Société
Les enseignants de la RDC ont déposé hier, jeudi 5 octobre 2017, une plainte contre le gouvernement congolais auprès du Procureur général de la République pour haute trahison. Dans l’entretemps, les syndicats des enseignants proclament une trêve de leur grève à dater du lundi 8 octobre.
Représentant les enseignants de la RDC, la Synergie des syndicats des enseignants, dans sa plainte, demande au PGR de ramener à l’ordre le Premier ministre mis en cause par la plainte. Dans leur accusation, les enseignants reprochent à l’Exécutif congolais entre autres de ne pas tenir ses obligations et charges constitutionnelles.
Voilà qui renforce, selon Benjamin Mungedi, le Secrétaire exécutif de la Confédération congolaise du Travail (CCT), l’insécurité socioprofessionnelle chronique dans laquelle sont placés tous les enseignants du secteur public de l’EPSP et tous les agents de l’Etat.
C’est à dessein que le gouvernement s’abstient d’accomplir les devoirs de sa charge, soutiennent les enseignants.
AMELIORER LES CONDITIONS DE VIE
La plainte des enseignants se base sur un des quatre objectifs arrêtés par le gouvernement : "Améliorer les conditions de vie de la population".
Cet objectif sous-entend les promesses d’encourager "la politique de la gratuité de l’enseignement fondamental qui consiste à accroitre l’accès à l’éducation de base, à promouvoir un système éducatif plus équitable et à améliorer la qualité et l’efficacité de l’enseignement. Cela, conformément à l’article 43 de la Constitution ainsi qu’à l’engagement du chef de l’Etat en 2010 à Kananga".
Cet objectif implique aussi l’engagement de résorber tous les enseignants non-payés suivant le Plan intérimaire de l’Education (PIE) dans la période 2010-2016.
Bien plus, les enseignants de l’EPSP font également allusion à l’engagement de l’Exécutif national de calculer les salaires des fonctionnaires sur base du taux moyen de 1425 FC le dollar américain, tel que fixé dans la loi de Finances 2017.
Dans ce même ordre d’idées, ils évoquent la signature du protocole d’accord en date du 2 septembre, octroyant 30 000 francs congolais à chaque enseignant de la République et le paiement de 5000 enseignants non-payés contre 145.000 existants.
Pour la Synergie des syndicats des enseignants, ces faits "revêtent le caractère d’infractions de haute trahison et d’abstention coupable, punies par les alinéa 1er de la Constitution, 1er du décret du 06 août 1922 déterminant les sanctions applicables à l’égard des infractions, dont les peines ne sont pas déterminées par la loi et 150 g du code pénal livre II…". Et le Procureur général de la République se doit de les poursuivre et réprimer...
Selon Jean-Bosco Puna, "cette plainte déposée auprès du PGR va sécuriser les enseignants menacés par les gestionnaires des écoles".
UNE TREVE DANS LA GREVE
Dans l’entre-temps, la Synergie des syndicats des enseignants a décidé, d’une manière unilatérale, de prendre une trêve pour tester pour la énième fois la bonne foi du gouvernement.
Qui plus est, cette pause donnera le temps au Parquet général de la République d’examiner, dans la quiétude, la plainte des enseignants contre le gouvernement. L’armistice a aussi valeur d’éprouver le sérieux du travail parlementaire de l’Assemblée nationale où a été déposé un mémorandum depuis le mois de septembre dernier.
A l’interne, ce moment d’arrêt permettra de "reconscientiser" les enseignants. En fait, les responsables de la Synergie souhaitent que les délégués syndicaux des écoles conscientisent les syndiqués dans leurs écoles respectives.
Les chiffes avancés par Jean-Bosco Puna, le secrétaire général du Synecat et porte-parole de la Synergie, "environ 90% d’écoles du secteur public ont suivi et respecté le mot d’ordre de la grève, lancé depuis le 4 septembre dernier".
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