Société
« Je n’ai jamais connu pareille situation. Malgré la durée, je ne pense pas que le corps posera de problème sanitaire. Il n’est pas en décomposition, comme j’ai pu le lire, mais sera-t-il présentable ? Ça, je n’en ai aucune idée », c’est ce qu’a déclaré Alain Koninckx à Jeuneafrique.
Cet homme de nationalité belge, passionné et spécialisé dans les soins préalables à des rapatriements, le plus souvent vers l’Afrique, et en particulier vers la République démocratique du Congo. Il a été appelé, au début du mois de février lorsque l’opposant congolais, Etienne Tshisekedi wa Mulmumba succomba, à la clinique Ste-Elisabeth à Bruxelles. Informé de la conservation de la dépouille mortelle du sphinx de Limete il y a déjà sept mois, il était loin de se douter de ce qui l’y attendait.
Tenu par la déontologie de sa profession, il n’en dira pas plus sur les soins qu’il a prodigués à ce client si particulier. Tout juste, comme l’indique jeuneafrique, il a travaillé dans d’excellentes conditions dans cet établissement haut de gamme. De son profil, il a de longue barbe soignée, cheveux peignés, blouse blanche, il se démène souriant, entre des bonbonnes de formol et les dépouilles de deux personnes âgées. Signalons que les techniques d’embaumement actuelles ont peu à voir avec celles de l’Egypte antique : aucun organe n’est retiré. Et sauf exception, les corps ne sont pas congelés. « Ils se dégraderaient encore plus vite ensuite », explique Alain Koninckx.
Pour l’essentiel, les soins consistent à injecter dans les artères du défunt, à partir de deux incisions, une solution à base de formol, remplaçant en partie son sang. La concentration du liquide conservateur varie en fonction de la durée de préservation souhaitée. Dans la plupart des cas, celle-ci est de quelques jours afin que le corps soit présentable et inodore lors de l’inhumation.
Embaumement intermédiaire
Pour les embaumements destinés à un rapatriement en avion, Alain Koninckx affirme que l’on a recours à des concentrations intermédiaires, réalisées à partir de six incisions. Mais, à très forte concentration, cette solution permet de conserver un corps pendant plusieurs années, par exemple pour l’enseignement de la médecine.
« On peut aller très loin. Ce n’est pas la technique qui détermine cette limite, mais la loi belge : un corps ne doit pas être conservé plus de dix ans », confirme l’embaumeur.
Pour les embaumements destinés à un rapatriement en avion, on a recours à des concentrations intermédiaires réalisées à partir de six incisions. Le corps est censé tenir au moins une quinzaine de jours, souvent un peu plus. Pour favoriser la conservation, la dépouille doit ensuite être maintenue à une température basse, mais surtout stable, pour éviter la condensation et l’humidité. Si Alain Koninckx se refuse à le confirmer, c’est bien ce type de traitement qu’a subi le corps sans vie d’Etienne Tshisekedi. Depuis, l’embaumeur belge suit, avec un mélange de curiosité professionnelle et d’appréhension, les nouvelles concernant le rapatriement de la dépouille du sphinx de Limete.
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