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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Politique

Révision constitutionnelle : la Majorité ne doit pas se tromper de cible

2014-08-27
27.08.2014 , Kinshasa
Politique
2014-08-27
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Plutôt que de placer le curseur seulement sur la donne intérieure, les tenants du pouvoir devraient surtout viser le monde anglo-saxon au risque de subir un jour le revers de la médaille.

Plus de tabou. La révision constitutionnelle fait l’objet d’un débat interne au sein de la Majorité présidentielle où deux tendances se dessinent nettement. D’un côté les pro et de l’autre, les antirévisionnistes. Pour l’heure, il n’est plus question de voir l’opportunité de cette opération, mais plutôt la possibilité de recourir à un référendum populaire. Au-delà de ce que bon nombre d’observateurs considèrent comme une question domestique, pour ne pas dire interne, l’on conseille à la Majorité présidentielle de ne pas perdre de vue que le vrai jeu se joue surtout ailleurs là où on veille au respect des Constitutions, là où on édicte les règles de jeu sur le plan international et on promet de les faire respecter en Afrique.

Faut-il se limiter à lever une option interne au sein de la Majorité pour ensuite soumettre la question de la révision constitutionnelle au référendum et ainsi mieux se tirer d’affaire ? Voilà ce qui préoccupe le camp présidentiel. Car, à l’initiative du chef de l’Etat, du gouvernement, du Parlement (Assemblée nationale et Sénat), d’une pétition de 100.000 signatures, on peut arriver à obtenir une révision constitutionnelle. Et lorsque le dossier passe au vote dans les deux chambres du Parlement, c’est sans nul doute la position de la Majorité présidentielle qui l’emportera sur celle de l’opposition. Dès lors, le débat est définitivement clos sur le plan interne, la Majorité étant, permettez-nous la tautologie, majoritaire au sein du Parlement. C’est cela la règle du jeu dans le volet domestique.

NE PAS SE TROMPER DE CIBLE

Pour nombre d’observateurs, en se basant uniquement sur un débat interne en ce qui concerne la révision de la Constitution pour permettre à son autorité morale de rempiler, la Majorité présidentielle se tromperait de cible. Car, l’obstacle constitutionnel pose un autre type de problème et le problème c’est que le pouvoir dans nombre de pays africains procède davantage de l’environnement et des pesanteurs extérieurs que de la donne intérieure. Or, le véritable obstacle, au cas où l’on négligeait l’environnement international, c’est le monde anglo-saxon mené par les Etats-Unis d’Amérique. C’est le président Barack Obama qui a personnellement donné le ton en parlant d’institutions fortes en lieu et place des hommes forts. C’est d’ailleurs de là qu’est née la lutte pour le respect des Constitutions.

Même si un référendum venait à permettre, à l’interne, à la Majorité de faire passer l’option des articles verrouillés de la Constitution du 18 février 2006 lors de la révision envisagée, le danger viendrait de l’extérieur. Les vraies pressions pour faire échouer la manœuvre ne viendront pas de l’intérieur du pays, mais des techno-structures anglo-saxonnes (Etats-Unis d’Amérique, Grande-Bretagne, Canada).

C’est donc dans le monde anglo-saxon qu’il faut surtout s’investir. En clair, le pouvoir devrait négocier avec les maîtres du monde.

EVITER UNE DISTRACTION COLLECTIVE NEGATIVE ET SANS LENDEMAIN

Suivre le schéma consistant à négocier avec l’Occident permettrait à la Majorité présidentielle d’éviter de tomber dans une distraction collective négative et sans lendemain. Si la chute de Mobutu avait été rendue possible après trente-deux ans de règne, c’était grâce au soutien occidental et à sa caution à l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL). Si l’AFDL n’avait pas eu cette caution et ce soutien, l’aventure se serait arrêtée à mi-chemin et les libérateurs n’auraient jamais, alors jamais atteint la ville de Kinshasa. Si Tshisekedi ne l’a jamais emporté sur Mobutu, malgré sa forte popularité à une période donnée, c’est parce qu’il lui manquait la caution occidentale. Sinon, il serait depuis longtemps chef de l’Etat en RDC.

Ne se concentrer, dans le débat sur la révision constitutionnelle, que sur le référendum populaire ne permettra jamais à la Majorité de rendre effectivement service à Joseph Kabila. Ce n’est donc pas à ce niveau qu’il faut chercher à résoudre le problème. C’est plutôt en se basant sur cette possibilité qu’il faudra craindre le pire, c’est-à-dire une surprise désagréable. Abdoulaye Wade l’avait tenté au Sénégal et on connaît la suite aujourd’hui. Le Premier ministre Patrice Emery Lumumba, en 1960, avait la confiance du parlement, mais non les faveurs de l’Occident. C’est de la sorte que tout avait été fait pour le mettre hors circuit et même l’envoyer ad patres. C’est dire que le vrai pouvoir en Afrique ne se met réellement en place, hormis quelques exceptions, qu’avec le concours de l’Occident.

IL FAUT PRENDRE LA TEMPERATURE POUR ENSUITE PASSER A L’ACTE

Le dernier voyage du président Kabila à Washington aux USA constituait une bonne occasion pour prendre le pouls et ainsi savoir par quel bout prendre l’affaire. Car, c’est bel et bien le président américain, Barack Obama, qui fait pression sur les pays africains en matière de respect de leurs Constitutions. Chose qu’il ne ferait jamais pour un pays occidental. Quelles que soient les raisons qui plaident en faveur de la révision constitutionnelle, il faut d’abord savoir prendre la température de la situation, se donner les moyens d’y parvenir et enfin passer à l’acte. Ce n’est qu’au bout de cet effort qu’il faudra envisager et réussir ce que l’on vise. Il revient aux membres de la Majorité d’examiner toutes les voies de réussite pour mener à bien la révision constitutionnelle en RDC.


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