Economie
Pendant trois jours durant, soit du lundi 07 au mercredi 09 août, la ville de Kinshasa a connu une ambiance particulière caractérisée par l’insécurité et l’inactivité à cause premièrement des attaques des éléments de la secte politico-mystico religieuse de Bundu dia Mayala (BDM) dans certains points chauds de la capitale, et en second lieu à la suite des journées « ville-morte » décrétées par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.
Les activités commerciales à Kinshasa ont connu, pendant ces trois jours, des difficultés. Les choses ont tourné au ralenti. La plupart des magasins, boutiques et plusieurs marchés n’ont pas travaillé à temps plein, sinon fermés pendant ces différents jours.
Si pour le premier jour, les attaques des éléments de BDM ont surpris beaucoup de gens déjà en pleine activité, dont certains ont fermé après ces fameuses attaques, les choses ont pris une autre allure le lendemain. C’était la première journée de la ville-morte, où les activités commerciales au niveau du centre-ville ou le long de grandes artères de la capitale sont restés presque, sinon toutes, fermées. Aussi, on pouvait constater que, la circulation était très timide déjà dans la matinée.
Il faut dire que, les journées « ville-morte » décrétées par l’Opposition ont aussi mis en difficulté l’Etat congolais déjà plongé pour le moment dans une grave crise financière et économique, surtout que la bonne gouvernance reste difficilement applicable avec les recettes obtenues.
Pour les experts, les journées « ville-morte » ont toujours représenté de nombreux milliers de dollars américains de manque à gagner. Il faut s’attendre à ce que les choses s’empirent dans les prochains jours, quand on sait que l’Opposition se prépare à lancer son mot d’ordre d’obéissance civile en visant les impôts et taxes de l’Etat dans le pays.
Pour rappel, le Rassemblement a appelé, la semaine dernière, à deux journées « ville-morte » à travers le pays pour mettre la pression sur le gouvernement et la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) pour obtenir l’organisation des élections générales dans le délai prévu par l’Accord politique de la Saint Sylvestre.
Aussi, il faut relever que, le pays traverse une crise politique aux multiples conséquences à cause de la non-tenue des élections dans les délais constitutionnels de décembre 2016. C’est ainsi que, l’opposition ne cesse d’accuser, Joseph Kabila, dont le mandat avait expiré le 19 décembre 2016, à s’employer pour le glissement. Ce chef de l’Etat sortant, selon toujours l’opposition, retarde volontairement la tenue de ces élections.
C’est ainsi que l’opposition, les Nations-Unies et plusieurs partenaires du pays, comme l’Union européenne et les Etats-Unis, réitèrent à chaque occasion leur appel en faveur de l’application intégrale de l’accord politique de décembre 2016 pour permettre l’organisation apaisée de ces élections en RD Congo.
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