vice-secrétaire d’Etat chargée des Affaires africaines. Celle-ci, répondant à un journaliste de RFI, a promis que son pays continuerait à soutenir les opportunités qui permettront de trouver les moyens pour que les populations puissent s’exprimer et que les droits de l’homme soient respectés. A Washington, il a eu également une série de contacts, pour faire entendre la voix de l’opposition sur le processus électoral. Il dit avoir été compris notamment, sur la subordination de l’aide au respect de la Constitution et des lois en vigueur.
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